Ça ne va pas financièrement à la mairie d’Aboisso. Les voyants sont au rouge, et les travailleurs broient du noir. Les arriérés de salaire s’accumulent. Les 17 travailleurs embauchés ont reçu leur salaire in extrémis le 25 juillet dernier. Un rappel de quatre mois leur a été fait, afin qu’ils puissent célébrer la fête de Ramadan dans la joie. Si les embauchés ont eu la chance de percevoir quelque chose, ce ne fut pas le cas pour la soixantaine de contractuels. Pour se faire entendre, ceux-là ont dû débrayer la semaine dernière. Le marché est resté plus de quatre jours sans être nettoyé et les poubelles de la ville n’ont pas été évacuées. Après une rencontre, le jeudi 31 juillet dernier, avec le maire Mamadou Kano, ils ont levé leur mot d’ordre d’arrêt de travail. La promesse leur a été faite de payer les cinq mois d’arriérés dès la semaine du 4 août, mais rien n’est sûr, même si le maire se montre rassurant. « A propos de la situation des contractuels, c’est un problème d’incompréhension. Je les ai reçus et nous nous sommes compris. Ils ont repris le travail. Dès la semaine prochaine, ils percevront les cinq mois de salaire. Le total ne dépasse pas 5 millions de francs, donc nous pouvons payer », a assuré le maire, qui reconnait que les voyants sont au rouge à l’instar des autres mairies du pays, faute de financement et de subvention. A propos des travaux de voirie suspendus, il a avoué que les entreprises contactées se sont montrées défaillantes. « Les entreprises n’ont pas été à la hauteur. Elles ont été défaillantes. Mais croyez moi, les travaux vont bientôt redémarrer. Il faut que les populations soient patientes. Depuis des années, on n’avait pas vu le goudron de nos yeux ici. Alors s’il y a quelques kilomètres à bitumer, il faut dire merci », se réjouit il. Quant aux populations, elles attendent la concrétisation des promesses électorales.
Sam K.D
Sam K.D