Hervé Renard, le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale de football de Côte d'Ivoire, ambitionne de redynamiser le groupe. Pour atteindre l’objectif, le successeur de Sabri Lamouchi veut imposer la discipline à ses poulains. "Ma mission, c'est de reconstruire une nouvelle équipe, tout en sachant que tout n'est pas à jeter", a-t-il déclaré. Mais, avouons que la tâche du Français ne sera pas aisée.
‘’Pour réussir ma mission, il faut beaucoup de travail, imposer une discipline. Il faudra une base défensive solide pour remporter les trophées. Cela entraîne la reconstruction du système défensif’’. Ces propos d’Hervé Renard, le nouveau sélectionneur ivoirien, paraissent rassurants. Mais, quelles seront les réalités du terrain ? Des observatoires du football avaient prédit un bouleversement devant emporter les dinosaures du groupe. Mais, le technicien français leur a fait une feinte. ‘’La grande transmutation n'aura pas lieu, car les prochaines échéances arrivent dès septembre. Mais, nous allons seulement apporter un nouveau dynamisme’’. Obligation difficile, vu qu’elle a déjà fait une victime en la personne de Sabri Lamouchi. "Pour réussir cette mission, il faut beaucoup de travail, imposer une discipline, exploiter au mieux les talents individuels et amener tout le monde à l'esprit collectif". Voici la promesse du nouveau patron de l’encadrement technique des Eléphants. Et d’ajouter, ‘’l’esprit collectif sera ma tâche liminaire ". Hervé Renard est donc venu reconstruire l’équipe, composant avec les anciens. Il serait utopique pour le technicien de ne vouloir que de nouveaux joueurs. Les Ivoiriens, le ministre Alain Lobognon en première ligne, ne supporteront pas de suivre une phase de Coupe d’Afrique des nations sans la Côte d’Ivoire. Le premier responsable des sports en Côte d’Ivoire l’a exprimé à Hervé Renard, lorsque celui-ci lui était en train d’être présenté par Augustin Sidy Diallo. Les Pachydermes entament, d’ailleurs, le 6 septembre à venir, face à la Sierra Leone, les éliminatoires de la prochaine échéance de ce rendez-vous panafricain prévu au Maroc, la CAN-2015.
Un panier à crabes
Hervé Renard dit savoir les attentes des Ivoiriens qui sont également les siennes. Il juge assez élevés les objectifs à lui confiés. ‘’Mais, nous allons nous atteler à les remplir le mieux possible. Je ne suis pas allé n’importe où en Afrique, mais la Côte d’Ivoire est pour moi, sur les dix dernières années, la meilleure équipe. C’est un honneur pour moi d’avoir été choisi. J’ai la chance que la FIF me laisse le temps de travailler. Mais, la CAN 2015 fait partie de mes objectifs. Il faut absolument se qualifier pour la phase finale de cette complétion. La sélection ivoirienne dont le Français est l’entraîneur dorénavant est un véritable panier à crabes. Au cas où Renard ne le saurait pas, les joueurs ivoiriens sont très friands du brassard de capitaine. Ils sont des ‘’représentants de leurs partis politiques au sein de la sélection’’, a ironisé un supporter. Le nouveau coach devra régler ces problèmes avant de se mettre à exploiter au mieux les talents individuels, tel qu’il le promet. C’est peut-être cet aspect de sa tâche qu’il appelle imposer une discipline. Les Eléphants de Côte d’Ivoire sont un tout. En plus de l’indiscipline des joueurs, il y a l’environnement de l’équipe. Mais, les décideurs n’y ont jamais accordé de crédit. Le fait, c’est l’affirmation des vieux d’Akradio. Mais, il ne serait pas saugrenu de chercher à les réconcilier avec leurs homologues de Viel Aklodj. Et pour cause, beaucoup de choses ont été entendues, datant de longues années, de la part de ces vieux. Ils veulent peut-être se donner de la contenance, mais ne sait-on jamais. Notons aussi que la politique est un facteur négatif contre l’éclosion des Eléphants. Pendant que des Ivoiriens prient pour leur victoire, d’autres souhaitent leur chute. Cela date de plusieurs années. La nouveauté, avec le remplaçant de Sabri Lamouchi, c’est qu’il bénéficiera de l’apport d’un adjoint, Patrice Beaumelle, qui a dû refuser de renouveler son contrat avec la sélection zambienne pour se mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire. Comme l’a confié Salif Bictogo, le président du Stella, ‘’la force de la sélection nationale ne découlera que de la vitalité des clubs’’. Il a cité les exemples de l’Espagne et de l’Allemagne qui dominent régulièrement les grandes compétitions mondiales.
