La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique a placé l’année 2013 sous le signe du règlement diligent de la dette intérieure. Dans cet entretien-bilan, le Directeur Général M. KONÉ Adama estime que l’engagement pris par l’État par le biais de son administration a été globalement respecté et satisfaisant. S’agissant des objectifs 2014, il soutient que les résultats obtenus à mi-parcours portent à croire que le Trésor Public est sur la bonne voie. Ci-dessous les détails.
Monsieur le Directeur Général, vous avez décidé d’ériger le paiement de la dette intérieure en priorité ; quel bilan pouvez-vous faire ?
Le bilan relatif à l’apurement de la dette intérieure de l’exercice 2013 est satisfaisant eu égard au renforcement des instruments et structures de suivi d’une part et d’autre part à l’accroissement du taux d’apurement effectué sur la période.
Sur le premier point, l’amélioration de la gestion de la trésorerie à travers l’élaboration d’un plan de trésorerie plus adapté, la redynamisation des comités de trésorerie et le respect de l’engagement du règlement de la dette en 90 jours ont permis d’apporter un traitement plus efficace à la dette intérieure.
Par ailleurs, la décision et l’organisation des paiements par virement bancaire a permis d’accroître la transparence et de crédibiliser nos processus vis-à-vis du système bancaire et des clients/usagers.
Enfin, la création d’un comité de suivi de la dette intérieure (COSDI) composé des principaux comptables payeurs de l’Etat a eu pour résultat un meilleur suivi des actions et des engagements relatifs au traitement de la dette.
Sur le second point relatif aux efforts de paiements, deux faits majeurs ont caractérisé la gestion 2013 à savoir, l’achèvement de l’audit des arriérés de l’Etat des gestions 2000 à 2010 et l’apurement régulier des engagements courants.
Relativement à l’audit, sur 356 milliards de FCFA de dépenses auditées, 152 milliards ont été validés sur lesquels un montant cash de 51,10 milliards a été versé en Décembre 2013 aux fournisseurs.
Des négociations ont été par la suite ouvertes avec les gros créanciers pour le paiement de leurs reliquats.
Concernant la gestion de la dette courante, l’année 2013 a été marquée par des efforts substantiels en faveur du secteur privé relativement au paiement à bonne date de leurs créances vis-à-vis de l’Etat. D’importantes communications ont d’ailleurs été faites au cours de l’année sur ce sujet.
Il faut enfin signaler que les efforts en faveur des fournisseurs et prestataires de services de l’Etat vont s’intensifier en 2014 pour soutenir davantage le secteur privé, créateur de richesse et pilier incontournable de la croissance.
Monsieur le Directeur Général, vous avez la responsabilité de mobiliser sur le marché financier régional, la somme de 810 milliards de francs CFA au titre de 2014. Quel bilan faites-vous au terme du premier trimestre et votre commentaire pour le reste de l’année?
Depuis le début de l’année 2014, le Trésor Public a réalisé quatre émissions de titres publics sur le marché financier de l’UEMOA (2 émissions de bons et 2 émissions d’obligations du Trésor) pour rechercher 360 milliards de FCFA. Sur ce montant, 339,5 milliards, soit 94%, ont déjà été mobilisés. Ce qui dénote de la qualité de la signature de l’État de Côte d’Ivoire. Cependant, il reste à rechercher environ 470,5 milliards de FCFA sur l’objectif annuel de 810 milliards FCFA comme vous l’avez mentionné plus haut. Le marché sera encore sollicité pour nous permettre de réunir cette somme. Mais, je reste confiant que nous pourrons atteindre nos objectifs comme ce fut le cas en 2013.
Je profite de cette occasion pour adresser nos sincères remerciements aux investisseurs (particuliers et institutionnels) pour la confiance placée et renouvelée en l’État de Côte d’Ivoire.
La dernière opération portant sur 250 milliards a fait l’objet de beaucoup de polémiques. Que pouvons-nous retenir ?
L’opération à laquelle vous faites allusion s’inscrit dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat au titre de l’année 2014. C’est-à-dire qu’en amont, elle a été autorisée par le Parlement. Elle figure au calendrier d’émissions de titres publics élaboré par le Trésor Public. En dehors du niveau du montant (250 milliards FCFA), elle ne diffère en rien des opérations régulièrement réalisées par le Trésor Public.
Comme toutes les adjudications, et conformément à la réglementation régissant les émissions des bons et obligations du Trésor, cette opération a fait l’objet d’un arrêté d’émission signé par Madame le Ministre, puis communiqué à la BCEAO (la Banque Centrale), pour diffusion auprès des investisseurs. En outre, elle a donné lieu à un avis d’appel d’offres signé par moi-même et publié dans la presse nationale et sous-régionale.
Par ailleurs, une note d’information détaillée sur l’opération a été envoyée à tous les acteurs du marché, dans le délai de sept (7) jours prescrit. Enfin, étant donné que la règlementation en vigueur sur le marché donne la possibilité à l’émetteur de recourir à une ou plusieurs Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) pour assurer le succès de l’opération, nous en avons sélectionnées, à travers leurs banques, pour nous accompagner.
Il n’est pas juste de parler d’échec, dans la mesure où le total des soumissions enregistrées a été de 265 milliards de FCFA pour un montant indicatif recherché de 250 milliards, ce qui correspond à un taux de couverture de 106%. Toutefois, nous avons été amenés à rejeter près de 24 milliards de soumissions et à accepter donc 241,7 milliards, après arbitrage, pour maintenir un niveau de coût raisonnable pour l’Etat.
