Les fondamentaux des Etats membres de la CEDEAO restent solides sur le plan
économique, les indicateurs économiques et financiers de base étant au vert pour
la majorité d’entre eux, ont constaté les experts des Comités nationaux de
coordination du Mécanisme de la surveillance multilatérale, réunis du 21 au 28
juillet 2014 à Accra pour examiner les performances macroéconomiques et
financières au titre de 2013.
Il ressort des présentations que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Niger et le
Nigeria sont arrivés à des niveaux de performance exceptionnels, avec
l’atteinte, en 2013, de plusieurs critères de convergence macroéconomiques fixés
par le Mécanisme de la surveillance multilatérale de la CEDEAO. En revanche le
Ghana, la Gambie, la Guinée, le Mali et la Guinée-Bissau ont connu quelques
difficultés conjoncturelles.
En Côte d’Ivoire, le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à 2,6% pour une
norme communautaire de 5% maximum. Les réserves brutes en mois d’importation ont
été de 4,7 mois pour une norme communautaire de six mois minimum. Ces
performances macroéconomiques, auxquelles se greffent un contexte de
normalisation sociopolitique, une poursuite des réformes structurelles et des
investissements dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2012-2015,
une relance de l’activité économique dans le secteur moderne, une bonne
orientation de l’activité économique, un renforcement des opérations de contrôle
des crédits TVA, une lutte contre la fraude et la contrebande ainsi que de
nouvelles mesures prises dans la filière Cacao par l’autorité de gestion de
ladite filière, ont permis à l’économie ivoirienne d’enregistrer une forte
croissance estimée à 9,0% au cours de l’année 2013.
Au Bénin, l’année 2013 a été caractérisée par la poursuite de la reprise de
l’activité économique avec le respect de quatre critères de convergence de
premier rang se soldant par un taux de croissance de 5,6%. Cette forte
croissance économique a été tirée par la bonne tenue des activés dans le secteur
primaire dont le taux de croissance de la valeur ajoutée a été de 6,3%. Le
secteur secondaire a également enregistré une croissance importante de la valeur
ajoutée avec 4,4%. Quant au secteur tertiaire, il a aussi enregistré une forte
croissance estimée à 5,4%.
Au Niger, l’activité économique s’est déroulée dans un contexte marqué, entre
autres, par la poursuite de la mise en œuvre du Plan de développement économique
et social (PDES) 2012-2015 et le Programme économique et financier (2012-2014)
appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Il ressort ainsi pour
l’année 2013 un taux de croissance de 3,6%, en décélération par rapport au taux
de 11,1% enregistré en 2012. Toutefois, les avoirs extérieurs nets du Niger ont
augmenté de 102,4 milliards pour se situer à 533,8 milliards à fin décembre
2013. Cette évolution a été possible grâce aux rapatriements des recettes
d'exportation minières et pétrolières, la mobilisation des appuis financiers
extérieurs, la cession d'actifs pétroliers par l'Etat, les appels de fonds des
entreprises minières et les souscriptions nettes au titre des autres Etats de
l'UEMOA par les banques locales. En matière de performances dans le processus de
convergence, le ratio du déficit budgétaire au PIB nominal s’est situé juste au
seuil de la norme communautaire à 3,0%. Le taux d’inflation annuel moyen s’est
établi à 2,3% pour une norme communautaire admise de 5% maximum. Les réserves
brutes en mois d’importation sont ressorties à 4,7 mois pour une norme
communautaire de six mois minimum.
Au Nigeria, la croissance globale a été tirée par le secteur non pétrolier qui a
augmenté de 8,05% et contribué à hauteur de 87,18% au PIB. Le produit intérieur
brut (PIB) réel a augmenté de 6,89% en 2013. L'amélioration relative observée
dans le secteur est due à la stabilité des prix sur le marché international du
pétrole brut et le taux de change du naira par rapport au dollar. Trois des
quatre critères primaires de convergence macroéconomique ont été remplis par le
Nigeria. Le taux d'inflation a été de 8% alors que la moyenne communautaire
admise se chiffre à 5%: Ce critère d'inflation continue d'être le principal défi
que le Nigeria n'a pas réussi à surmonter malgré la politique monétaire
restrictive de la banque centrale ainsi que l'amélioration de la production
agricole.