La vraie révolution du football ivoirien ?
La poisse du football ivoirien n’est seulement pas de la sélection A. Au niveau des clubs, seuls le Stade d’Abidjan, en 1966, et l’Asec Mimosas, en 1998, ont offert des Coupes des clubs champions à la Côte d’Ivoire. L’Africa Sports et le Stella Club n’ont brillé que, respectivement en Coupe des vainqueurs de coupe et en Coupe CAF. A voir les gros sacrifices consentis par l’Etat, on déduit que la moisson est en-deçà des attentes. Même le Sewé Sport de San Pedro, dominateur, ces trois dernières saisons, au plan national, pique du nez en Coupe de la Confédération. En conséquence de tout cela, la Confédération Africaine de Football (CAF) a réduit le nombre de clubs ivoiriens en coupes africaines. Quand on réalise que les joueurs qui faisaient la fierté de la Côte d’Ivoire en sélection sont aux portes de la retraite, il y a de quoi s’inquiéter. L’Asec, le vivier de cette belle génération, malheureusement sans couronne, n’a plus les moyens de former des génies. Autant dire que le projet de redynamiser le football ivoirien, dans son ensemble, est à applaudir. Dans son contrat avec la Fédération Ivoirienne de Football, Hervé Renard se devra de fouiner. Il ira à travers toute la Côte d’Ivoire pour faire de la prospection en division d’honneur, en division 2 et 3 en vue de dénicher les valeurs montantes. Ce sera une grande première en Côte d’Ivoire. Il faut seulement souhaiter que le duo de techniciens français, Renard et Beaumelle, le réussisse. L’autre nouveauté sera la formation des gardiens de but. Des noms, dont celui de Losséni Konaté, l’ex-sociétaire de l’Asec, sont annoncés pour cette responsabilité. A tout prendre, on dira que la tâche du nouvel entraîneur des Eléphants est une équation à plusieurs inconnues. Alors qu’il doit qualifier les Eléphants à la phase finale de la CAN 2015, il a le devoir de préparer la sélection pour 2017. Renard a sûrement sa petite idée du travail à abattre.
CLAUDE SERAPHIN SERY
‘’Pour réussir ma mission, il faut beaucoup de travail, imposer une discipline. Il faudra une base défensive solide pour remporter les trophées. Cela entraîne la reconstruction du système défensif’’. Ces propos d’Hervé Renard, le nouveau sélectionneur ivoirien, paraissent rassurants. Mais, quelles seront les réalités du terrain ? Des observatoires du football avaient prédit un bouleversement devant emporter les dinosaures du groupe. Mais, le technicien français leur a fait une feinte. ‘’La grande transmutation n'aura pas lieu, car les prochaines échéances arrivent dès septembre. Mais, nous allons seulement apporter un nouveau dynamisme’’. Obligation difficile, vu qu’elle a déjà fait une victime en la personne de Sabri Lamouchi. "Pour réussir cette mission, il faut beaucoup de travail, imposer une discipline, exploiter au mieux les talents individuels et amener tout le monde à l'esprit collectif". Voici la promesse du nouveau patron de l’encadrement technique des Eléphants. Et d’ajouter, ‘’l’esprit collectif sera ma tâche liminaire ". Hervé Renard est donc venu reconstruire l’équipe, composant avec les anciens. Il serait utopique pour le technicien de ne vouloir que de nouveaux joueurs. Les Ivoiriens, le ministre Alain Lobognon en première ligne, ne supporteront pas de suivre une phase de Coupe d’Afrique des nations sans la Côte d’Ivoire. Le premier responsable des sports en Côte d’Ivoire l’a exprimé à Hervé Renard, lorsque celui-ci lui était en train d’être présenté par Augustin Sidy Diallo. Les Pachydermes entament, d’ailleurs, le 6 septembre à venir, face à la Sierra Leone, les éliminatoires de la prochaine échéance de ce rendez-vous panafricain prévu au Maroc, la CAN-2015.
