Abidjan - Les chefs des forces de police des Etats membres de la CEDEAO se retrouveront les 16 et 17 avril à Bamako (Mali), aux côtés de divers autres parties prenantes, pour étudier les voies et moyens d’augmenter les capacités de lutte de la sous-région contre la criminalité transnationale.
Selon un communiqué de la CEDEAO transmise jeudi à l’AIP, cette réunion du sous-comité technique «formation et opérations» du Comité des chefs de police d’Afrique de l’Ouest (CCPAO) a pour objectif général de favoriser la coopération entre les officiers de police spécialisés dans la formation et les opérations, en vue de renforcer les capacités régionales pour une lutte efficace contre cette criminalité organisée.
De façon plus spécifique, elle permettra d’examiner l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente assemblée générale du CCPAO relatives aux opérations conjointes de police, d’échanger des informations et partager des expériences et des bonnes pratiques en matière de formation et d’opérations policières.
Il s’agira aussi, de la part des participants (officiers de police, personnels spécialisés de la CEDEAO, représentants d'Interpol et d'autres services d’application de la loi), de concevoir les modalités de mise en œuvre pour la conduite des opérations conjointes de police identifiées et adoptées par la dernière réunion de l'assemblée générale annuelle du CCPAO.
La rencontre de Bamako trouve sa justification dans le fait que la vaste étendue et la porosité des frontières terrestres de l'Afrique de l'Ouest ainsi que leur proximité avec le Sahel en font des voies de transit pour toutes sortes d'activités de trafic illicite.
La présence de groupes terroristes et illégalement armés dans la région, la pénétration des réseaux de trafic de drogues, la prolifération et la diffusion d'armes et de munitions en provenance de l'intérieur et de l'extérieur de la région, le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains sont les défis majeurs auxquels la région est confrontée.
En outre, au plus fort de la crise au Mali, le mouvement des déplacés internes fuyant les zones de combat dans le Nord a créé de nouveaux problèmes humanitaires qui pourraient menacer la sécurité des pays voisins.
Parallèlement, la piraterie et les autres activités illicites en mer, au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest et en grande partie dans le Golfe de Guinée, constituent depuis quelques années une menace croissante à la sécurité de la région.
Face à ces défis, il n’existe qu’une faible application de la loi et de la justice pénale dans les Etats membres de la CEDEAO. La lutte contre la criminalité et ses réseaux connexes, et plus particulièrement lorsqu’elle s’étend d’une frontière à une autre, impose la mutualisation des ressources aux niveaux national, régional et international.
Voilà pourquoi les chefs d'Etat et de gouvernement de la région ont créé le CCPAO, qui est une institution spécialisée de la CEDEAO et constitue un organe consultatif pour la coopération policière régionale. Il se présente en effet comme une plateforme adéquate de coopération policière régionale pour lutter contre la criminalité et les autres menaces sécuritaires en Afrique de l'Ouest.
Conformément aux textes fondateurs du CCPAO, son secrétariat permanent qu’abrite la Division sécurité régionale de la Commission de la CEDEAO organise et coordonne chaque année des réunions périodiques d’examen et de planification des sous-comités techniques, des formations et des opérations conjointes ainsi qu’une assemblée générale annuelle.
Lors de la dernière assemblée, tenue en septembre 2013 à Niamey, au Niger, une série d’activités criminelles transfrontalières ayant cours ont été identifiées. Il s’agit, entre autres, de la circulation des véhicules volés de part et d’autre des frontières, de la prolifération des armes légères et de petit calibre, du trafic de drogue, de l'émergence d’activités terroristes et de la traite d’êtres humains.
A cet effet, un accent a été mis sur la nécessité de multiplier les formations et les opérations de police conjointes sur la criminalité transnationale organisée entre les services d’application de la loi des Etats membres en vue de lutter efficacement contre les tendances de la criminalité dans la région.
Pour organiser ces formations et opérations conjointes, le sous-comité technique «formation et opérations» du CCPAO doit se réunir au moins une fois par an pour identifier les tendances criminelles prioritaires nécessitant des opérations de police en vue de concevoir les modalités de ces exercices et de discuter les recommandations faites lors des précédentes réunions de l'Assemblée générale.