Au Burkina Faso, le taux de croissance estimé à 6,6% en 2013 a été porté par le
secteur tertiaire à hauteur de 4,1 points et le secteur secondaire de 1,6 point.
Le secteur primaire n’a contribué qu’à hauteur de 0,9 point. L’exécution des
opérations financières de l’Etat à fin décembre 2013 s’est soldée par un déficit
3,7%. La norme communautaire étant de 3% maximum, le Burkina n’a pas atteint ce
critère primaire de convergence. En revanche, le taux d'inflation, en moyenne
annuelle, s’est situé à 0,5% en 2013, pour une norme communautaire de 5% au
maximum. Les réserves brutes en mois d'importations ont été estimées à 4,7 mois
en 2013 contre 5,5 mois en 2012.
En Gambie, deux critères primaires de convergence ont été remplis en 2013 contre
quatre l’année précédente. Le déficit s’est creusé, son financement par la
banque centrale a été très élevé, atteignant 48,3%, alors que la norme CEDEAO
est de 10%. Avec un déficit budgétaire de 8,7% du PIB en 2013, le pays n'a pas
réussi à respecter le critère requis de 3% du PIB. L'inflation moyenne a
augmenté de 5,7% à la fin de décembre 2013 contre 4,3% à la fin de décembre
2012, en raison principalement de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Le comportement négatif de certains opérateurs économiques à la suite de
l'introduction de la TVA en a également rajouté aux pressions inflationnistes.
Les réserves extérieures brutes ont diminué au cours de l'année, mais la Gambie
a atteint la cible des 5 mois d'importation en 2013.
Au Ghana, malgré les nombreux défis de l'année 2013, le pays a été en mesure
d'atteindre un taux de croissance du PIB réel de 7,1%. Cette croissance a été
tirée par le secteur des services qui a enregistré un taux de 8,9% et a
représenté environ 45,9% du PIB. Il est suivi par le secteur de l'industrie qui
a enregistré un taux de croissance de 7,0% et a représenté environ 28,6% du PIB
en 2013. Le secteur agricole a enregistré la plus faible croissance d'environ
5,2% avec environ 22,0% du PIB. L'inflation annuelle moyenne a été de 11,7%
contre 9,1% en 2012. Concernant les critères de convergence de la CEDEAO, le
Ghana n'a pu répondre qu’à 3 des 10 critères, l'une primaire (le financement du
déficit budgétaire par la banque centrale des recettes fiscales de l'année
précédente), et deux critères secondaires (taux d'intérêt réel positif et le
ratio de la dette par rapport au PIB). Le Ghana n'a pas réussi à ramener son
lourd déficit budgétaire en dessous de la barre des 3% du PIB. En 2013, le
déficit budgétaire s’est situé à 10,1 du PIB. Le taux d’inflation également n’a
pu être maitrisé. Il a atteint 11,7% en 2013 contre une moyenne annuelle de 5%
admise par la CEDEAO.
En Guinée, l’activité économique a été marquée, en 2013, par un niveau élevé
d’inflation chiffré à 12,3%. Cette situation est la résultante des décisions
prises depuis 2011 pour éponger l’excès de liquidités des banques, freiner la
dépréciation de la monnaie nationale et assurer une gestion rigoureuse des
finances publiques. L’exécution des opérations financières de l’Etat en 2013
s’est soldée par une aggravation des soldes budgétaires en raison d’une forte
hausse des dépenses totales et prêts nets (+8,0%) plus forte que celle des
recettes totales et dons (+0,4%). Le déficit budgétaire global est ainsi passé
de 503,7 milliards de francs guinéens (1,3% du PIB) en 2012 à 1280,1 milliards
de francs guinéens (2,8% du PIB) en 2013. Le taux de croissance n’a été que de
2,5% en 2013 contre 3,9% en 2012. Les recettes fiscales ont été faibles. Le taux
d’inflation annuel moyen s’est établi à 12,3% pour une norme communautaire de 5%
maximum. Les réserves brutes du pays en mois d’importation sont ressorties à 3,5
mois pour une norme de six mois minimum. Notons également que la poursuite de la
mise en œuvre du programme triennal appuyé par la Facilité élargie de crédit
(FEC) du FMI, ainsi que le gel des investissements par certains groupes miniers
dans un contexte de tensions sociopolitiques ont impacté sur l’activité
économique en Guinée.
