Les présidents de clubs de football de Côte d’Ivoire ne semblent plus parler le même langage. La gestation d’une autre union des présidents de clubs achève de convaincre. Décryptage !
Curieux ! Une nouvelle ère est en train de s’ouvrir sur le football ivoirien. Deux camps se profilent dans les rangs des présidents de clubs de Côte d’Ivoire. En effet, certains ont jeté les bases de leur future Union, en mettant en place un Comité ad hoc, piloté par Me Adou Nangon. C’était le samedi 19 juillet dernier, à la Bourse du Travail d’Abidjan à Treichville. Ils étaient plus de 50 présidents de clubs à confier à Me Adou de la Jeunesse club d’Abidjan (JCA-T) la rédaction des textes devant régir cette Union. Ce sont, entre autres, Alexis Vagba de l’Africa, Ouattara Bakary du CO Korhogo, Adou Nangon de la JCA-T, Bouaké FC, Yopougon FC, Moossou FC, AS Cocody et bien d’autres.
La pomme de discorde
Les incompréhensions ont commencé à naître à partir de la Conférence des présidents de clubs de football. Salif Bictogo en est le président depuis février 2008 après avoir succédé au président Karim Diabagaté. Son mandat de 4 ans devait s’achever en 2012. Mais 2 ans après, il est encore à la barre. Ce que les autres présidents, membres de l’association contestent dans leurs droits au vu des règles de fonctionnement. Ils ont donc arrêté la décision de remplacer Salif Bictogo. Leur choix s’est porté sur le président de Daoukro Fc, Anzouan Kakou à qui, ils veulent confier la direction de la Conférence des présidents de clubs. Mais Salif Bictogo n’y souscrit pas. Et il l’a fait savoir lors d’une conférence de presse. Dans son intervention, il a fait prévaloir que la Conférence des présidents est une initiative du président Roger Ouégnin pour le développement du football ivoirien. S’appuyant sur cet argument, il conçoit que ce soit Me Roger Ouégnin qui en désigne le président. « J’ai été coopté par Roger Ouegnin. Il n’y a pas de texte mais nous avons des règles… La Conférence est une idée de Roger Ouégnin qui nomme le président », a-t-il laissé entendre. Argument de taille, peut-on remarquer, qui rend difficile, à priori, le remplacement du président du Stella club. Certainement contre ce blocage de fait, les présidents de clubs ont jugé bon de créer une autre Union.
Deux camps bien connus
La discorde observée actuellement est aussi liée à une autre réalité. L’on se rappelle les élections en 2011 relatives à la présidence de la Fédération ivoirienne de football. Le camp de Sidy Diallo était opposé au camp de Salif Bictogo. Depuis l’élection du premier cité, l’autre camp composé de Roger Ouégnin, Diaby le Gourou, de Salif Bictogo, Aby Richmond… n’a jamais digéré sa défaite. En témoignent les propos de Achi Dégbo et de Aka Gnui de la liste Bictogo : « C’est une grande déception. Les présidents de clubs ne savent pas ce qu’ils veulent. Je suis vraiment déçu. Sur notre propre liste, on a été trahis »… «Je suis déçu. Et c’est dommage. On ne peut pas être dans un groupe et aller se servir ailleurs. C’est ce qui s’est passé. On est dans un pays où les gens ont faim et ils ne se sont pas privés d’aller chercher de l’argent ailleurs. Des gens avec qui nous avons tout fait ont fait volte-face grâce au pouvoir de l’argent. Il est vraiment à désespérer des présidents de clubs ». Des propos qui illustrent bien, pour l’heure, la bien difficile entente entre les deux camps. A comprendre l’attitude du groupe de Bictogo, il n’y a donc pas lieu de céder la présidence de la Conférence des présidents de clubs, initiée par Me Roger Ouégnin à un adversaire, c’est-à dire le camp Sidy Diallo. La tension est donc bien réelle et risque de prendre des proportions qui enveniment. Vivement, pendant qu’il est encore temps, que le bon sens habite les uns et les autres pour aboutir à une union dans la sérénité autour du football. Car il ne faut surtout pas perdre de vue les vrais problèmes du sport roi en Côte d’Ivoire qu’il faut chercher à résoudre.
