Depuis le Brésil où il se trouve dans le cadre de la Coupe du monde qui s’y joue, le ministre de la Jeunesse, des sports et loisirs, a réagi sur sa page Facebook aux éboulements qui endeuillent des familles, notamment dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.
«Cette année, les pluies ont encore fait des dégâts en Côte d'Ivoire. Que de dégâts matériels! Que de morts encore enregistrés! Apparemment, les dégâts de 2014 ont fait oublier ceux des années antérieures. Que n'avait-on pas dit et entendu? La compassion, il y en aura toujours. Mais pourquoi les pluies diluviennes causent-elles tant de morts et de dégâts matériels dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire?
Si nous ne portons pas de gants, nous comprendrons que nous sommes tous victimes de nos bêtises. Des bêtises qui existent depuis plusieurs décennies, lorsque, en tant que dirigeants de ce beau pays, nous avons choisi de braver ce qui est juste en dénaturant le schéma directeur de la ville d'Abidjan, à cause d'une course effrénée à l'enrichissement. Chaque commis qui accède à de hautes fonctions administratives veut se construire une villa cossue dans l'un des quartiers les plus chics d'Abidjan: Cocody. Alors, peu importe le non- respect de la chose commune, certains sont devenus propriétaires de terrains pourtant destinés à recueillir les eaux de ruissèlement de la ville. Les bassins et autres chenaux qui, il y a longtemps, permettaient à l'eau de pluie de circuler vers la lagune Ebrié ont été remblayés et de grosses maisons ont poussé dans un désordre indescriptible. Ne demandez surtout à personne de quitter les zones déjà construites. L'on vous réclamera une indemnisation. Et pourtant, pour l'avenir de notre Abidjan, il faut prendre des décisions courageuses comme celles de 2011 et 2012, menées par ma collègue, Anne Oulotto. Il faut bien rouvrir le passage des eaux. C'est l'une des solutions. C'est même la solution. Ceux qui ont connu le secteur dit de la Palmeraie, il y a quelques années, savent très bien que plusieurs réceptacles naturels des eaux de ruissellement ont été remblayés sur les conseils d'ingénieurs peu soucieux du système d'assainissement de la ville d'Abidjan. Par ailleurs, toutes les communes d'Abidjan accueillent des bidonvilles construits sur des flancs de vallées ou carrément dans des vallées. Le danger y est permanent. Il s'en trouvera toujours des défenseurs des personnes installées dans ces quartiers précaires. Le refrain n'a pas changé. Comme si ces populations y avaient toujours vécu, l'on exigera de l'Etat des indemnisations pour demander aux personnes en danger de quitter ces lieux insalubres et naturellement dangereux. Pourtant, la Côte d'Ivoire ne doit pas se limiter à la seule ville d'Abidjan. En attendant, reconnaissons que nous sommes tous responsables de ce qui arrive à notre capitale économique, pour avoir foulé aux pieds le principe que, lorsqu'il pleut, l'eau a besoin d'espaces pour circuler. Il faudra nécessairement repenser la ville d'Abidjan et surtout démolir plusieurs immeubles ou quartiers construits dans le désordre... Afin de reconstruire un système d'assainissement des plus modernes pour une ville moderne aujourd'hui devenue district autonome».
NB : La titraille est de la rédaction.
«Cette année, les pluies ont encore fait des dégâts en Côte d'Ivoire. Que de dégâts matériels! Que de morts encore enregistrés! Apparemment, les dégâts de 2014 ont fait oublier ceux des années antérieures. Que n'avait-on pas dit et entendu? La compassion, il y en aura toujours. Mais pourquoi les pluies diluviennes causent-elles tant de morts et de dégâts matériels dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire?
Si nous ne portons pas de gants, nous comprendrons que nous sommes tous victimes de nos bêtises. Des bêtises qui existent depuis plusieurs décennies, lorsque, en tant que dirigeants de ce beau pays, nous avons choisi de braver ce qui est juste en dénaturant le schéma directeur de la ville d'Abidjan, à cause d'une course effrénée à l'enrichissement. Chaque commis qui accède à de hautes fonctions administratives veut se construire une villa cossue dans l'un des quartiers les plus chics d'Abidjan: Cocody. Alors, peu importe le non- respect de la chose commune, certains sont devenus propriétaires de terrains pourtant destinés à recueillir les eaux de ruissèlement de la ville. Les bassins et autres chenaux qui, il y a longtemps, permettaient à l'eau de pluie de circuler vers la lagune Ebrié ont été remblayés et de grosses maisons ont poussé dans un désordre indescriptible. Ne demandez surtout à personne de quitter les zones déjà construites. L'on vous réclamera une indemnisation. Et pourtant, pour l'avenir de notre Abidjan, il faut prendre des décisions courageuses comme celles de 2011 et 2012, menées par ma collègue, Anne Oulotto. Il faut bien rouvrir le passage des eaux. C'est l'une des solutions. C'est même la solution. Ceux qui ont connu le secteur dit de la Palmeraie, il y a quelques années, savent très bien que plusieurs réceptacles naturels des eaux de ruissellement ont été remblayés sur les conseils d'ingénieurs peu soucieux du système d'assainissement de la ville d'Abidjan. Par ailleurs, toutes les communes d'Abidjan accueillent des bidonvilles construits sur des flancs de vallées ou carrément dans des vallées. Le danger y est permanent. Il s'en trouvera toujours des défenseurs des personnes installées dans ces quartiers précaires. Le refrain n'a pas changé. Comme si ces populations y avaient toujours vécu, l'on exigera de l'Etat des indemnisations pour demander aux personnes en danger de quitter ces lieux insalubres et naturellement dangereux. Pourtant, la Côte d'Ivoire ne doit pas se limiter à la seule ville d'Abidjan. En attendant, reconnaissons que nous sommes tous responsables de ce qui arrive à notre capitale économique, pour avoir foulé aux pieds le principe que, lorsqu'il pleut, l'eau a besoin d'espaces pour circuler. Il faudra nécessairement repenser la ville d'Abidjan et surtout démolir plusieurs immeubles ou quartiers construits dans le désordre... Afin de reconstruire un système d'assainissement des plus modernes pour une ville moderne aujourd'hui devenue district autonome».
NB : La titraille est de la rédaction.