Abidjan - La Russie a coupé, lundi, l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine, après que les deux pays ont échoué à parvenir à un accord sur le sujet et ce, alors que les tensions montent depuis le début de la crise qui a commencé il y a plusieurs mois.
La Russie a déclaré que Kiev a raté la date butoir avant laquelle l'Ukraine devait rembourser sa facture impayée de l'ordre de 1,95 milliard de dollars. L'Ukraine doit dorénavant payer ses factures de gaz à l'avance si elle souhaite être approvisionnée.
Parallèlement, le géant énergétique russe, Gazprom, a déclaré qu'il couperait le gaz à l'Ukraine et introduirait un système de prépaiement en raison des non-paiements chroniques de l'entreprise gazière publique ukrainienne, Naftogaz.
Cette décision est entrée en vigueur lundi à 10h00 heure de Moscou (06h00 GMT), quelques heures après la fin des négociations infructueuses dans la nuit de dimanche à lundi entre les représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'Union européenne.
Kiev souhaite payer 268,5 dollars les 1.000 mètres cubes de gaz. La semaine dernière, l'Ukraine a accepté le tarif de 326 dollars pour une période provisoire, en attendant la conclusion d'un accord sur le long terme.
Cependant, Moscou a cherché à maintenir le tarif au niveau contractuel de 2009, soit 485 dollars les 1.000 mètres cubes, avant d'offrir une réduction à 385 dollars.
Le Commissaire de l'Union européenne chargé de l'énergie, Günther Oettinger, a déclaré que Moscou avait refusé un compromis en vertu duquel Kiev verserait immédiatement un milliard de dollars avant d'honorer ensuite des paiements mensuels à Gazprom. Cette proposition prévoit un tarif de 385 dollars les 1.000 mètres cubes en hiver et d'environ 300 dollars en été.
Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a déclaré aux journalistes qu'il ne suffirait plus à Kiev de payer une partie de sa dette pour que l'approvisionnement en gaz reprenne. L'Ukraine doit maintenant régler sa dette totale établie à 4,45 milliards de dollars et payer à l'avance pour le gaz livré pendant un mois, a-t-il souligné.
Ces nouveaux termes semblent quasiment impossibles à honorer pour l'Ukraine, dont l'économie a été lourdement frappée par la crise qui perdure.
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a accusé la Russie d'avoir délibérément fait obstacle à un accord afin d'entraîner des problèmes d'approvisionnement à Kiev pour l'hiver prochain, au moment où les températures chutent et que les besoins en chauffage augmentent.
Par ailleurs, M. Iatseniouk a également relié la décision russe à des manœuvres politiques. "C'est encore une autre manoeuvre contre l'Etat ukrainien et contre l'indépendance ukrainienne", a-t-il affirmé.
En revanche, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a accusé une partie du leadership ukrainienne de s'être déconnectée de la réalité, citant en exemple le refus de son homologue ukrainien d'accepter le tarif préférentiel offert auparavant par la Russie, ainsi que le comportement "paranoïaque" du ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Dechtchitsa, qui a tenu des propos insultants à l'encontre du président russe Vladimir Poutine le week-end dernier.
M. Medvedev a déclaré toutefois que la Russie restait toujours ouverte au dialogue.
Gazprom a déclaré avoir intenté un procès à la Cour d'arbitrage de Stockholm demandant à Naftogaz de rembourser la dette gazière, mais la compagnie ukrainienne a déclaré à son tour avoir elle aussi porté plainte à la même Cour pour contester le tarif proposé par Gazprom.
(AIP)
cmas
La Russie a déclaré que Kiev a raté la date butoir avant laquelle l'Ukraine devait rembourser sa facture impayée de l'ordre de 1,95 milliard de dollars. L'Ukraine doit dorénavant payer ses factures de gaz à l'avance si elle souhaite être approvisionnée.
Parallèlement, le géant énergétique russe, Gazprom, a déclaré qu'il couperait le gaz à l'Ukraine et introduirait un système de prépaiement en raison des non-paiements chroniques de l'entreprise gazière publique ukrainienne, Naftogaz.
Cette décision est entrée en vigueur lundi à 10h00 heure de Moscou (06h00 GMT), quelques heures après la fin des négociations infructueuses dans la nuit de dimanche à lundi entre les représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'Union européenne.
Kiev souhaite payer 268,5 dollars les 1.000 mètres cubes de gaz. La semaine dernière, l'Ukraine a accepté le tarif de 326 dollars pour une période provisoire, en attendant la conclusion d'un accord sur le long terme.
Cependant, Moscou a cherché à maintenir le tarif au niveau contractuel de 2009, soit 485 dollars les 1.000 mètres cubes, avant d'offrir une réduction à 385 dollars.
Le Commissaire de l'Union européenne chargé de l'énergie, Günther Oettinger, a déclaré que Moscou avait refusé un compromis en vertu duquel Kiev verserait immédiatement un milliard de dollars avant d'honorer ensuite des paiements mensuels à Gazprom. Cette proposition prévoit un tarif de 385 dollars les 1.000 mètres cubes en hiver et d'environ 300 dollars en été.
Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a déclaré aux journalistes qu'il ne suffirait plus à Kiev de payer une partie de sa dette pour que l'approvisionnement en gaz reprenne. L'Ukraine doit maintenant régler sa dette totale établie à 4,45 milliards de dollars et payer à l'avance pour le gaz livré pendant un mois, a-t-il souligné.
Ces nouveaux termes semblent quasiment impossibles à honorer pour l'Ukraine, dont l'économie a été lourdement frappée par la crise qui perdure.
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a accusé la Russie d'avoir délibérément fait obstacle à un accord afin d'entraîner des problèmes d'approvisionnement à Kiev pour l'hiver prochain, au moment où les températures chutent et que les besoins en chauffage augmentent.
Par ailleurs, M. Iatseniouk a également relié la décision russe à des manœuvres politiques. "C'est encore une autre manoeuvre contre l'Etat ukrainien et contre l'indépendance ukrainienne", a-t-il affirmé.
En revanche, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a accusé une partie du leadership ukrainienne de s'être déconnectée de la réalité, citant en exemple le refus de son homologue ukrainien d'accepter le tarif préférentiel offert auparavant par la Russie, ainsi que le comportement "paranoïaque" du ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Dechtchitsa, qui a tenu des propos insultants à l'encontre du président russe Vladimir Poutine le week-end dernier.
M. Medvedev a déclaré toutefois que la Russie restait toujours ouverte au dialogue.
Gazprom a déclaré avoir intenté un procès à la Cour d'arbitrage de Stockholm demandant à Naftogaz de rembourser la dette gazière, mais la compagnie ukrainienne a déclaré à son tour avoir elle aussi porté plainte à la même Cour pour contester le tarif proposé par Gazprom.
(AIP)
cmas