La ville balnéaire de San-Pédro n’est pas en reste des pluies diluviennes, avec l’état de la voirie urbaine s’est considérablement dégradé. Difficile d’aller d’un bout de la ville à un autre. L’écoulement des eaux a créé des ornières infranchissables. Il faut parfois faire de grands détours pour aller du quartier JB à la Cité. Les chauffeurs de taxi et autres usagers de la route sont confrontés à un véritable problème de circulation. Profitant de cette situation, les chauffeurs de taxi ont doublé les tarifs dans les quartiers sinistrés. Pour se rendre à la Cité ou au Lac, les habitants des quartiers Dafci, JB, CMA et Colas doivent payer le double du tarif. A cette situation, il faut ajouter l’inondation de certains quartiers construits sur des sites marécageux. Il s’agit de Séwéké, Baya, Bardot, etc. Ce qui donne lieu à des déménagements à longueur de journée. A ce triste tableau, il faut ajouter l’insalubrité dans les quartiers précaires où les eaux de ruissellement stagnent, car les ouvrages sont hors d’usage. A côté des inondations de quartiers, il y a des inondations des grands axes. Dans la nuit de jeudi à vendredi, au Pont Brimé, localité située à environ 15km de San-Pédro, un cours d’eau est sorti de son lit pour couper « la côtière » au niveau de ce village. Pendant plusieurs jours, les véhicules sont restés bloqués à cet endroit. Seul quelques gros porteurs ont pu franchir l’obstacle. Des passagers ont pu se retrouver de part et d’autre de la route avant de faire des traversées en pirogues. Dans la nuit du samedi à dimanche sur l’axe San-Pédro Soubré, à la sortie du village de Blaou, situé à 27km de San-Pédro, le bitume s’est affaissé, provoquant un trou béant. Sur l’axe San-Pédro Tabou, les pluies torrentielles ont coupé la route. Au moment où nous mettions sous presse, un autre cas d’inondation sur la côtière a été signalé à Dabou. De sorte que la Cité balnéaire, qui abrite le 2ème port du pays, est coupée du reste du pays.
Alan ourega, correspondant régional
Alan ourega, correspondant régional
