Heureux après la belle victoire acquise par ses poulains (2-0) face au Bayelsa United du Nigeria, dimanche au Stade Robert Champroux, dans le cadre du tour de cadrage aller de la Coupe de la Confédération, le président du Séwé révèle avoir sa stratégie pour revenir vivant du Nigeria.
Quelles leçons retenez-vous de votre victoire obtenue dimanche (2-0), en tour de cadrage aller de la Coupe de la Confédération ?
J’ai été assez crispé devant ce match. Il y a eu beaucoup moins d’envolées et de rayonnement que contre le Tout-puissant Mazembé. Simplement parce que nous étions traumatisés par le cours des évènements. Nous avions le souci de créer le compromis entre la volonté offensive de creuser l’écart et l’impératif de ne pas encaisser de buts. Les joueurs avaient donc le souci de boucher les espaces, ce qui a donné ce jeu moins flamboyant. Mais nous avons été réalistes pour avoir un score suffisant et passer le cap du Bayelsa United.
Peut-on dire que vous avez tiré les enseignements de votre élimination face au Tout-puissant Mazembé, en Ligue des champions ?
Nous avons effectivement tiré les leçons de ce match. Disons que devant Bayelsa, nous avons eu le souci de gérer le match au mieux, au niveau des espaces, de marquer dans les moments cruciaux. Dans ce genre de duels, les matches se gagnent au détail près.
Etes-vous soulagé ?
Oui. Nous étions en phase de décompression. Ça arrive. Il y a eu un manque de fraîcheur physique dû à la répétition des matches. Le manque de fraîcheur entraîne le manque de lucidité qui entraîne aussi le manque de vivacité dans le dernier coup de rein. Et comme je l’ai dit, il y a eu une phase de décompression morale, un peu de déprime après l’élimination par le TP Mazembé. L’équipe va aller crescendo et retrouver sa vitesse de croisière.
Comment appréhendez-vous la manche retour Bayelsa United-Séwé, au Nigeria ?
Nous commençons à être habitués aux enfers maintenant, de telle sorte qu’ils deviennent de petits purgatoires pour nous. C’est plus facile à gérer. Effectivement, les Nigérians nous promettent l’enfer au retour. Je les ai vus nous montrer trois doigts pour dire que nous tomberons 3-0 au retour, mais les Nigérians rêvent. C’est impossible !
Comment ?
A la limite, Bayelsa du Nigeria ne nous battra pas au retour, car nous mettrons en place une stratégie qui consistera à marquer très vite un but pour leur couper l’herbe sous le pied. Nous gagner 3-0 relève simplement du fantasme.
Avec votre beau parcours jusque-là en compétition africaine, peut-on affirmer que le Séwé est taillé pour l’Afrique ?
Le Séwé et les clubs ivoiriens en général manquent simplement de moyens financiers. Il y a aussi l’environnement qui manque de ferveur en raison des crises socio-politiques (et même économiques) que nous avons connues. N’oublions pas le phénomène d’autosuggestion, dans le sens négatif.
Que voulez-vous dire ?
Aujourd’hui, vous en faites la promotion, mais pendant longtemps, les journalistes eux-mêmes ont décrié le football local. Ils ont dit qu’il n’y a plus de talents en Ligue 1 et c’est cela que les gens gardent dans leurs têtes. Le bon football n’est pas seulement à l’extérieur. Les joueurs sont comme des acteurs de théâtre. Pour qu’ils puissent s’exprimer, il faut qu’il y ait foule pour les inspirer. Si le public revient, les joueurs montreront de belles choses. Selon ce que nous a dit Sory Diabaté (président Ligue professionnelle de football), si le Séwé et l’Asec accèdent en phase de poules de la Coupe de la Confédération, la Côte d’Ivoire retrouvera ses quatre places en compétitions africaines.
Croyez-vous à votre troisième couronne d’affilée de champion de Côte d’Ivoire ?
Il n’y a aucun problème. En Côte d’Ivoire, ce qui se dispute en ce moment reste la deuxième place au classement. La première place est encore occupée pour deux ans par le Séwé. C’est un titre foncier. Le Séwé sera encore champion jusqu’en 2016-2017. Ce n’est qu’après que nous passerons la main.
Reconnaissez-vous avoir un nouveau bijou en la personne d’Assalé Roger (auteur des deux buts du Séwé devant Bayelsa du Nigeria, dimanche) ?
N’exagérons rien. Nous sommes en train de le polir. Il est encore à l’état brut, mais il progresse bien. Surtout, il faut essayer de le placer dans un écrin, avant qu’il nous échappe (rires).
Comment expliquez-vous le transfert surprise d’Ocansey Mandela au Horoya de Conakry ?
(Rires). Mandela était à deux mois de la fin de son contrat. Manifestement, il avait des envies d’ailleurs. En tant que gestionnaire de club, son manque d’implication dans les récents matches, vu qu’il demandait gros pour résigner son contrat, j’ai favorisé l’intérêt général. C’est vrai que dans l’absolu, Mandela est un joueur talentueux, mais nous manquons de moyens. Les gens ne se demandent pas comment nous conservons tous nos joueurs. Ce sont d’énormes efforts. Que gagnons-nous en retour? Des difficultés pour faire des transferts rentables. Aujourd’hui, en matière de puissance financière, les clubs ivoiriens sont parmi les derniers en Afrique. Il faut souhaiter que nous allions loin en Coupe de la Confédération pour renflouer nos caisses.