Pour terminer, je puis affirmer que l’opération a connu un franc succès eu égard à ses caractéristiques : le taux, la maturité et le montant mobilisé.
Monsieur le Directeur Général, vous avez décidé d’ériger le paiement de la dette intérieure en priorité ; quel bilan pouvez-vous faire ?
Le bilan relatif à l’apurement de la dette intérieure de l’exercice 2013 est satisfaisant eu égard au renforcement des instruments et structures de suivi d’une part et d’autre part à l’accroissement du taux d’apurement effectué sur la période.
Sur le premier point, l’amélioration de la gestion de la trésorerie à travers l’élaboration d’un plan de trésorerie plus adapté, la redynamisation des comités de trésorerie et le respect de l’engagement du règlement de la dette en 90 jours ont permis d’apporter un traitement plus efficace à la dette intérieure.
Par ailleurs, la décision et l’organisation des paiements par virement bancaire a permis d’accroître la transparence et de crédibiliser nos processus vis-à-vis du système bancaire et des clients/usagers.
Enfin, la création d’un comité de suivi de la dette intérieure (COSDI) composé des principaux comptables payeurs de l’Etat a eu pour résultat un meilleur suivi des actions et des engagements relatifs au traitement de la dette.
Sur le second point relatif aux efforts de paiements, deux faits majeurs ont caractérisé la gestion 2013 à savoir, l’achèvement de l’audit des arriérés de l’Etat des gestions 2000 à 2010 et l’apurement régulier des engagements courants.
Relativement à l’audit, sur 356 milliards de FCFA de dépenses auditées, 152 milliards ont été validés sur lesquels un montant cash de 51,10 milliards a été versé en Décembre 2013 aux fournisseurs.
Des négociations ont été par la suite ouvertes avec les gros créanciers pour le paiement de leurs reliquats.
Concernant la gestion de la dette courante, l’année 2013 a été marquée par des efforts substantiels en faveur du secteur privé relativement au paiement à bonne date de leurs créances vis-à-vis de l’Etat. D’importantes communications ont d’ailleurs été faites au cours de l’année sur ce sujet.
Il faut enfin signaler que les efforts en faveur des fournisseurs et prestataires de services de l’Etat vont s’intensifier en 2014 pour soutenir davantage le secteur privé, créateur de richesse et pilier incontournable de la croissance.
Monsieur le Directeur Général, vous avez la responsabilité de mobiliser sur le marché financier régional, la somme de 810 milliards de francs CFA au titre de 2014. Quel bilan faites-vous au terme du premier trimestre et votre commentaire pour le reste de l’année?
Depuis le début de l’année 2014, le Trésor Public a réalisé quatre émissions de titres publics sur le marché financier de l’UEMOA (2 émissions de bons et 2 émissions d’obligations du Trésor) pour rechercher 360 milliards de FCFA. Sur ce montant, 339,5 milliards, soit 94%, ont déjà été mobilisés. Ce qui dénote de la qualité de la signature de l’État de Côte d’Ivoire. Cependant, il reste à rechercher environ 470,5 milliards de FCFA sur l’objectif annuel de 810 milliards FCFA comme vous l’avez mentionné plus haut. Le marché sera encore sollicité pour nous permettre de réunir cette somme. Mais, je reste confiant que nous pourrons atteindre nos objectifs comme ce fut le cas en 2013.
Je profite de cette occasion pour adresser nos sincères remerciements aux investisseurs (particuliers et institutionnels) pour la confiance placée et renouvelée en l’État de Côte d’Ivoire.
La dernière opération portant sur 250 milliards a fait l’objet de beaucoup de polémiques. Que pouvons-nous retenir ?
L’opération à laquelle vous faites allusion s’inscrit dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat au titre de l’année 2014. C’est-à-dire qu’en amont, elle a été autorisée par le Parlement. Elle figure au calendrier d’émissions de titres publics élaboré par le Trésor Public. En dehors du niveau du montant (250 milliards FCFA), elle ne diffère en rien des opérations régulièrement réalisées par le Trésor Public.
Comme toutes les adjudications, et conformément à la réglementation régissant les émissions des bons et obligations du Trésor, cette opération a fait l’objet d’un arrêté d’émission signé par Madame le Ministre, puis communiqué à la BCEAO (la Banque Centrale), pour diffusion auprès des investisseurs. En outre, elle a donné lieu à un avis d’appel d’offres signé par moi-même et publié dans la presse nationale et sous-régionale.
Par ailleurs, une note d’information détaillée sur l’opération a été envoyée à tous les acteurs du marché, dans le délai de sept (7) jours prescrit. Enfin, étant donné que la règlementation en vigueur sur le marché donne la possibilité à l’émetteur de recourir à une ou plusieurs Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) pour assurer le succès de l’opération, nous en avons sélectionnées, à travers leurs banques, pour nous accompagner.
Il n’est pas juste de parler d’échec, dans la mesure où le total des soumissions enregistrées a été de 265 milliards de FCFA pour un montant indicatif recherché de 250 milliards, ce qui correspond à un taux de couverture de 106%. Toutefois, nous avons été amenés à rejeter près de 24 milliards de soumissions et à accepter donc 241,7 milliards, après arbitrage, pour maintenir un niveau de coût raisonnable pour l’Etat.
Pour terminer, je puis affirmer que l’opération a connu un franc succès eu égard à ses caractéristiques : le taux, la maturité et le montant mobilisé.