F. Aké
Curieux ! Une nouvelle ère est en train de s’ouvrir sur le football ivoirien. Deux camps se profilent dans les rangs des présidents de clubs de Côte d’Ivoire. En effet, certains ont jeté les bases de leur future Union, en mettant en place un Comité ad hoc, piloté par Me Adou Nangon. C’était le samedi 19 juillet dernier, à la Bourse du Travail d’Abidjan à Treichville. Ils étaient plus de 50 présidents de clubs à confier à Me Adou de la Jeunesse club d’Abidjan (JCA-T) la rédaction des textes devant régir cette Union. Ce sont, entre autres, Alexis Vagba de l’Africa, Ouattara Bakary du CO Korhogo, Adou Nangon de la JCA-T, Bouaké FC, Yopougon FC, Moossou FC, AS Cocody et bien d’autres.
La pomme de discorde
Les incompréhensions ont commencé à naître à partir de la Conférence des présidents de clubs de football. Salif Bictogo en est le président depuis février 2008 après avoir succédé au président Karim Diabagaté. Son mandat de 4 ans devait s’achever en 2012. Mais 2 ans après, il est encore à la barre. Ce que les autres présidents, membres de l’association contestent dans leurs droits au vu des règles de fonctionnement. Ils ont donc arrêté la décision de remplacer Salif Bictogo. Leur choix s’est porté sur le président de Daoukro Fc, Anzouan Kakou à qui, ils veulent confier la direction de la Conférence des présidents de clubs. Mais Salif Bictogo n’y souscrit pas. Et il l’a fait savoir lors d’une conférence de presse. Dans son intervention, il a fait prévaloir que la Conférence des présidents est une initiative du président Roger Ouégnin pour le développement du football ivoirien. S’appuyant sur cet argument, il conçoit que ce soit Me Roger Ouégnin qui en désigne le président. « J’ai été coopté par Roger Ouegnin. Il n’y a pas de texte mais nous avons des règles… La Conférence est une idée de Roger Ouégnin qui nomme le président », a-t-il laissé entendre. Argument de taille, peut-on remarquer, qui rend difficile, à priori, le remplacement du président du Stella club. Certainement contre ce blocage de fait, les présidents de clubs ont jugé bon de créer une autre Union.
Deux camps bien connus
La discorde observée actuellement est aussi liée à une autre réalité. L’on se rappelle les élections en 2011 relatives à la présidence de la Fédération ivoirienne de football. Le camp de Sidy Diallo était opposé au camp de Salif Bictogo. Depuis l’élection du premier cité, l’autre camp composé de Roger Ouégnin, Diaby le Gourou, de Salif Bictogo, Aby Richmond… n’a jamais digéré sa défaite. En témoignent les propos de Achi Dégbo et de Aka Gnui de la liste Bictogo : « C’est une grande déception. Les présidents de clubs ne savent pas ce qu’ils veulent. Je suis vraiment déçu. Sur notre propre liste, on a été trahis »… «Je suis déçu. Et c’est dommage. On ne peut pas être dans un groupe et aller se servir ailleurs. C’est ce qui s’est passé. On est dans un pays où les gens ont faim et ils ne se sont pas privés d’aller chercher de l’argent ailleurs. Des gens avec qui nous avons tout fait ont fait volte-face grâce au pouvoir de l’argent. Il est vraiment à désespérer des présidents de clubs ». Des propos qui illustrent bien, pour l’heure, la bien difficile entente entre les deux camps. A comprendre l’attitude du groupe de Bictogo, il n’y a donc pas lieu de céder la présidence de la Conférence des présidents de clubs, initiée par Me Roger Ouégnin à un adversaire, c’est-à dire le camp Sidy Diallo. La tension est donc bien réelle et risque de prendre des proportions qui enveniment. Vivement, pendant qu’il est encore temps, que le bon sens habite les uns et les autres pour aboutir à une union dans la sérénité autour du football. Car il ne faut surtout pas perdre de vue les vrais problèmes du sport roi en Côte d’Ivoire qu’il faut chercher à résoudre.
F. Aké