La pluie qui s'est abattue sur Abidjan dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai, a encore laissé des traces dans les rues de la capitale ivoirienne. Yopougon Camp Militaire, l'entrée principale, en lieu et place du bitume qui a laissé place depuis bien longtemps à des tas de gravats, c'était une rivière qui s'étendait du terminus du bus 37 au terminus ''gbaka'' (pharmacie Saint Laurent). Empêchant ainsi les véhicules d'accéder au quartier. Pour les populations de ce quartier, c'est une scène à laquelle elles sont habituées. « La route même n'existe plus. Et avec tous ces gros trous qu'il y a çà et là, quand il pleut un peu seulement, toute la voie est inondée », nous confie Mme Hélène Meless. Les chauffeurs de woro woro, eux, ne semblent pas être inquiétés pas cette situation, car ceux-ci ont trouvé une solution alternative. « Il y a longtemps que nous n'empruntons plus cette voie. Et même lorsque nous l'empruntons par la force des choses, nous nous limitons au niveau du terminus 37. C'est plutôt l'entrée par Petit Toit-Rouge que nous privilégions », nous apprend Koré Abel. Le constat n'est pas différent à Treichville gare de Bassam. En effet, ici, à la moindre petite goûte de pluie, nous confie M. Drissa, il est impossible de circuler. « Toutes les canalisations sont bouchées. C'est lorsque les cars sortent de la gare que l'eau se disperse peu à peu. C'est toujours comme ça ici », déplore-t-il. Un détour au grand carrefour de Koumassi, au niveau du marché Djê Konan, nous a aussi permis de nous rendre compte que l’obstruction des canaux d'évacuation constitue les premières causes d'inondation des rues d'Abidjan. Là, les eaux de ruissellement ont littéralement envahie le ''Djassa'' et débordaient déjà sur la voie principale, créant du coup des encombrements entre piétons et automobilistes. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à Abidjan, les inondations sont quasi fréquentes lors des saisons pluvieuses.
E.L.
E.L.