Depuis le 19 juillet, avec une discrétion qu’on ne lui connaissait pas, tant il excelle dans l’art de communiquer sur tout et rien, le gouvernement a procédé à un réajustement du prix de l’essence super sans-plomb. Désormais, il faudra débourser 755 F CFA contre 744 F CFA auparavant, pour être servi. Cette grande nouvelle, plus d’un automobiliste l’a découverte le lundi matin ou le mardi en se rendant à la station-service. Drôle de façon de traiter des gens pour qui l’État travaille ! Pour ce qui est de cette hausse, elle intervient à un moment où, en tournée à l’intérieur du pays, le ministre du Commerce déclarait avec toute la sincérité qu’on lui sait, que les prix à la consommation allaient baisser. Le pauvre ! Il ne l’avait sans doute pas vu venir. Au-delà des promesses qui n’engagent que ceux qui veulent bien y croire, ce qui intrigue, c’est l’attitude de nos gouvernants. Avec tout le respect qu’ils clament avoir pour ce bon peuple, ils n’ont même pas eu le courage de l’informer qu’il devra mettre davantage la main à la poche. Surtout s'il a eu la mauvaise idée de rouler au super. Eh oui ! Le standing, ça s’entretient ! De quoi a-t-il eu peur au fait ? Si tant est qu’il s’agisse d’une quelconque peur. Dans ce pays de la résignation, on n’est pas à une couleuvre avalée près. Pourquoi donc se gêner pour une de plus ? Qui est-ce qui allait dire ou faire quoi face à cette énième hausse ? Ignore-t-on qu’au consommateur ivoirien, à l’exception d’une réduction de salaire peut-être, l'on a l'autorisation de tout imposer ou faire subir sans qu’il trouve à redire ? Vu qu’il ne saurait avoir péril en la demeure, «ça fait quoi si vous nous informez ?» Bref! En guise de lot de consolation, Le Nouveau Consommateur propose à ses lecteurs, la suite et la fin de ses vingt-cinq astuces pour réduire leur consommation de carburant en cette saison de braconnage tous azimuts du pouvoir d’achat.
Bony Valéry
Bony Valéry