En Guinée-Bissau, le contexte sociopolitique a quelque peu fragilisé l’activité
économique. Toutefois, en 2013, l’économie a connu une timide récupération après
la récession enregistrée en 2012. Dans ce contexte, le taux de croissance du PIB
réel pour l'année 2013 n’a été que de 0,3%. Le secteur primaire a contribué avec
0,7 point pour la croissance du PIB réel. La production de la noix de cajou a
augmenté de 1,8%, la production vivrière de 1,3% et l’élevage de 4,0%. Le
secteur secondaire a enregistré une croissance de 1,4% contre un repli de 3,4%
un an plus tôt, soutenue notamment par la finalisation de la route Mansoa/Farim.
Le secteur tertiaire, en liaison avec les difficultés politico-administratives,
a tiré le PIB vers le bas à hauteur de 0,4%.
Au Mali, le taux de croissance n’a été que de 1,7% en 2013 contre une stagnation
(0,0%) en 2012. Cette croissance a été portée par le secteur tertiaire et, dans
une moindre mesure, par le secteur secondaire avec des contributions respectives
à la croissance de 3,3 points et de 1,4 point. Le secteur primaire quant à lui a
enregistré une contribution négative de 3,0 points. Le taux d’inflation annuel
moyen s’est établi à 0,6% contre 5,3% en 2012 pour une norme communautaire de 5%
maximum. Les réserves brutes en mois d’importation ont été de 4,7 mois contre
5,5 mois en 2012 pour une norme de six mois minimum.
Au Libéria, la baisse des prix mondiaux du caoutchouc et du minerai de fer a
entrainé un ralentissement de la croissance du pays en 2013. Le taux d'inflation
du Libéria a été de 7,6%, pour 5% de norme communautaire. Les taux d'intérêt
réels positifs, l'interdiction de l'accumulation de nouveaux arriérés et le
règlement de tous les arriérés en suspens n'ont pas été atteints par le Libéria
en 2013. Néanmoins le pays a apporté quelques améliorations dans les réserves
extérieures brutes qui s'élèvent à 2,7 mois d'importations, se situant en deçà
de l'indice de référence communautaire de six mois d'importations. En plus, la
mise en œuvre des nouvelles mesures de politique macroéconomique adoptées par le
gouvernement a permis d’atteindre quatre objectifs de convergence en 2013, dont
notamment deux critères primaires (déficit budgétaire et financement du déficit
budgétaire par la banque centrale) et deux critères secondaires (recettes
fiscales/PIB et la dette par rapport au PIB).
Au Sénégal, le taux de croissance du PIB réel a été de 3,5% en 2013 contre 3,4%
un an auparavant. Le taux d’inflation moyen annuel s’est établi à 0,7%. Les
réserves extérieures brutes ont couvert 4,7 mois d’importation de biens et
services. Les contreperformances de la campagne agricole 2013/2014, la
décélération observée dans le sous-secteur de la pêche, les difficultés des
activités extractives, des corps gras alimentaires, de la fabrication de
produits alimentaires céréaliers, du raffinage de pétrole et de la fabrication
de produits chimiques ont gêné la croissance. Toutefois, un regain de dynamisme
a été enregistré dans les secteurs des postes et télécommunications, des
transports, des services financiers et des activités immobilières.
En Sierra Leone, l'économie a connu, en 2013, une forte croissance tirée
principalement par une expansion dans le secteur minier, une augmentation de la
production agricole, et une expansion dans le secteur des services. La Sierra
Leone a atteint deux des quatre critères principaux de convergence de la CEDEAO,
à savoir le déficit du budget et le financement par la banque centrale du
déficit budgétaire. Aussi le pays a-t-il atteint au moins 3 des 6 critères
secondaires.
Au Togo, la situation économique, en 2013, a été caractérisée par une bonne
tenue des activités dans les secteurs secondaire et tertiaire. Cependant, le
secteur primaire a connu un repli en raison des aléas climatiques qui ont été
défavorables à l’agriculture. Le taux de croissance économique a atteint 5,1%
contre 5,8% en 2012. L’inflation a été ramenée à 1,8%. Au total, le pays a
rempli deux critères de convergence de premier rang et cinq critères de second
rang, soit sept critères sur onze.
