Dans un premier temps, le poste devait échoir à un Secrétaire national. A l’arrivée, c’est un poste de vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) que le président Pascal Affi N’Guessan a taillé pour la mission. Et pour occuper ce poste, le président du parti fondé par Laurent Gbagbo a placé sa confiance en Mme Marthe Ago épouse Amon. Au terme du Comité central extraordinaire du 14 août dernier, marquant la fin de la crise interne au Fpi, crise née de la première mouture du Secrétariat général remanié du 4 juillet 2014, la création de ce poste est une décision remarquable au nombre des changements majeurs: c’est une Vice-présidence qui est chargée de la Coordination des Actions pour la Libération de Laurent Gbagbo, à la Direction consensuelle du plus grand parti politique ivoirien (38% de l’électorat au premier tour de la présidentielle 2010).
En attendant qu’il lui soit donné un cahier des charges précis par le président Affi N’Guessan, il est notoirement admis que Mme Amon Ago Marthe aura la lourde et historique tâche de mettre fin, d’abord, à la grande cacophonie observée, depuis avril 2011, dans les inépuisables mouvements d’actions pour la libération du président Gbagbo. Elle aura, après, à coordonner, comme la mission le signifie, toutes ces activités ou actions, en Côte d’Ivoire comme ailleurs à travers le monde, pour les rendre organisées, intelligibles et efficaces pour l’objectif final, c’est-à-dire la libération du plus grand détenu de la non moins grande combine politico-judiciaire de la Cour pénale internationale. Mais qui es Marthe Ago-Amon, cette dame qui hérite d’un challenge aussi difficile qu’historique ?
Marthe Ago est, avant tout, une épouse et une mère comme toutes les autres femmes. Elle a vu le jour le 30 juillet 1949 à Agnibilékrou, 300 km d’Abidjan, à l’Est de la Côte d’Ivoire. Elle est mariée et mère de quatre enfants. Là, s’arrête la comparaison avec les femmes ordinaires. Car, Mme Amon est une intellectuelle accomplie, titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en Droit des Affaires depuis 1981, enseignante à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody. Elle est férue de politique et de démocratie. Membre du Syndicat national des Enseignants du Supérieur (SYNARES), elle adhère naturellement au Front populaire ivoirien, en 1991, un an après le retour du pays au multipartisme. Elle fait ses classes, avec humilité, au plus bas niveau de l’échelle politique, celui des militants de base, avant d’être remarquée et récompensée, en 1996, avec son entrée au Comité de Contrôle du Fpi. De là, elle ne mettra que trois ans pour entrer au Secrétariat général du parti, auprès de… Laurent Gbagbo lui-même ! Nous sommes en 1999.
Le 24 décembre de cette année, la Côte d’Ivoire connaît son premier coup d’Etat. La nécessité d’une nouvelle constitution ivoirienne devient un passage obligé. Marthe Ago-Amon est présente. Elle est désignée Rapporteur de la Sous-commission « Charte des Libertés et des Droits » dans le cadre de la préparation des textes de la Constitution de la IIème République de Côte d’Ivoire. En octobre 2000, Laurent Gbagbo accède à la magistrature suprême du pays et Marthe Ago est appelée à plusieurs missions : Conseillère technique chargée des Affaires juridiques et institutionnelles au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (février 2000), Chef du projet « Coordination du Programme de Valorisation des Ressources humaines Phase II (PVRH-2) » audit ministère (juin 2000), Secrétaire générale adjointe du Gouvernement (novembre 2000). Elue député en décembre 2000, Marthe Ago-Amon accède aussi au poste de 1ère Vice-présidente du parlement ivoirien, une première en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs son imposante silhouette que l’on verra présider, avec brio, de nombreux travaux parlementaires pendant dix ans, de 2001 à 2011.
Marthe Ago-Amon est très marquée par son militantisme dans les mouvements associatifs chrétiens (Jeunesse estudiantine Catholique ou JEC et Fondation Jésus en Afrique). Elle a laissé des traces aussi dans des organisations féministes (Réseau des Femmes africaines ministres et parlementaires, section de Côte d’Ivoire, REFAMPCI ; Coalition des Femmes leaders de Côte d’Ivoire, C.Fe.L.C.I). Secrétaire générale du Congrès national de Résistance pour de la Démocratie (CNRD) où elle a remplacé Mme Simone Gbagbo (prisonnière politique en otage à Odienné), voilà la collaboratrice du président Bernard Belin Dadié chargée, depuis ce samedi 14 août 2014, de la lutte pour la libération du président Gbagbo, injustement enfermé depuis novembre 2011 à la Haye. Que va faire Marthe Ago-Amon ? « Wait and see », disent les Anglais.
