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Région Publié le mardi 2 septembre 2014 | Notre Voie

Chefferie d’Abouabou-Port Bouët : La notabilité rejette l’arrêté du préfet d’Abidjan

La notabilité du chef d’Abouabou, Amon Koutouan, confrontée à une fronde au sein du village dit ne pas du tout se reconnaître en Abouya Nandji Emmanuel à qui le préfet d’Abidjan, Sidiki Diakité, a délivré un arrêté préfectoral, le 25 août dernier. Amon Koutouan et des membres de sa notabilité ont animé une conférence, samedi dernier, à l’hôtel Le Roi, de la Riviera Faya, à Cocody, pour rejeter énergiquement le choix du préfet d’Abidjan. Les protestataires exigent que Sidiki Diakité rétablisse l’ordre dans le village en annulant son acte pour garantir la paix dans village.
La notabilité et Amon Koutouan soutiennent que la désignation d’Abouya Emmanuel n’a pas respecté la procédure en pays Tchaman. Ils expliquent que le chef qui est désigné par la génération qui est au pouvoir est une personne issue d’un consensus. Et que cet homme doit être présenté au doyen d’âge du village avant que le nom de celui-ci ne soit annoncé publiquement. La médiation menée par le village d’Adjamé Bingerville, ont-ils déclaré était destinée à mettre fin à la longue crise de 16 mois qui a secoué le village. Ce jour là, les Dougbô, ont-ils avoué, étaient divisés sur la personne du nouveau chef. Le camp d’Amon Koutouan estimait que s’il devait avoir un nouveau chef, il fallait une nouvelle personne consensuelle.
Pour le doyen des notables, Koutouan Daniel, le village d’Adjamé Bingerville devait en principe rendre son rapport au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité avant qu’une décision ne soit prise. Il estime que le préfet d’Abidjan déshonore Abouabou en agissant de la sorte.
Amon Koutouan a indiqué que ce qui le gène, c’est que personne n’a pu prouver le délit de détournement de 95 millions FCFA dont il est accusé et qui suscite sa destitution à la chefferie dans le village. « Le doyen d’âge du village a pris position pour la dissidence depuis le début de la crise », regrette-t-il. Il dénonce la destruction de quatre maisons dont la sienne qui a été brûlée. Et deux véhicules incendiés. Ainsi que 5000 pieds de cocotiers détruits. « Nous attendons réparation », espère-t-il. Il dénonce la gestion de l’équipe qui a dirigé le village pendant les 16 mois de crise où son staff et lui ont déserté pour leur sécurité. «Nous avons été empêchés d’avoir accès à nos domiciles depuis le 2 février 2014», révèle-t-il.

GOMON Edmond
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