Tous les pays indépendants ont adopté un drapeau qui exprime la souveraineté et le sentiment national. En France, en plus du drapeau tricolore Bleu, Blanc, Rouge, la Marianne incarne la République et ses valeurs, et demeure une icône de la liberté et de la démocratie. Respectée de tous les Français, elle tient une place d’honneur dans les mairies et les bâtiments officiels. Quant aux Américains, ils vouent une déférence cultuelle et un amour passionnel aux symboles de leur République, notamment son drapeau, la bannière étoilée, qui dépasse les frontières et transporte avec elle toute la grandeur et le prestige du pays. Dans les villes américaines et françaises, dans les gares, aéroports, bureaux, rues, écoles et universités, dans les centres commerciaux et les parcs, partout, l’on voit vivre et sourire au vent le drapeau national. De fière allure, élégants, de couleurs vives et éclatantes, frimant, humant l’air de la puissance qui étouffe celui de la pollution, ces drapeaux donnent aux citoyens de ces pays, fierté, dignité et un fort sentiment d’appartenance nationale. Plus que de simples morceaux de tissu raccommodés, ils renferment l’histoire, le présent et l’avenir de la patrie ; ce qui leur confère un esprit de vie et leur octroie toute la considération nécessaire. Dans de nombreux pays africains et du tiers-monde aussi, malgré les difficultés quotidiennes, le drapeau occupe une place prépondérante dans les cœurs et les esprits et est traité avec toute la bienveillance due à son rang et son statut.
En Côte d’Ivoire, le drapeau Orange, Blanc, Vert fait partie de notre patrimoine. Il est, à l’image des autres pays, le symbole qui incarne notre souveraineté. La loi n°59-240 du 3 décembre 1959, et l’article 29 de notre Constitution le consacrent et font de lui l’emblème national.
«Le drapeau ivoirien est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme»
Il devrait partager notre quotidien, mais seulement perché au fronton de certains édifices et bâtiments publics, se faisant rare par endroits, quasi inexistant sur des pans entiers du territoire, il est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme. Triste est de constater que de nombreux Ivoiriens, parfois des autorités, restent très peu attachés au drapeau. Celui-ci n’a pas encore réussi à transcender la simple association de morceaux de tissus colorés, alors qu’il est en réalité un vibrant hommage rendu à tout un pays et son peuple; à commencer par ces hommes et femmes qui, au prix de leurs forces et parfois de leur vie, ont œuvré pour la liberté des générations futures. Dans nos rues et quartiers, nos marchés, nos villes et villages, dans nos capitales, nous remarquons une très grande discrétion du drapeau tricolore; les Ivoiriens ne semblent s’en souvenir que le 7 août de chaque année, lors des grands évènements sportifs auxquels participe la Côte d’Ivoire, les visites d’Etat du Président, et l’accueil des hôtes de marque. Et le pauvre drapeau, comme un époux cocufié et abandonné, sanglote et se meurt; ses vives couleurs, devenues ternes et pâles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, et personne ne s’en émeut vraiment; pis, nous ne daignons pas les sauver et les revivifier! Oui, notre drapeau est scandaleusement crasseux et en lambeaux par endroits. Par effraction, un triste et dégoûtant beige venant des ténèbres de la négligence s’est substitué à son blanc gai, majestueux, mythique et mystique qui incarne la paix. Cette paix que nous recherchons activement pour amorcer l’émergence économique et la construction d’une nation forte. Son orange rappelant la couleur de notre terre généreuse et son vert, la certitude d’un avenir meilleur, se sont dilués dans les méandres de l’incertitude et les eaux boueuses de notre indiscipline.
Le drapeau Orange, Blanc, Vert ne flotte plus au vent de nos espérances ; il est devenu laid, insipide et insensible, même aux grands tourbillons annonciateurs de pluie; muet, il subit comme la majorité des Ivoiriens, les affres de cette pauvreté avilissante et invalidante. Mais diantre, comment sommes-nous arrivés à nous désintéresser de celui qui, sous d’autres cieux, donne espoir et dignité? Agressées par la pluie, le vent, la poussière, et l’usure, nos couleurs nationales, sans défense et sans recours possible, se sont réfugiées dans le complexe d’infériorité le plus effarant! Les autorités politiques et administratives ivoiriennes doivent réhabiliter le drapeau national en lui redonnant toute sa clarté et en lui conférant un caractère sacré. Le respect des couleurs nationales est un acte hautement citoyen et républicain; c’est un devoir qui incombe à tous les Ivoiriens et populations vivant dans notre pays. Le drapeau et les autres symboles de la Côte d’Ivoire ne sont pas des accessoires ; ils font partie de notre héritage et notre patrimoine national. Tous les pays riches, grands et respectés sont ceux qui accordent une place de choix à leurs symboles.