(AIP)
cmas
Selon un communiqué de la CEDEAO transmise jeudi à l’AIP, cette réunion du sous-comité technique «formation et opérations» du Comité des chefs de police d’Afrique de l’Ouest (CCPAO) a pour objectif général de favoriser la coopération entre les officiers de police spécialisés dans la formation et les opérations, en vue de renforcer les capacités régionales pour une lutte efficace contre cette criminalité organisée.
De façon plus spécifique, elle permettra d’examiner l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente assemblée générale du CCPAO relatives aux opérations conjointes de police, d’échanger des informations et partager des expériences et des bonnes pratiques en matière de formation et d’opérations policières.
Il s’agira aussi, de la part des participants (officiers de police, personnels spécialisés de la CEDEAO, représentants d'Interpol et d'autres services d’application de la loi), de concevoir les modalités de mise en œuvre pour la conduite des opérations conjointes de police identifiées et adoptées par la dernière réunion de l'assemblée générale annuelle du CCPAO.
La rencontre de Bamako trouve sa justification dans le fait que la vaste étendue et la porosité des frontières terrestres de l'Afrique de l'Ouest ainsi que leur proximité avec le Sahel en font des voies de transit pour toutes sortes d'activités de trafic illicite.
La présence de groupes terroristes et illégalement armés dans la région, la pénétration des réseaux de trafic de drogues, la prolifération et la diffusion d'armes et de munitions en provenance de l'intérieur et de l'extérieur de la région, le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains sont les défis majeurs auxquels la région est confrontée.
En outre, au plus fort de la crise au Mali, le mouvement des déplacés internes fuyant les zones de combat dans le Nord a créé de nouveaux problèmes humanitaires qui pourraient menacer la sécurité des pays voisins.
Parallèlement, la piraterie et les autres activités illicites en mer, au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest et en grande partie dans le Golfe de Guinée, constituent depuis quelques années une menace croissante à la sécurité de la région.
Face à ces défis, il n’existe qu’une faible application de la loi et de la justice pénale dans les Etats membres de la CEDEAO. La lutte contre la criminalité et ses réseaux connexes, et plus particulièrement lorsqu’elle s’étend d’une frontière à une autre, impose la mutualisation des ressources aux niveaux national, régional et international.
Voilà pourquoi les chefs d'Etat et de gouvernement de la région ont créé le CCPAO, qui est une institution spécialisée de la CEDEAO et constitue un organe consultatif pour la coopération policière régionale. Il se présente en effet comme une plateforme adéquate de coopération policière régionale pour lutter contre la criminalité et les autres menaces sécuritaires en Afrique de l'Ouest.
Conformément aux textes fondateurs du CCPAO, son secrétariat permanent qu’abrite la Division sécurité régionale de la Commission de la CEDEAO organise et coordonne chaque année des réunions périodiques d’examen et de planification des sous-comités techniques, des formations et des opérations conjointes ainsi qu’une assemblée générale annuelle.
Lors de la dernière assemblée, tenue en septembre 2013 à Niamey, au Niger, une série d’activités criminelles transfrontalières ayant cours ont été identifiées. Il s’agit, entre autres, de la circulation des véhicules volés de part et d’autre des frontières, de la prolifération des armes légères et de petit calibre, du trafic de drogue, de l'émergence d’activités terroristes et de la traite d’êtres humains.
A cet effet, un accent a été mis sur la nécessité de multiplier les formations et les opérations de police conjointes sur la criminalité transnationale organisée entre les services d’application de la loi des Etats membres en vue de lutter efficacement contre les tendances de la criminalité dans la région.
Pour organiser ces formations et opérations conjointes, le sous-comité technique «formation et opérations» du CCPAO doit se réunir au moins une fois par an pour identifier les tendances criminelles prioritaires nécessitant des opérations de police en vue de concevoir les modalités de ces exercices et de discuter les recommandations faites lors des précédentes réunions de l'Assemblée générale.
(AIP)
cmas