A l'image des pays développés, la Côte d'Ivoire a adopté, depuis bientôt un an, une loi interdisant le téléphone portable au volant. Cette disposition vise à réduire le taux d’accidents sans cesse croissant, sur les routes ivoiriennes. Ils étaient nombreux, en effet, les usagers qui, au péril de leurs vies et de celles des autres, prenaient le risque de téléphoner au volant. Réduisant ainsi leur capacité d'anticipation et de réaction face aux dangers sur les routes. Conformément à la loi votée, tous les contrevenants sont frappés d'une amende de 10.000 F CFA. Ce qui dissuade plus d'un de s'amuser à prendre, ou encore à passer une communication pendant qu'il est au volant. Le couac, depuis que cette loi est entrée en vigueur, c'est l'attitude quelque peu déshonorante des policiers ivoiriens en charge de veiller au respect de ladite mesure. Certains agents véreux, saisissant ce genre d'occasion pour soutirer des sous aux usagers, en ont fait un moyen de racket. Terrés en bordure des voies, ils ne font plus que ça au quotidien. Traquer les automobilistes au téléphone. Ces policiers, embusqués, opèrent dans un dispositif tout particulier. Dispersés, généralement à des carrefours ou le long de tronçons où ils peuvent surprendre leur ''proie'', le premier, en position plus avancée, identifie le contrevenant et donne un coup de sifflet pour alerter les deux autres, qui tentent, plus en avant, de l'arrêter, chacun à son niveau. C'est qu'en lieu est place des violations des feux tricolores et autres contraventions, ici, la rançon est consistante. A défaut de se faire verbaliser et avoir à débourser 10.000 F CFA, ce n'est pas mois de 2000 F CFA que le contrevenant devra proposer pour se tirer d'affaire. Une manne bien juteuse pour ces agents à l'affût, qui écument les voies engorgées, dans l'espoir de surprendre un usager en retard à un rendez-vous, cherchant à joindre son interlocuteur pour s’excuser. Téléphone au volant, policier, une autre affaire de racket à la mode!
F.D.BONY
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