On l’avait annoncé depuis quelque temps, eh bien ; « Je reste », le tout dernier opus d’Ismaël Isaac est désormais dans les bacs à cassettes. D’ailleurs, il en a fait la présentation, il y a quelques jours à la presse. 14 morceaux pondus dans un Reggae agréablement mélodieux et dont les sonorités s’inscrivent dans la droite ligne de « Black system », le précédent album sorti au début des années 2000. C’est ce à quoi, les mélomanes ont droit avec le nouveau bébé d’Ismo. Si la grosse campagne publicitaire mise en œuvre pour cet album donne des raisons de croire que des moyens financiers colossaux ont certainement dû être déployés pour assurer à « Je reste », un succès commercial, l’on peut se demander si le cri du cœur de l’artiste sera entendu. Lui qui, à chacune de ses sorties, demande et supplie presque ses fans d’acheter des Cd originaux. Car, ce n’est un secret pour personne, l’une des raisons de ce long moment sans sortir d’album observé par l’ex-compagnon des frères Keita est le phénomène du piratage, un fléau auquel les autorités en place n’ont malheureusement pas encore pu trouver une solution satisfaisante. Au fond, même si, l’an dernier le ministère de la culture et de la francophonie avait démarré une opération de construction de kiosques pour la vente de Cd originaux, il faut souligner, qu’à l’heure actuelle, les choses ne semblent pas fonctionner comme le ministre Bandaman le souhaitait. Après sa phase de lancement en effet, ce projet qui avait été salué n’a pas fait long feu. Résultat: les Cd piratés continuent d’être vendus aux coins des rues de certaines communes. A Abidjan comme à l’intérieur du pays, rien n’a vraiment changé. De fait, Ismaël Isaac et bien d’autres artistes qui redoutent que leur œuvre ne tombe dans les mains de pirates n’ont d’autres moyens que la sensibilisation en direction des mélomanes afin que ceux-ci tournent résolument et définitivement le dos aux œuvres piratées. Toutefois, le combat contre le piratage passe aussi par une diminution significative des prix des Cd originaux. Et à ce niveau, le staff d’ismo semble avoir compris puisque le Cd original ne coûte que 3000 Fcfa, soit moins de la moitié du précédent album. Cette politique consistant à baisser le coût du Cd original sera-t-elle efficace? Pour l’heure, nul ne saurait le dire, puisque de nos jours, avec la technologie, plus besoin de Cd pour écouter une chanson. Les téléchargements par Bluetooth et autres procédés technologiques rendent encore plus complexe, la lutte. En attendant, on ne peut que souhaiter bon vent à « je reste ».
Francis K.
Francis K.