économique, les indicateurs économiques et financiers de base étant au vert pour
la majorité d’entre eux, ont constaté les experts des Comités nationaux de
coordination du Mécanisme de la surveillance multilatérale, réunis du 21 au 28
juillet 2014 à Accra pour examiner les performances macroéconomiques et
financières au titre de 2013.
Il ressort des présentations que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Niger et le
Nigeria sont arrivés à des niveaux de performance exceptionnels, avec
l’atteinte, en 2013, de plusieurs critères de convergence macroéconomiques fixés
par le Mécanisme de la surveillance multilatérale de la CEDEAO. En revanche le
Ghana, la Gambie, la Guinée, le Mali et la Guinée-Bissau ont connu quelques
difficultés conjoncturelles.
En Côte d’Ivoire, le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à 2,6% pour une
norme communautaire de 5% maximum. Les réserves brutes en mois d’importation ont
été de 4,7 mois pour une norme communautaire de six mois minimum. Ces
performances macroéconomiques, auxquelles se greffent un contexte de
normalisation sociopolitique, une poursuite des réformes structurelles et des
investissements dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2012-2015,
une relance de l’activité économique dans le secteur moderne, une bonne
orientation de l’activité économique, un renforcement des opérations de contrôle
des crédits TVA, une lutte contre la fraude et la contrebande ainsi que de
nouvelles mesures prises dans la filière Cacao par l’autorité de gestion de
ladite filière, ont permis à l’économie ivoirienne d’enregistrer une forte
croissance estimée à 9,0% au cours de l’année 2013.
Au Bénin, l’année 2013 a été caractérisée par la poursuite de la reprise de
l’activité économique avec le respect de quatre critères de convergence de
premier rang se soldant par un taux de croissance de 5,6%. Cette forte
croissance économique a été tirée par la bonne tenue des activés dans le secteur
primaire dont le taux de croissance de la valeur ajoutée a été de 6,3%. Le
secteur secondaire a également enregistré une croissance importante de la valeur
ajoutée avec 4,4%. Quant au secteur tertiaire, il a aussi enregistré une forte
croissance estimée à 5,4%.
Au Niger, l’activité économique s’est déroulée dans un contexte marqué, entre
autres, par la poursuite de la mise en œuvre du Plan de développement économique
et social (PDES) 2012-2015 et le Programme économique et financier (2012-2014)
appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Il ressort ainsi pour
l’année 2013 un taux de croissance de 3,6%, en décélération par rapport au taux
de 11,1% enregistré en 2012. Toutefois, les avoirs extérieurs nets du Niger ont
augmenté de 102,4 milliards pour se situer à 533,8 milliards à fin décembre
2013. Cette évolution a été possible grâce aux rapatriements des recettes
d'exportation minières et pétrolières, la mobilisation des appuis financiers
extérieurs, la cession d'actifs pétroliers par l'Etat, les appels de fonds des
entreprises minières et les souscriptions nettes au titre des autres Etats de
l'UEMOA par les banques locales. En matière de performances dans le processus de
convergence, le ratio du déficit budgétaire au PIB nominal s’est situé juste au
seuil de la norme communautaire à 3,0%. Le taux d’inflation annuel moyen s’est
établi à 2,3% pour une norme communautaire admise de 5% maximum. Les réserves
brutes en mois d’importation sont ressorties à 4,7 mois pour une norme
communautaire de six mois minimum.
Au Nigeria, la croissance globale a été tirée par le secteur non pétrolier qui a
augmenté de 8,05% et contribué à hauteur de 87,18% au PIB. Le produit intérieur
brut (PIB) réel a augmenté de 6,89% en 2013. L'amélioration relative observée
dans le secteur est due à la stabilité des prix sur le marché international du
pétrole brut et le taux de change du naira par rapport au dollar. Trois des
quatre critères primaires de convergence macroéconomique ont été remplis par le
Nigeria. Le taux d'inflation a été de 8% alors que la moyenne communautaire
admise se chiffre à 5%: Ce critère d'inflation continue d'être le principal défi
que le Nigeria n'a pas réussi à surmonter malgré la politique monétaire
restrictive de la banque centrale ainsi que l'amélioration de la production
agricole.