Mamadou H.KARAMOKO (karamoko.mamadou@ymail.com)
Master en Commerce International
(Université Paris XIII)
Consultant spécialiste
des économies émergentes.
En Côte d’Ivoire, le drapeau Orange, Blanc, Vert fait partie de notre patrimoine. Il est, à l’image des autres pays, le symbole qui incarne notre souveraineté. La loi n°59-240 du 3 décembre 1959, et l’article 29 de notre Constitution le consacrent et font de lui l’emblème national.
«Le drapeau ivoirien est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme»
Il devrait partager notre quotidien, mais seulement perché au fronton de certains édifices et bâtiments publics, se faisant rare par endroits, quasi inexistant sur des pans entiers du territoire, il est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme. Triste est de constater que de nombreux Ivoiriens, parfois des autorités, restent très peu attachés au drapeau. Celui-ci n’a pas encore réussi à transcender la simple association de morceaux de tissus colorés, alors qu’il est en réalité un vibrant hommage rendu à tout un pays et son peuple; à commencer par ces hommes et femmes qui, au prix de leurs forces et parfois de leur vie, ont œuvré pour la liberté des générations futures. Dans nos rues et quartiers, nos marchés, nos villes et villages, dans nos capitales, nous remarquons une très grande discrétion du drapeau tricolore; les Ivoiriens ne semblent s’en souvenir que le 7 août de chaque année, lors des grands évènements sportifs auxquels participe la Côte d’Ivoire, les visites d’Etat du Président, et l’accueil des hôtes de marque. Et le pauvre drapeau, comme un époux cocufié et abandonné, sanglote et se meurt; ses vives couleurs, devenues ternes et pâles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, et personne ne s’en émeut vraiment; pis, nous ne daignons pas les sauver et les revivifier! Oui, notre drapeau est scandaleusement crasseux et en lambeaux par endroits. Par effraction, un triste et dégoûtant beige venant des ténèbres de la négligence s’est substitué à son blanc gai, majestueux, mythique et mystique qui incarne la paix. Cette paix que nous recherchons activement pour amorcer l’émergence économique et la construction d’une nation forte. Son orange rappelant la couleur de notre terre généreuse et son vert, la certitude d’un avenir meilleur, se sont dilués dans les méandres de l’incertitude et les eaux boueuses de notre indiscipline.
Le drapeau Orange, Blanc, Vert ne flotte plus au vent de nos espérances ; il est devenu laid, insipide et insensible, même aux grands tourbillons annonciateurs de pluie; muet, il subit comme la majorité des Ivoiriens, les affres de cette pauvreté avilissante et invalidante. Mais diantre, comment sommes-nous arrivés à nous désintéresser de celui qui, sous d’autres cieux, donne espoir et dignité? Agressées par la pluie, le vent, la poussière, et l’usure, nos couleurs nationales, sans défense et sans recours possible, se sont réfugiées dans le complexe d’infériorité le plus effarant! Les autorités politiques et administratives ivoiriennes doivent réhabiliter le drapeau national en lui redonnant toute sa clarté et en lui conférant un caractère sacré. Le respect des couleurs nationales est un acte hautement citoyen et républicain; c’est un devoir qui incombe à tous les Ivoiriens et populations vivant dans notre pays. Le drapeau et les autres symboles de la Côte d’Ivoire ne sont pas des accessoires ; ils font partie de notre héritage et notre patrimoine national. Tous les pays riches, grands et respectés sont ceux qui accordent une place de choix à leurs symboles.
Mamadou H.KARAMOKO (karamoko.mamadou@ymail.com)
Master en Commerce International
(Université Paris XIII)
Consultant spécialiste
des économies émergentes.