Abidjan - Le cardinal Bernard Agré, ex-archevêque d'Abidjan, souvent critiqué durant la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire, est décédé à Paris à l'âge de 88 ans, a-t-on appris mercredi auprès de l'Eglise ivoirienne.
Le cardinal est décédé lundi, a indiqué à l'AFP l'abbé Augustin Obrou, porte-parole de l'archevêché de la capitale économique ivoirienne. Après une messe samedi à Paris, sa dépouille doit être transférée le même jour en Côte d'Ivoire.
"C'est avec tristesse que nous avons accueilli la nouvelle", a déclaré l'abbé Obrou, jugeant que le cardinal fut l'un "des pionniers de l'Eglise catholique en Côte d'Ivoire".
Le pape François a envoyé un télégramme de condoléances au successeur du cardinal Agré, Jean-Pierre Kutwa, où il regrette la disparition d'un "pasteur fidèle qui, au cours d'un long et fructueux épiscopat, a servi l'Eglise avec foi et générosité".
Toutefois, le cardinal Agré a été un personnage controversé. Il avait souvent été la cible de critiques durant la longue décennie de crise ivoirienne, en particulier lors des troubles postélectoraux de 2010-2011 qui en ont marqué le paroxysme.
Ses détracteurs l'ont accusé de soutenir l'ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite face au chef de l'Etat élu Alassane Ouattara.
L'archevêque a évité que son pays ne sombre dans "une guerre de religions" entre un Nord musulman et un Sud chrétien, a cependant estimé l'abbé Obrou.
Laurent Gbagbo est un homme du Sud et le Nord est le fief historique de M. Ouattara. La crise postélectorale de 2010-2011 a fait quelque 3.000 morts.
La population ivoirienne compte environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d'animistes, selon les estimations courantes.
Né en mars 1926 dans le sud de la Côte d'Ivoire, Bernard Agré avait été ordonné prêtre en juillet 1953 et nommé archevêque d'Abidjan en décembre 1994. Il avait poursuivi sa mission jusqu'à mars 2006.
ck/jf/tmo
Le cardinal est décédé lundi, a indiqué à l'AFP l'abbé Augustin Obrou, porte-parole de l'archevêché de la capitale économique ivoirienne. Après une messe samedi à Paris, sa dépouille doit être transférée le même jour en Côte d'Ivoire.
"C'est avec tristesse que nous avons accueilli la nouvelle", a déclaré l'abbé Obrou, jugeant que le cardinal fut l'un "des pionniers de l'Eglise catholique en Côte d'Ivoire".
Le pape François a envoyé un télégramme de condoléances au successeur du cardinal Agré, Jean-Pierre Kutwa, où il regrette la disparition d'un "pasteur fidèle qui, au cours d'un long et fructueux épiscopat, a servi l'Eglise avec foi et générosité".
Toutefois, le cardinal Agré a été un personnage controversé. Il avait souvent été la cible de critiques durant la longue décennie de crise ivoirienne, en particulier lors des troubles postélectoraux de 2010-2011 qui en ont marqué le paroxysme.
Ses détracteurs l'ont accusé de soutenir l'ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite face au chef de l'Etat élu Alassane Ouattara.
L'archevêque a évité que son pays ne sombre dans "une guerre de religions" entre un Nord musulman et un Sud chrétien, a cependant estimé l'abbé Obrou.
Laurent Gbagbo est un homme du Sud et le Nord est le fief historique de M. Ouattara. La crise postélectorale de 2010-2011 a fait quelque 3.000 morts.
La population ivoirienne compte environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d'animistes, selon les estimations courantes.
Né en mars 1926 dans le sud de la Côte d'Ivoire, Bernard Agré avait été ordonné prêtre en juillet 1953 et nommé archevêque d'Abidjan en décembre 1994. Il avait poursuivi sa mission jusqu'à mars 2006.
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