Au Burkina Faso, le taux de croissance estimé à 6,6% en 2013 a été porté par le
secteur tertiaire à hauteur de 4,1 points et le secteur secondaire de 1,6 point.
Le secteur primaire n’a contribué qu’à hauteur de 0,9 point. L’exécution des
opérations financières de l’Etat à fin décembre 2013 s’est soldée par un déficit
3,7%. La norme communautaire étant de 3% maximum, le Burkina n’a pas atteint ce
critère primaire de convergence. En revanche, le taux d'inflation, en moyenne
annuelle, s’est situé à 0,5% en 2013, pour une norme communautaire de 5% au
maximum. Les réserves brutes en mois d'importations ont été estimées à 4,7 mois
en 2013 contre 5,5 mois en 2012.
En Gambie, deux critères primaires de convergence ont été remplis en 2013 contre
quatre l’année précédente. Le déficit s’est creusé, son financement par la
banque centrale a été très élevé, atteignant 48,3%, alors que la norme CEDEAO
est de 10%. Avec un déficit budgétaire de 8,7% du PIB en 2013, le pays n'a pas
réussi à respecter le critère requis de 3% du PIB. L'inflation moyenne a
augmenté de 5,7% à la fin de décembre 2013 contre 4,3% à la fin de décembre
2012, en raison principalement de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Le comportement négatif de certains opérateurs économiques à la suite de
l'introduction de la TVA en a également rajouté aux pressions inflationnistes.
Les réserves extérieures brutes ont diminué au cours de l'année, mais la Gambie
a atteint la cible des 5 mois d'importation en 2013.
Au Ghana, malgré les nombreux défis de l'année 2013, le pays a été en mesure
d'atteindre un taux de croissance du PIB réel de 7,1%. Cette croissance a été
tirée par le secteur des services qui a enregistré un taux de 8,9% et a
représenté environ 45,9% du PIB. Il est suivi par le secteur de l'industrie qui
a enregistré un taux de croissance de 7,0% et a représenté environ 28,6% du PIB
en 2013. Le secteur agricole a enregistré la plus faible croissance d'environ
5,2% avec environ 22,0% du PIB. L'inflation annuelle moyenne a été de 11,7%
contre 9,1% en 2012. Concernant les critères de convergence de la CEDEAO, le
Ghana n'a pu répondre qu’à 3 des 10 critères, l'une primaire (le financement du
déficit budgétaire par la banque centrale des recettes fiscales de l'année
précédente), et deux critères secondaires (taux d'intérêt réel positif et le
ratio de la dette par rapport au PIB). Le Ghana n'a pas réussi à ramener son
lourd déficit budgétaire en dessous de la barre des 3% du PIB. En 2013, le
déficit budgétaire s’est situé à 10,1 du PIB. Le taux d’inflation également n’a
pu être maitrisé. Il a atteint 11,7% en 2013 contre une moyenne annuelle de 5%
admise par la CEDEAO.
En Guinée, l’activité économique a été marquée, en 2013, par un niveau élevé
d’inflation chiffré à 12,3%. Cette situation est la résultante des décisions
prises depuis 2011 pour éponger l’excès de liquidités des banques, freiner la
dépréciation de la monnaie nationale et assurer une gestion rigoureuse des
finances publiques. L’exécution des opérations financières de l’Etat en 2013
s’est soldée par une aggravation des soldes budgétaires en raison d’une forte
hausse des dépenses totales et prêts nets (+8,0%) plus forte que celle des
recettes totales et dons (+0,4%). Le déficit budgétaire global est ainsi passé
de 503,7 milliards de francs guinéens (1,3% du PIB) en 2012 à 1280,1 milliards
de francs guinéens (2,8% du PIB) en 2013. Le taux de croissance n’a été que de
2,5% en 2013 contre 3,9% en 2012. Les recettes fiscales ont été faibles. Le taux
d’inflation annuel moyen s’est établi à 12,3% pour une norme communautaire de 5%
maximum. Les réserves brutes du pays en mois d’importation sont ressorties à 3,5
mois pour une norme de six mois minimum. Notons également que la poursuite de la
mise en œuvre du programme triennal appuyé par la Facilité élargie de crédit
(FEC) du FMI, ainsi que le gel des investissements par certains groupes miniers
dans un contexte de tensions sociopolitiques ont impacté sur l’activité
économique en Guinée.