Réalisé par Guy-Florentin Yameogo
Quelles leçons retenez-vous de votre victoire obtenue dimanche (2-0), en tour de cadrage aller de la Coupe de la Confédération ?
J’ai été assez crispé devant ce match. Il y a eu beaucoup moins d’envolées et de rayonnement que contre le Tout-puissant Mazembé. Simplement parce que nous étions traumatisés par le cours des évènements. Nous avions le souci de créer le compromis entre la volonté offensive de creuser l’écart et l’impératif de ne pas encaisser de buts. Les joueurs avaient donc le souci de boucher les espaces, ce qui a donné ce jeu moins flamboyant. Mais nous avons été réalistes pour avoir un score suffisant et passer le cap du Bayelsa United.
Peut-on dire que vous avez tiré les enseignements de votre élimination face au Tout-puissant Mazembé, en Ligue des champions ?
Nous avons effectivement tiré les leçons de ce match. Disons que devant Bayelsa, nous avons eu le souci de gérer le match au mieux, au niveau des espaces, de marquer dans les moments cruciaux. Dans ce genre de duels, les matches se gagnent au détail près.
Etes-vous soulagé ?
Oui. Nous étions en phase de décompression. Ça arrive. Il y a eu un manque de fraîcheur physique dû à la répétition des matches. Le manque de fraîcheur entraîne le manque de lucidité qui entraîne aussi le manque de vivacité dans le dernier coup de rein. Et comme je l’ai dit, il y a eu une phase de décompression morale, un peu de déprime après l’élimination par le TP Mazembé. L’équipe va aller crescendo et retrouver sa vitesse de croisière.
Comment appréhendez-vous la manche retour Bayelsa United-Séwé, au Nigeria ?
Nous commençons à être habitués aux enfers maintenant, de telle sorte qu’ils deviennent de petits purgatoires pour nous. C’est plus facile à gérer. Effectivement, les Nigérians nous promettent l’enfer au retour. Je les ai vus nous montrer trois doigts pour dire que nous tomberons 3-0 au retour, mais les Nigérians rêvent. C’est impossible !
Comment ?
A la limite, Bayelsa du Nigeria ne nous battra pas au retour, car nous mettrons en place une stratégie qui consistera à marquer très vite un but pour leur couper l’herbe sous le pied. Nous gagner 3-0 relève simplement du fantasme.
Avec votre beau parcours jusque-là en compétition africaine, peut-on affirmer que le Séwé est taillé pour l’Afrique ?
Le Séwé et les clubs ivoiriens en général manquent simplement de moyens financiers. Il y a aussi l’environnement qui manque de ferveur en raison des crises socio-politiques (et même économiques) que nous avons connues. N’oublions pas le phénomène d’autosuggestion, dans le sens négatif.
Que voulez-vous dire ?
Aujourd’hui, vous en faites la promotion, mais pendant longtemps, les journalistes eux-mêmes ont décrié le football local. Ils ont dit qu’il n’y a plus de talents en Ligue 1 et c’est cela que les gens gardent dans leurs têtes. Le bon football n’est pas seulement à l’extérieur. Les joueurs sont comme des acteurs de théâtre. Pour qu’ils puissent s’exprimer, il faut qu’il y ait foule pour les inspirer. Si le public revient, les joueurs montreront de belles choses. Selon ce que nous a dit Sory Diabaté (président Ligue professionnelle de football), si le Séwé et l’Asec accèdent en phase de poules de la Coupe de la Confédération, la Côte d’Ivoire retrouvera ses quatre places en compétitions africaines.
Croyez-vous à votre troisième couronne d’affilée de champion de Côte d’Ivoire ?
Il n’y a aucun problème. En Côte d’Ivoire, ce qui se dispute en ce moment reste la deuxième place au classement. La première place est encore occupée pour deux ans par le Séwé. C’est un titre foncier. Le Séwé sera encore champion jusqu’en 2016-2017. Ce n’est qu’après que nous passerons la main.
Reconnaissez-vous avoir un nouveau bijou en la personne d’Assalé Roger (auteur des deux buts du Séwé devant Bayelsa du Nigeria, dimanche) ?
N’exagérons rien. Nous sommes en train de le polir. Il est encore à l’état brut, mais il progresse bien. Surtout, il faut essayer de le placer dans un écrin, avant qu’il nous échappe (rires).
Comment expliquez-vous le transfert surprise d’Ocansey Mandela au Horoya de Conakry ?
(Rires). Mandela était à deux mois de la fin de son contrat. Manifestement, il avait des envies d’ailleurs. En tant que gestionnaire de club, son manque d’implication dans les récents matches, vu qu’il demandait gros pour résigner son contrat, j’ai favorisé l’intérêt général. C’est vrai que dans l’absolu, Mandela est un joueur talentueux, mais nous manquons de moyens. Les gens ne se demandent pas comment nous conservons tous nos joueurs. Ce sont d’énormes efforts. Que gagnons-nous en retour? Des difficultés pour faire des transferts rentables. Aujourd’hui, en matière de puissance financière, les clubs ivoiriens sont parmi les derniers en Afrique. Il faut souhaiter que nous allions loin en Coupe de la Confédération pour renflouer nos caisses.
Réalisé par Guy-Florentin Yameogo
