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Économie Publié le vendredi 27 juin 2014 | AIP

"L’environnement économique nettement amélioré en Côte d’Ivoire" (rapport Banque mondiale)

Abidjan – La dernière analyse consacrée par la Banque mondiale aux politiques et institutions publiques en Afrique révèle que la Côte d’Ivoire a nettement amélioré son environnement économique.

"Les pays qui sortent d’un conflit, comme la Côte d'Ivoire, ont, eux, amélioré nettement leur environnement", souligne cette analyse qui précise que sur la même période, la note de la République centrafricaine a fortement baissé, ce qui montre qu’un conflit annihile rapidement les avancées enregistrées sur le plan de la politique publique.

Selon cette analyse publiée, jeudi, 20 % des pays de ce continent ont amélioré leur environnement en 2013, dans l’optique de stimuler la croissance et de faire reculer la pauvreté.

La note globale de la CPIA a augmenté pour huit pays d’Afrique subsaharienne, et reculé pour huit autres, souligne-t-on dans l’analyse.

L’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) mesure chaque année les performances des pays pauvres. Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux 39 économies africaines éligibles à une aide de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres de la planète.

"C’est la République démocratique du Congo qui affiche la plus forte progression, avec une note relevée de 2,7 à 2,9", note l’analyse.

L’approfondissement des réformes de sa politique publique dans de multiples domaines a permis au Rwanda d’améliorer sa note et de figurer ainsi en tête du classement, aux côtés du Cap Vert et du Kenya, commente-t-on, dans le document.

En revanche, le Soudan du Sud et l’Érythrée, qui sont tous deux aux prises avec de profondes difficultés, affichent les plus mauvaises notes, relève-t-on.

"Les pays fragiles, et tout particulièrement les pays sortant d’un conflit, sont à l’origine de plus de la moitié de l’amélioration des notes globales de la CPIA dans la région", a précisé l’économiste principal pour la région Afrique de la Banque mondiale et auteur du rapport CPIA, Punam Chuhan-Pole.

Aussi-t-il poursuivi, "Les progrès observés dans les pays qui sortent d’un conflit montrent que la paix et la stabilité soutiennent l’amélioration de la gouvernance, et s’accompagnent d’une expansion économique, d’un recul de la pauvreté et de meilleures conditions de vie pour la majeure partie de la population".

La CPIA mesure la qualité des améliorations des politiques et institutions publiques à l’aune de 16 indicateurs du développement, dans quatre domaines. La gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale est la moyenne des quatre domaines évalués.

"Bien qu’un certain nombre de pays enregistrent de très bons résultats, en moyenne, les pays d’Afrique éligibles à une aide de l’IDA affichent toujours de moins bonnes notes pour leurs politiques et institutions publiques que ceux d’autres régions", a expliqué l’économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale, Francisco Ferreira cité dans le document.

"Il reste encore beaucoup à faire en Afrique pour que la région puisse bénéficier de services publics efficaces et d’administrations transparentes et efficientes", a-t-il ajouté.

Pour le rapport, les notes relativement solides attribuées à la gestion économique dans les différents pays indiquent que ces réformes gagnent du terrain en Afrique subsaharienne.

En revanche, compte tenu des faiblesses persistantes sur le plan de la gouvernance du secteur public, une catégorie qui inclut des indicateurs tels que les droits de propriété, la gestion fondée sur des règles et la qualité de la gestion budgétaire et financière, les résultats dans ce domaine continuent d’être à la traîne par rapport à tous les autres domaines évalués par la CPIA, soutient le rapport.

Cette situation met en lumière les problèmes enracinés auxquels se heurtent les pays d’Afrique qui cherchent à améliorer les conditions de vie de tous leurs habitants, conclut le document.

kkf/ask
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