N’guessan Béhibro Jacob, 33 ans, conducteur de train, poursuivi par le ministère public pour homicide involontaire sur la personne de Kacou Ahoua Michel devant la section de Dimbokro du tribunal de première instance de Bouaké, mercredi, a été relaxé pour délit non constitué.
Le 22 décembre 2013 à la gare ferroviaire d’Anoumaba (département de M’Batto), N’Guessan Béhibro Jacob, conduisant un train de marchandises de 26 wagons, impose l’allure prescrite à son engin sans marquer d’arrêt à la gare fermée au trafic ce jour.
La locomotive passée, le conducteur remet graduellement le gaz lorsqu’un agent d’escorte lui fait de grands signes d’immobiliser le train ; ce qu’il fait et descend de la cabine pour aller à l’arrière où il découvre, avec tous les agents , un homme écrabouillé par le mastodonte.
En effet, alors que le train de marchandises reprenait de la vitesse, Koua Ahoua Michel, descend rapidement de la moto de son beau-frère qui l’a accompagné et se met à jeter ses bagages dans les wagons vides et donc ouverts du train. Puis il se met à poursuivre le mastodonte malgré les cris de détresse de son cousin, des agents d’escorte...
Koua voulant s’accrocher à l’un des wagons, échoue et tombe sous les roues du train qui broie littéralement son corps.
« J’ai observé la vitesse imposée à l’entrée de la gare. En traversant la gare, nous n’avons vu personne proche du train dans la mesure où la gare était fermée ce jour, dans la mesure où il s’agit d’un train de marchandises interdit au transport de voyageurs.
La locomotive ayant dépassé la borne de limitation de vitesse, j’ai commencé à accélérer et c’est en ce moment qu’un agent d’escorte me demandait d’immobiliser le train », a expliqué, à la barre, le conducteur.
La version de Kacou Koua Mthieu, accompagnateur du défunt ne varie pas d’un iota de celle du prévenu et des trois autres témoins (deux agents d’escorte et un vigile de la gare).
« Mon beau voulait se rendre à Abidjan. Ce jour-là le train voyageur ne passait pas.
Dès que nous sommes arrivés à la gare, j’ai garé la moto. Au même moment, le train de marchandises traversait la gare.
Mon beau s’est mis à jeter ses bagages dans le train. En même temps il a commencé à tenter de monter. Les gens dans le train lui demandaient de ne pas essayer de s’accrocher. Il n’a pas écouté et malheureusement il a échoué, est tombé sous le train qui l’a écrasé », a relaté Kacou Koua Mathieu, témoin.
Aussi, le tribunal, désormais bien éclairé, a-t-il déclaré que « le prévenu n’est nullement associé au décès de la victime, et le délit d’homicide involontaire n’est pas constitué bien qu’il ait eu mort d’homme. »
N’guessan Béhibro Jacob échappe donc à l’application de l’article 353, alinéa 1er du code pénal. La partie civile (le père du défunt réclamant 500 000 FCFA) a été déboutée, les dépenses mises à la charge du Trésor public.
zgrp/ask
Le 22 décembre 2013 à la gare ferroviaire d’Anoumaba (département de M’Batto), N’Guessan Béhibro Jacob, conduisant un train de marchandises de 26 wagons, impose l’allure prescrite à son engin sans marquer d’arrêt à la gare fermée au trafic ce jour.
La locomotive passée, le conducteur remet graduellement le gaz lorsqu’un agent d’escorte lui fait de grands signes d’immobiliser le train ; ce qu’il fait et descend de la cabine pour aller à l’arrière où il découvre, avec tous les agents , un homme écrabouillé par le mastodonte.
En effet, alors que le train de marchandises reprenait de la vitesse, Koua Ahoua Michel, descend rapidement de la moto de son beau-frère qui l’a accompagné et se met à jeter ses bagages dans les wagons vides et donc ouverts du train. Puis il se met à poursuivre le mastodonte malgré les cris de détresse de son cousin, des agents d’escorte...
Koua voulant s’accrocher à l’un des wagons, échoue et tombe sous les roues du train qui broie littéralement son corps.
« J’ai observé la vitesse imposée à l’entrée de la gare. En traversant la gare, nous n’avons vu personne proche du train dans la mesure où la gare était fermée ce jour, dans la mesure où il s’agit d’un train de marchandises interdit au transport de voyageurs.
La locomotive ayant dépassé la borne de limitation de vitesse, j’ai commencé à accélérer et c’est en ce moment qu’un agent d’escorte me demandait d’immobiliser le train », a expliqué, à la barre, le conducteur.
La version de Kacou Koua Mthieu, accompagnateur du défunt ne varie pas d’un iota de celle du prévenu et des trois autres témoins (deux agents d’escorte et un vigile de la gare).
« Mon beau voulait se rendre à Abidjan. Ce jour-là le train voyageur ne passait pas.
Dès que nous sommes arrivés à la gare, j’ai garé la moto. Au même moment, le train de marchandises traversait la gare.
Mon beau s’est mis à jeter ses bagages dans le train. En même temps il a commencé à tenter de monter. Les gens dans le train lui demandaient de ne pas essayer de s’accrocher. Il n’a pas écouté et malheureusement il a échoué, est tombé sous le train qui l’a écrasé », a relaté Kacou Koua Mathieu, témoin.
Aussi, le tribunal, désormais bien éclairé, a-t-il déclaré que « le prévenu n’est nullement associé au décès de la victime, et le délit d’homicide involontaire n’est pas constitué bien qu’il ait eu mort d’homme. »
N’guessan Béhibro Jacob échappe donc à l’application de l’article 353, alinéa 1er du code pénal. La partie civile (le père du défunt réclamant 500 000 FCFA) a été déboutée, les dépenses mises à la charge du Trésor public.
zgrp/ask