Un panier à crabes
Hervé Renard dit savoir les attentes des Ivoiriens qui sont également les siennes. Il juge assez élevés les objectifs à lui confiés. ‘’Mais, nous allons nous atteler à les remplir le mieux possible. Je ne suis pas allé n’importe où en Afrique, mais la Côte d’Ivoire est pour moi, sur les dix dernières années, la meilleure équipe. C’est un honneur pour moi d’avoir été choisi. J’ai la chance que la FIF me laisse le temps de travailler. Mais, la CAN 2015 fait partie de mes objectifs. Il faut absolument se qualifier pour la phase finale de cette complétion. La sélection ivoirienne dont le Français est l’entraîneur dorénavant est un véritable panier à crabes. Au cas où Renard ne le saurait pas, les joueurs ivoiriens sont très friands du brassard de capitaine. Ils sont des ‘’représentants de leurs partis politiques au sein de la sélection’’, a ironisé un supporter. Le nouveau coach devra régler ces problèmes avant de se mettre à exploiter au mieux les talents individuels, tel qu’il le promet. C’est peut-être cet aspect de sa tâche qu’il appelle imposer une discipline. Les Eléphants de Côte d’Ivoire sont un tout. En plus de l’indiscipline des joueurs, il y a l’environnement de l’équipe. Mais, les décideurs n’y ont jamais accordé de crédit. Le fait, c’est l’affirmation des vieux d’Akradio. Mais, il ne serait pas saugrenu de chercher à les réconcilier avec leurs homologues de Viel Aklodj. Et pour cause, beaucoup de choses ont été entendues, datant de longues années, de la part de ces vieux. Ils veulent peut-être se donner de la contenance, mais ne sait-on jamais. Notons aussi que la politique est un facteur négatif contre l’éclosion des Eléphants. Pendant que des Ivoiriens prient pour leur victoire, d’autres souhaitent leur chute. Cela date de plusieurs années. La nouveauté, avec le remplaçant de Sabri Lamouchi, c’est qu’il bénéficiera de l’apport d’un adjoint, Patrice Beaumelle, qui a dû refuser de renouveler son contrat avec la sélection zambienne pour se mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire. Comme l’a confié Salif Bictogo, le président du Stella, ‘’la force de la sélection nationale ne découlera que de la vitalité des clubs’’. Il a cité les exemples de l’Espagne et de l’Allemagne qui dominent régulièrement les grandes compétitions mondiales.
La vraie révolution du football ivoirien ?
La poisse du football ivoirien n’est seulement pas de la sélection A. Au niveau des clubs, seuls le Stade d’Abidjan, en 1966, et l’Asec Mimosas, en 1998, ont offert des Coupes des clubs champions à la Côte d’Ivoire. L’Africa Sports et le Stella Club n’ont brillé que, respectivement en Coupe des vainqueurs de coupe et en Coupe CAF. A voir les gros sacrifices consentis par l’Etat, on déduit que la moisson est en-deçà des attentes. Même le Sewé Sport de San Pedro, dominateur, ces trois dernières saisons, au plan national, pique du nez en Coupe de la Confédération. En conséquence de tout cela, la Confédération Africaine de Football (CAF) a réduit le nombre de clubs ivoiriens en coupes africaines. Quand on réalise que les joueurs qui faisaient la fierté de la Côte d’Ivoire en sélection sont aux portes de la retraite, il y a de quoi s’inquiéter. L’Asec, le vivier de cette belle génération, malheureusement sans couronne, n’a plus les moyens de former des génies. Autant dire que le projet de redynamiser le football ivoirien, dans son ensemble, est à applaudir. Dans son contrat avec la Fédération Ivoirienne de Football, Hervé Renard se devra de fouiner. Il ira à travers toute la Côte d’Ivoire pour faire de la prospection en division d’honneur, en division 2 et 3 en vue de dénicher les valeurs montantes. Ce sera une grande première en Côte d’Ivoire. Il faut seulement souhaiter que le duo de techniciens français, Renard et Beaumelle, le réussisse. L’autre nouveauté sera la formation des gardiens de but. Des noms, dont celui de Losséni Konaté, l’ex-sociétaire de l’Asec, sont annoncés pour cette responsabilité. A tout prendre, on dira que la tâche du nouvel entraîneur des Eléphants est une équation à plusieurs inconnues. Alors qu’il doit qualifier les Eléphants à la phase finale de la CAN 2015, il a le devoir de préparer la sélection pour 2017. Renard a sûrement sa petite idée du travail à abattre.
CLAUDE SERAPHIN SERY