En Guinée-Bissau, le contexte sociopolitique a quelque peu fragilisé l’activité
économique. Toutefois, en 2013, l’économie a connu une timide récupération après
la récession enregistrée en 2012. Dans ce contexte, le taux de croissance du PIB
réel pour l'année 2013 n’a été que de 0,3%. Le secteur primaire a contribué avec
0,7 point pour la croissance du PIB réel. La production de la noix de cajou a
augmenté de 1,8%, la production vivrière de 1,3% et l’élevage de 4,0%. Le
secteur secondaire a enregistré une croissance de 1,4% contre un repli de 3,4%
un an plus tôt, soutenue notamment par la finalisation de la route Mansoa/Farim.
Le secteur tertiaire, en liaison avec les difficultés politico-administratives,
a tiré le PIB vers le bas à hauteur de 0,4%.
Au Mali, le taux de croissance n’a été que de 1,7% en 2013 contre une stagnation
(0,0%) en 2012. Cette croissance a été portée par le secteur tertiaire et, dans
une moindre mesure, par le secteur secondaire avec des contributions respectives
à la croissance de 3,3 points et de 1,4 point. Le secteur primaire quant à lui a
enregistré une contribution négative de 3,0 points. Le taux d’inflation annuel
moyen s’est établi à 0,6% contre 5,3% en 2012 pour une norme communautaire de 5%
maximum. Les réserves brutes en mois d’importation ont été de 4,7 mois contre
5,5 mois en 2012 pour une norme de six mois minimum.
Au Libéria, la baisse des prix mondiaux du caoutchouc et du minerai de fer a
entrainé un ralentissement de la croissance du pays en 2013. Le taux d'inflation
du Libéria a été de 7,6%, pour 5% de norme communautaire. Les taux d'intérêt
réels positifs, l'interdiction de l'accumulation de nouveaux arriérés et le
règlement de tous les arriérés en suspens n'ont pas été atteints par le Libéria
en 2013. Néanmoins le pays a apporté quelques améliorations dans les réserves
extérieures brutes qui s'élèvent à 2,7 mois d'importations, se situant en deçà
de l'indice de référence communautaire de six mois d'importations. En plus, la
mise en œuvre des nouvelles mesures de politique macroéconomique adoptées par le
gouvernement a permis d’atteindre quatre objectifs de convergence en 2013, dont
notamment deux critères primaires (déficit budgétaire et financement du déficit
budgétaire par la banque centrale) et deux critères secondaires (recettes
fiscales/PIB et la dette par rapport au PIB).
Au Sénégal, le taux de croissance du PIB réel a été de 3,5% en 2013 contre 3,4%
un an auparavant. Le taux d’inflation moyen annuel s’est établi à 0,7%. Les
réserves extérieures brutes ont couvert 4,7 mois d’importation de biens et
services. Les contreperformances de la campagne agricole 2013/2014, la
décélération observée dans le sous-secteur de la pêche, les difficultés des
activités extractives, des corps gras alimentaires, de la fabrication de
produits alimentaires céréaliers, du raffinage de pétrole et de la fabrication
de produits chimiques ont gêné la croissance. Toutefois, un regain de dynamisme
a été enregistré dans les secteurs des postes et télécommunications, des
transports, des services financiers et des activités immobilières.
En Sierra Leone, l'économie a connu, en 2013, une forte croissance tirée
principalement par une expansion dans le secteur minier, une augmentation de la
production agricole, et une expansion dans le secteur des services. La Sierra
Leone a atteint deux des quatre critères principaux de convergence de la CEDEAO,
à savoir le déficit du budget et le financement par la banque centrale du
déficit budgétaire. Aussi le pays a-t-il atteint au moins 3 des 6 critères
secondaires.
Au Togo, la situation économique, en 2013, a été caractérisée par une bonne
tenue des activités dans les secteurs secondaire et tertiaire. Cependant, le
secteur primaire a connu un repli en raison des aléas climatiques qui ont été
défavorables à l’agriculture. Le taux de croissance économique a atteint 5,1%
contre 5,8% en 2012. L’inflation a été ramenée à 1,8%. Au total, le pays a
rempli deux critères de convergence de premier rang et cinq critères de second
rang, soit sept critères sur onze.