Sous la forme d’un colloque, la première édition de «Les salons des musiques de l’Ascas» dénommée «Les Musicad» s’est tenue les 2 et 3 mai à l’espace Crrae-Uemoa, au Plateau. Organisée par l’Académie des sciences, des arts des cultures d’Afrique (Ascad), «Les Musicad», selon son commissaire général, le professeur Paul Dagri, n’est pas qu’un simple forum de promotion des instruments de musique. «C’est un forum de promotion de la connaissance africaine, a-t-il précisé l’objectif. Et, la prise de conscience fait que nous devons participer à la création de la connaissance, à la création des instruments de musiques». A l’ouverture, le 2 mai – en l’absence du membre de l’Ascad décédé, le muséologue Yaya Savané qui devait instruire sur l’ «état des lieux de la conservation des instruments de musiques dans les musées africains» – il est revenu au professeur de musicologie, Paul Dagri de développer le thème «Musique, instruments de musique et innovations technologiques». Pour lui, cette réflexion a été suggérée pour mettre en valeur les instruments de musiques africains par ce qu’au-delà du côté festif, les instruments de musique africains peuvent devenir un moyen de croissance économique, un moyen de création d’emploi pour la jeunesse à la condition de les moderniser.
«A un moment donné, il faut rectifier les choses, parce qu’il faut noter que certains instruments comme la guitare ne sont pas d’origine européenne. Elle est d’origine Arabe. Les Européens se le sont appropriée et l’ont modernisé. Aujourd’hui, on pense que la guitare est d’origine européenne !», a fait savoir le musicologue Paul Dagri.
Il faut, invite le professeur de musicologie, «que nous prenions toute notre place dans le concert du continent et dans le concert de l’humanité». «Pendant que l’Asie est en train de réfléchir sur les modalités de reprise ou de renaissance de leur industrie musicale, nous nous accommodons aux échelles occidentales. C’est un cri de cœur. Il faut que nous pensions nous-mêmes à nos instruments de musiques. Il ne faut pas qu’on aille au dialogue des civilisations les bras démunis», a plaidé le professeur Paul Dagri, commissaire général de «Les Musicad» qui précise les ambitions du salon. «Au-delà du colloque et de l’exposition des instruments africains que certains appellent traditionnels, nous ambitionnons, a-t-il soutenu, de faire en sorte que, aux côtés des instruments de musiques africains, nous puissions créer un marché des musiques où tous les peuples de tous les continents viendront défendre leurs instruments de musiques aux côtés des instruments de musiques africains». Aussi espère-t-il dans cette projection «que l’élite africaine va penser au financement de la connaissance, de la recherche et que, demain, la Côte d’Ivoire sera un forum où, l’on viendra faire le marché en instruments de musique».
De la question du développement des instruments de musique sur le continent, le commissaire général Paul Dagri a répondu que «chaque société, chaque époque crée des visions nouvelles qui sont liées à l’idéologie et au développement des technologies».
L’ancien Directeur du département de musicologie africaine à l’Ina-Abidjan, Pierre Auguier est intervenu vendredi sur «Musicologie et nouvelles technologies» quand, le samedi, Boris Coly, responsable de l’atelier de fabrication des instruments de musique de Keur Moussa de Dakar a axé sa communication sur «La kora de Keur – Moussa : Histoire et évolution».
Koné Saydoo
«A un moment donné, il faut rectifier les choses, parce qu’il faut noter que certains instruments comme la guitare ne sont pas d’origine européenne. Elle est d’origine Arabe. Les Européens se le sont appropriée et l’ont modernisé. Aujourd’hui, on pense que la guitare est d’origine européenne !», a fait savoir le musicologue Paul Dagri.
Il faut, invite le professeur de musicologie, «que nous prenions toute notre place dans le concert du continent et dans le concert de l’humanité». «Pendant que l’Asie est en train de réfléchir sur les modalités de reprise ou de renaissance de leur industrie musicale, nous nous accommodons aux échelles occidentales. C’est un cri de cœur. Il faut que nous pensions nous-mêmes à nos instruments de musiques. Il ne faut pas qu’on aille au dialogue des civilisations les bras démunis», a plaidé le professeur Paul Dagri, commissaire général de «Les Musicad» qui précise les ambitions du salon. «Au-delà du colloque et de l’exposition des instruments africains que certains appellent traditionnels, nous ambitionnons, a-t-il soutenu, de faire en sorte que, aux côtés des instruments de musiques africains, nous puissions créer un marché des musiques où tous les peuples de tous les continents viendront défendre leurs instruments de musiques aux côtés des instruments de musiques africains». Aussi espère-t-il dans cette projection «que l’élite africaine va penser au financement de la connaissance, de la recherche et que, demain, la Côte d’Ivoire sera un forum où, l’on viendra faire le marché en instruments de musique».
De la question du développement des instruments de musique sur le continent, le commissaire général Paul Dagri a répondu que «chaque société, chaque époque crée des visions nouvelles qui sont liées à l’idéologie et au développement des technologies».
L’ancien Directeur du département de musicologie africaine à l’Ina-Abidjan, Pierre Auguier est intervenu vendredi sur «Musicologie et nouvelles technologies» quand, le samedi, Boris Coly, responsable de l’atelier de fabrication des instruments de musique de Keur Moussa de Dakar a axé sa communication sur «La kora de Keur – Moussa : Histoire et évolution».
Koné Saydoo