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Art et Culture Publié le mercredi 23 avril 2014 | La Gazette de Miss Côte d`Ivoire

Si Miss CI m’était conté… : Le poids de la tradition

© La Gazette de Miss Côte d`Ivoire Par DR
Miss Ouattara Marie Josée
Opposition. Le grand public se pose toujours la question suivante: pourquoi les candidates à une présélection régionale du concours Miss Côte d’Ivoire ne sont-elles pas des natives ou, à tout le moins, des résidentes de la région?

Eh bien, la réponse est simple: non seulement, les textes du comité miss Côte d’Ivoire (comici) sont clairs qui stipulent que les candidates doivent être ivoiriennes et libres de compétir là ou elles le désirent mais aussi et surtout, la pratique a démontré que les candidates rechignent à se présenter, bien souvent, dans la ville où elles sont connues, sans doute pour éviter le courroux de leurs parents ou les railleries du public en cas d’échec.

Bien plus, la tradition ayant la peau dure chez nous, c’est souvent que dans certaines villes, essentiellement du nord musulman du pays, le comici est confronté à une farouche réticence des parents à laisser compétir leurs filles à cause du défilé en tenue olympique jugée obscène par les intégristes musulmans.

En 2000, en pleine présélection autour de la piscine municipale de Korhogo, un père de famille tiré de son sommeil et informé que sa fille défilait en tenue olympique, a débarqué dans la salle avec fracas. Il a fallu l’intervention des uns et des autres pour le ramener à la raison surtout que les défilés étaient déjà terminés.

L’année dernière, à Korhogo, le président du comité régional Bah Malick n’a pas manqué de révéler que dans certaines mosquées, des appels à boycotter le concours miss côte d’Ivoire dans la région ont été lancés avant la présélection régionale.

Pourtant, dans la capitale du Nord, l’intérêt du public et des cadres pour ce concours est certain et les présélections ont toujours refusé du monde.

Et, à plusieurs reprises, le comité régional a été classé parmi les meilleures organisations et des élues régionales ont terminé dans le trio national à la finale.

Même si aucune Miss nationale n’est encore sortie de Korhogo, Mlle Ouattara Marie-Josée, Miss Poro 2012 a terminé Première dauphine nationale et surtout, elle a été élue Miss Naïades 2012 à Cotonou au Benin. Un an après Marie-Josée, Bintou Traoré, élue Miss Poro 2013 s’adjugera le titre de Miss Earth 2013.

Korhogo rêve, cette année, de la couronne nationale et ses élues de samedi lui en donnent de solides arguments par leur plastique.

Reste que, pour y parvenir, il faudrait les accompagner des prières de toute une région et au pays du Poro, la raison sait toujours triompher des intérêts sectaires…

Par Désiré M’BRA
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