L’événement est de taille, même s’il est presque passé inaperçu en Côte d’Ivoire : pour beaucoup d’années, peut-être même à jamais, Laurent Gbagbo ne reverra plus ses compatriotes. La Cour internationale de la justice de la Haye ayant définitivement mis un terme à son feuilleton, et pourtant. Dès années durant, les vrais amis du Woudi l’ont aidé à reprendre le chemin droit. Parmi eux, Alassane Ouattara, l’actuel N°1 ivoirien.
‘’Adieu Gbagbo’’. Telle est la formule d’au revoir offerte aux ivoiriens par la Cour international de justice de la Haye, à travers la confirmation des charges contre celui-ci. Et pour cause, l’ex-président et ses compatriotes risquent de ne plus jamais se revoir. Certes, les Ivoiriens sont restés presqu’indifférents à cette lourde sentence. Plutôt concentrés sur la participation des Eléphants au Mondial de football, ils ont accordé à cette décision, la plus secondaire des importances. Alors qu’il est impossible de passer sous silence le maintient de Laurent Gbagbo sous les verrous, ne serait-ce qu’à cause de la personnalité du célèbre prisonnier qu’il est désormais. Le moins que l’on puisse dire, est que cette décision a ‘’glacé’’ les Ivoiriens, nonobstant leur appartenance politique, religieuse ou ethnique. En ce sens qu’aucune différentiation de quelque genre que se soit, ne peut effacer les sensations humaines créées par une telle situation. Quelque soit ce qui lui est reproché, Laurent Gbagbo était donc un frère, un père, un parent proche ou lointain, et surtout un ami. Pour avoir été leur président pendant dix années, Laurent Gbagbo ne pouvait donc laisser ses compatriotes indifférents à son sort, fut-il souhaité par la plupart d’entre eux. Pour toutes ces raisons, l’on ne peut qu’être déçu que Laurent Gbagbo n’est tenu compte d’aucun conseil à même de le ramener sur le chemin droit, afin de s’offrir une sortie digne. De partout, les citoyens du monde sont passés par tous les moyens et mécanismes, pour éviter l’humiliation à l’ex-leader frontiste. Tout a été tenté par tout le monde, les Ivoiriens et leurs voisins, afin que l’ex-président ivoirien ne continue pas de s’égarer. Ce qui est surtout remarquable, c’est l’ardeur avec laquelle certains de ses propres compatriotes ont tenté de le sauver de cette honte virtuelle, rien que par sentiment humain. Par patriotisme surtout, en ce sens que son égarement conduisait la Côte d’Ivoire vers le chaos. Alassane Ouattara fait incontestablement parti de ceux qui ont tout fait, pour éviter que son prédécesseur sorte du palais présidentiel par la petite porte.
Un adversaire politique, pas plus
Quelques jours après la Présidentielle de 2010, le leader du RDR de l’époque, Alassane Ouattara est allé féliciter le président ‘’calamiteusement élu’’ selon ce dernier, Laurent Gbagbo. Ceux qui ne perçoivent les choses qu’au premier degré, avaient considéré cette visite comme une prime à cette dictature naissante, vu que cette élection s’était tenue sur fond d’une inique exclusion des candidats les plus sérieux, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Ouattara avait plutôt fait le bon choix de décrisper l’atmosphère sociopolitique par cet acte d’une grandeur exceptionnelle, pour deux raisons : fournis par la Commission électorale indépendante (CEI), les résultats de ladite élection avaient déjà été validés par la Communauté des Nations. Ensuite, Il était soucieux du sort réservé à ses partisans par le nouvel élu, qui s’installait sur fond d’un massacre sans précédent et à grande échelle. << Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi, j’avance>>, avait même affirmé Laurent Gbagbo quelques jours après son investiture. Dans la foulée, un charnier de 58 corps avait même été découvert non loin de la prison civile d’Abidjan, toute chose témoignant du caractère ensanglanté du régime de Laurent Gbagbo. Pour Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo n’était qu’un adversaire politique et rien de plus (ou de moins, selon où l’on se situe). Sa visite était censée attirer l’attention de Laurent Gbagbo sur la pente glissante qu’avait ainsi empruntée celui-ci, à même de le conduire vers une sortie indigne. Après un moment d’exile eu Europe, Ouattara a ensuite répondu à l’appel de Laurent Gbagbo, initiateur du forum pour la réconciliation nationale tenu en 2001. Son intervention a certes rétablit une fois de plus la vérité sur tous les points. Mais sa simple venue a eu le mérite de décrisper davantage le climat sociopolitique. C’était une invite à l’endroit de Laurent Gbagbo. Afin de le convaincre qu’on peut diriger sans être injuste et méchant. Toute chose à même de se garantir une fin politique honorable, loin du courroux de Dieu. Depuis l’éclatement de la crise en 2002 jusqu’à la Présidentielle de 2010, Ouattara ne s’est dérobé à aucune occasion à même d’attirer l’attention de son prédécesseur, afin de l’amener vers plus de bien et d’humanisme. Il s’agissait pour lui d’éviter les malédictions susceptibles de germer dans les cœurs, lorsque la frustration et l’injustice s’accumulent. Alors qu’ils avaient des motifs de révoltes au quotidien, les Ivoiriens étaient constamment appelés au calme par Ouattara. Tous ces actes devraient emmener le Woudi à parfaire ses méthodes de gouvernance, afin de s’assurer une fin honorable. << Personne ne peut vous guider lorsque Dieu veut coûte que coûte vous punir pour vos péchés>>. Telle est la conclusion soutenue par certains puristes, pour expliquer le fait que Gbagbo n’ait écouté personne, y compris Alassane Ouattara. Dommage qu’il ait à present toute l’éternité pour regretter de n’avoir écouté personne, alors que les conseils les plus avisés viennent rarement des alentours immédiats.?
