Abdelaziz Bouteflika est réélu pour un quatrième mandat à la tête de l’Etat Algérien. Signe des temps, le score est sans appel : 81,49 des voix pour Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie, depuis cette semaine est sous pilotage automatique, dirigée par un président malade. Un mandat spectaculaire parce que le Président Abdelaziz Bouteflika se déplace en fauteuil roulant. Spectaculaire, parce que Abdelaziz Bouteflika n’est pas lui-même inquiet. Il fait des émules au sein de son parti. Le front de libération National Algérien(FLN). Abdelaziz Bouteflika est réélu, il y a des leçons à tirer : le résultat de 81,49% est le score d’un franc tireur politique. 81,49% est une fâcheuse tendance politique. 81,49% qui fait éclater tout le monde de rire. La campagne électorale n’avait aucun sens. Il fallait voter Abdelaziz Bouteflika pour la stabilité de l’Algérie. Ce slogan largement diffusé est certainement vrai. Mais l’Algérie est une République avec des cadres, des intellectuels, des hommes politiques de métier. L’Algérie n’est pas une entreprise personnelle, ou familiale. Il constata avec honnêteté que la réélection d’AbdelAziz Bouteflika est une ″vérité politique″. Mais malade, se déplaçant dans un fauteuil roulant, tue la ″verité politique″. Deuxième leçon à tirer : la dégradation du climat politique si Abdelaziz Bouteflika ne peut encore faire une déclaration politique. Ne peut voyager. Disons qu’un malaise est perceptible. Lequel peut se traduire par des manifestations de rue. La situation économique de l’Algérie n’est pas désastreuse. Mais seul le Président réélu ne peut encore entamer une offensive diplomatique à l’extérieur. Abdelaziz Bouteflika que j’ai rencontré à un sommet des Non-aligné, il y a 30 ans en Angola, est aujour d’hui malade, réduit au silence politique, et objet d’émoussement. Voila ce qui rend les Algériens amers et agressifs. Et la République Algérienne est désormais sous pilotage automatique.
Ben Ismaël
Ben Ismaël