Le défi pour la Côte d’Ivoire est la réconciliation. Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, en est conscient. Même si les Ivoiriens ont réappris à vivre ensemble après la violente crise postélectorale de 2010, il continue de sensibiliser ses compatriotes à la paix et au renforcement de la cohésion sociale. Récemment en visite au Cameroun dans le cadre du renforcement des relations interparlementaires, l’ancien Premier ministre ivoirien a invité la classe politique ivoirienne à avoir la force de dialoguer et de briser les barrières. «Nous souhaitons que la réconciliation se fasse. Je demande justement aux acteurs politiques de sortir de l’émotion pour regarder l’avenir de la Côte d’Ivoire», a-t-il recommandé, lors de la conférence de presse qu’il a donnée, au terme de son séjour au Cameroun. Pour lui, si les Ivoiriens se mettent dans la perspective de l’avenir, le futur s’annoncera radieux pour eux. «En réalité, nous ne sommes que des êtres mortels. Il y a mille ans, des hommes vivaient en Côte d’Ivoire et dans mille ans, d’autres citoyens vivront en Côte d’Ivoire. Si nous nous mettons dans la perspective de l’avenir, je ne peux qu’être optimiste pour la Côte d’Ivoire», a-t-il souligné, tout en relevant les efforts consentis par le pouvoir d’Abidjan en termes d’amélioration de conditions de vie et de sécurité. Il n’a pas manqué de préciser, par ailleurs, que l’arrestation récente d’Ahoua Don Mello, proche de Laurent Gbagbo, par la police camerounaise n’a pas de rapport avec sa visite. A l’en croire, l’interpellation de l’ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) s’inscrit dans le cadre de la sécurisation du territoire camerounais. «Je ne pense pas qu’il y ait un lien particulier avec ma présence ici parce que les autorités du Cameroun gèrent la sécurité de leur pays en toute responsabilité et je voudrais d’ailleurs les saluer», a soutenu l’ancien secrétaire général des Forces nouvelles.
Eric Diomandé
Eric Diomandé