Diabaté Franck Boyo
‘’Adieu Gbagbo’’. Telle est la formule d’au revoir offerte aux ivoiriens par la Cour international de justice de la Haye, à travers la confirmation des charges contre celui-ci. Et pour cause, l’ex-président et ses compatriotes risquent de ne plus jamais se revoir. Certes, les Ivoiriens sont restés presqu’indifférents à cette lourde sentence. Plutôt concentrés sur la participation des Eléphants au Mondial de football, ils ont accordé à cette décision, la plus secondaire des importances. Alors qu’il est impossible de passer sous silence le maintient de Laurent Gbagbo sous les verrous, ne serait-ce qu’à cause de la personnalité du célèbre prisonnier qu’il est désormais. Le moins que l’on puisse dire, est que cette décision a ‘’glacé’’ les Ivoiriens, nonobstant leur appartenance politique, religieuse ou ethnique. En ce sens qu’aucune différentiation de quelque genre que se soit, ne peut effacer les sensations humaines créées par une telle situation. Quelque soit ce qui lui est reproché, Laurent Gbagbo était donc un frère, un père, un parent proche ou lointain, et surtout un ami. Pour avoir été leur président pendant dix années, Laurent Gbagbo ne pouvait donc laisser ses compatriotes indifférents à son sort, fut-il souhaité par la plupart d’entre eux. Pour toutes ces raisons, l’on ne peut qu’être déçu que Laurent Gbagbo n’est tenu compte d’aucun conseil à même de le ramener sur le chemin droit, afin de s’offrir une sortie digne. De partout, les citoyens du monde sont passés par tous les moyens et mécanismes, pour éviter l’humiliation à l’ex-leader frontiste. Tout a été tenté par tout le monde, les Ivoiriens et leurs voisins, afin que l’ex-président ivoirien ne continue pas de s’égarer. Ce qui est surtout remarquable, c’est l’ardeur avec laquelle certains de ses propres compatriotes ont tenté de le sauver de cette honte virtuelle, rien que par sentiment humain. Par patriotisme surtout, en ce sens que son égarement conduisait la Côte d’Ivoire vers le chaos. Alassane Ouattara fait incontestablement parti de ceux qui ont tout fait, pour éviter que son prédécesseur sorte du palais présidentiel par la petite porte.
Un adversaire politique, pas plus
Quelques jours après la Présidentielle de 2010, le leader du RDR de l’époque, Alassane Ouattara est allé féliciter le président ‘’calamiteusement élu’’ selon ce dernier, Laurent Gbagbo. Ceux qui ne perçoivent les choses qu’au premier degré, avaient considéré cette visite comme une prime à cette dictature naissante, vu que cette élection s’était tenue sur fond d’une inique exclusion des candidats les plus sérieux, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Ouattara avait plutôt fait le bon choix de décrisper l’atmosphère sociopolitique par cet acte d’une grandeur exceptionnelle, pour deux raisons : fournis par la Commission électorale indépendante (CEI), les résultats de ladite élection avaient déjà été validés par la Communauté des Nations. Ensuite, Il était soucieux du sort réservé à ses partisans par le nouvel élu, qui s’installait sur fond d’un massacre sans précédent et à grande échelle. << Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi, j’avance>>, avait même affirmé Laurent Gbagbo quelques jours après son investiture. Dans la foulée, un charnier de 58 corps avait même été découvert non loin de la prison civile d’Abidjan, toute chose témoignant du caractère ensanglanté du régime de Laurent Gbagbo. Pour Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo n’était qu’un adversaire politique et rien de plus (ou de moins, selon où l’on se situe). Sa visite était censée attirer l’attention de Laurent Gbagbo sur la pente glissante qu’avait ainsi empruntée celui-ci, à même de le conduire vers une sortie indigne. Après un moment d’exile eu Europe, Ouattara a ensuite répondu à l’appel de Laurent Gbagbo, initiateur du forum pour la réconciliation nationale tenu en 2001. Son intervention a certes rétablit une fois de plus la vérité sur tous les points. Mais sa simple venue a eu le mérite de décrisper davantage le climat sociopolitique. C’était une invite à l’endroit de Laurent Gbagbo. Afin de le convaincre qu’on peut diriger sans être injuste et méchant. Toute chose à même de se garantir une fin politique honorable, loin du courroux de Dieu. Depuis l’éclatement de la crise en 2002 jusqu’à la Présidentielle de 2010, Ouattara ne s’est dérobé à aucune occasion à même d’attirer l’attention de son prédécesseur, afin de l’amener vers plus de bien et d’humanisme. Il s’agissait pour lui d’éviter les malédictions susceptibles de germer dans les cœurs, lorsque la frustration et l’injustice s’accumulent. Alors qu’ils avaient des motifs de révoltes au quotidien, les Ivoiriens étaient constamment appelés au calme par Ouattara. Tous ces actes devraient emmener le Woudi à parfaire ses méthodes de gouvernance, afin de s’assurer une fin honorable. << Personne ne peut vous guider lorsque Dieu veut coûte que coûte vous punir pour vos péchés>>. Telle est la conclusion soutenue par certains puristes, pour expliquer le fait que Gbagbo n’ait écouté personne, y compris Alassane Ouattara. Dommage qu’il ait à present toute l’éternité pour regretter de n’avoir écouté personne, alors que les conseils les plus avisés viennent rarement des alentours immédiats.?
Diabaté Franck Boyo