César étou
En attendant qu’il lui soit donné un cahier des charges précis par le président Affi N’Guessan, il est notoirement admis que Mme Amon Ago Marthe aura la lourde et historique tâche de mettre fin, d’abord, à la grande cacophonie observée, depuis avril 2011, dans les inépuisables mouvements d’actions pour la libération du président Gbagbo. Elle aura, après, à coordonner, comme la mission le signifie, toutes ces activités ou actions, en Côte d’Ivoire comme ailleurs à travers le monde, pour les rendre organisées, intelligibles et efficaces pour l’objectif final, c’est-à-dire la libération du plus grand détenu de la non moins grande combine politico-judiciaire de la Cour pénale internationale. Mais qui es Marthe Ago-Amon, cette dame qui hérite d’un challenge aussi difficile qu’historique ?
Marthe Ago est, avant tout, une épouse et une mère comme toutes les autres femmes. Elle a vu le jour le 30 juillet 1949 à Agnibilékrou, 300 km d’Abidjan, à l’Est de la Côte d’Ivoire. Elle est mariée et mère de quatre enfants. Là, s’arrête la comparaison avec les femmes ordinaires. Car, Mme Amon est une intellectuelle accomplie, titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en Droit des Affaires depuis 1981, enseignante à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody. Elle est férue de politique et de démocratie. Membre du Syndicat national des Enseignants du Supérieur (SYNARES), elle adhère naturellement au Front populaire ivoirien, en 1991, un an après le retour du pays au multipartisme. Elle fait ses classes, avec humilité, au plus bas niveau de l’échelle politique, celui des militants de base, avant d’être remarquée et récompensée, en 1996, avec son entrée au Comité de Contrôle du Fpi. De là, elle ne mettra que trois ans pour entrer au Secrétariat général du parti, auprès de… Laurent Gbagbo lui-même ! Nous sommes en 1999.
Le 24 décembre de cette année, la Côte d’Ivoire connaît son premier coup d’Etat. La nécessité d’une nouvelle constitution ivoirienne devient un passage obligé. Marthe Ago-Amon est présente. Elle est désignée Rapporteur de la Sous-commission « Charte des Libertés et des Droits » dans le cadre de la préparation des textes de la Constitution de la IIème République de Côte d’Ivoire. En octobre 2000, Laurent Gbagbo accède à la magistrature suprême du pays et Marthe Ago est appelée à plusieurs missions : Conseillère technique chargée des Affaires juridiques et institutionnelles au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (février 2000), Chef du projet « Coordination du Programme de Valorisation des Ressources humaines Phase II (PVRH-2) » audit ministère (juin 2000), Secrétaire générale adjointe du Gouvernement (novembre 2000). Elue député en décembre 2000, Marthe Ago-Amon accède aussi au poste de 1ère Vice-présidente du parlement ivoirien, une première en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs son imposante silhouette que l’on verra présider, avec brio, de nombreux travaux parlementaires pendant dix ans, de 2001 à 2011.
Marthe Ago-Amon est très marquée par son militantisme dans les mouvements associatifs chrétiens (Jeunesse estudiantine Catholique ou JEC et Fondation Jésus en Afrique). Elle a laissé des traces aussi dans des organisations féministes (Réseau des Femmes africaines ministres et parlementaires, section de Côte d’Ivoire, REFAMPCI ; Coalition des Femmes leaders de Côte d’Ivoire, C.Fe.L.C.I). Secrétaire générale du Congrès national de Résistance pour de la Démocratie (CNRD) où elle a remplacé Mme Simone Gbagbo (prisonnière politique en otage à Odienné), voilà la collaboratrice du président Bernard Belin Dadié chargée, depuis ce samedi 14 août 2014, de la lutte pour la libération du président Gbagbo, injustement enfermé depuis novembre 2011 à la Haye. Que va faire Marthe Ago-Amon ? « Wait and see », disent les Anglais.
César étou