Les autorités ivoiriennes ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour juguler le fléau de la corruption dans le pays. A plusieurs occasions, des hauts responsables sont montés au créneau pour dénoncer les pratiques anormales qui ont cours dans les administrations, dans les rues et sur les voies publiques.
RACKET, VERITABLE GANGRENE
A en croire des experts, le racket, qui constitue une forme de corruption bien connue, occasionne un manque à gagner à l'économie du pays et crée de sérieux désagréments aux citoyens.
Selon le ministère ivoirien de l'Economie et des Finances, le racket représente 35% à 50% des pertes en investissement, tandis que d'après des études menées par la Banque mondiale (BM) et d'autres partenaires au développement, la Côte d'Ivoire perd annuellement 350 milliards de FCFA (environ 500 millions d'euros) du fait du racket et de la corruption.
La BM s'est ainsi engagée aux côtés de la Côte d'ivoire à travers des appuis financiers d'actions visant à lutter de manière efficace contre le fléau, et l'Observatoire de la fluidité des transports (OFT) constitue lui aussi l'un des acteurs de la lutte inlassable contre le racket.
Les autorités ivoiriennes ont fait passer leurs interventions de la phase de sensibilisation à celle de répression, en mettant en place des mécanismes, dont la mise sur pied d'une brigade anti-racket.
Par ailleurs, la Côte d'Ivoire dispose désormais d'un Centre d'appels pour recueillir toutes les dénonciations d'actes délictueux des forces de l'ordre, notamment le racket qui a pour terrain de prédilection les routes.
"Le Centre d'appels contribuera à n'en point douter à réduire le racket et ses effets négatifs sur l'activité économique, afin de faire de notre pays, une destination prisée", a souligné le président du Comité de pilotage du projet Adama Sall lors de la mise en place de la structure le 9 avril.
RENFORCER LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
Pour le procureur militaire Ange Kessy, au-delà du racket, il s'agit de lutter contre l'impunité chez les forces de défense et de sécurité.
Selon des sources judiciaires, une vingtaine de procès liés au racket ont déjà eu lieu et une centaine d'agents ont été condamnés.
Les autorités promettent de poursuivre la répression et de retrousser véritablement les manches contre ce fléau.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a fait de lutte contre l'impunité son cheval de bataille, a souligné que le défi de l'émergence à l'horizon 2020 ne peut être atteint que si les Ivoiriens s'approprient les mécanismes de la bonne gouvernance.
Sous son impulsion, plusieurs actions dont l'assainissement de l'administration publique ont été amorcées.
DES "GENDARMES" POUR TRAQUER LA CORRUPTION
Toujours sous la houlette du chef de l'Etat, une haute instance de lutte contre la corruption dénommée "Haute autorité pour la bonne gouvernance" a été installée vendredi.
Cette structure composée de neuf personnalités présentées comme des "gendarmes" chargés de traquer la corruption se doit d'élaborer une stratégie nationale de lutte contre la corruption qu'elle met en œuvre.
Par ailleurs, toutes les politiques de prévention et de lutte contre la corruption sont supervisées,coordonnées par elle, et périodiquement, une évaluation des instruments et des mesures administratives est effectuée.
"La feuille de route de la Haute autorité consiste à renforcer la lutte contre le cancer de la corruption et ses métastases que sont les infractions assimilées telles que l'enrichissement illicite qui désorganise le corps social, altère les règles de fonctionnement de l'Etat, favorise la mauvaise utilisation des deniers publics, fausse la libre concurrence" et à "assurer la promotion de la bonne gouvernance en vue de débarrasser l'administration de ses tares", a expliqué le président de la Cour suprême ivoirienne Mamadou Koné.
INCULQUER DE NOUVELLES MENTALITES
Pour des experts, il convient d'inculquer aux citoyens de nouvelles mentalités par l'éducation et la prévention, et si nécessaire, par la répression.
"Nous adhérons à cette façon de faire car il importe de rechercher les causes structurelles de la corruption afin de proposer des mesures capables de les annihiler aussi bien dans les services publics que parapublics", a noté Bertin Kapo, juriste.
Celui-ci s'est réjoui de l' avènement d' une "brigade de l'orthodoxie administrative et financière de l'Etat" qui va selon lui dynamiser la lutte contre les mauvaises pratiques.
"Il est temps qu'on prenne notre bâton de pèlerin pour contribuer à l'assainissement des différents secteurs socio-économiques car la corruption est pratiquée dans tous les secteurs, qu'il s'agisse du milieu des forces de sécurité, du milieu des transports, du milieu scolaire, du milieu hospitalier, des services de l' administration etc ", a-t-il ajouté.
LA CONTRIBUTION DU PARLEMENT
Les parlementaires ivoiriens n'ont pas voulu demeurer en reste de cet élan de moralisation de la vie publique en Côte d'Ivoire.
Ceux-ci ont mis sur pied le Réseau ivoirien des parlementaires pour la lutte contre la corruption dans le but de jouer leur partition dans la promotion de la bonne gouvernance.
"Il s'agit pour nous de prendre toute notre part dans la lutte contre ce fléau. Nous nous attèlerons à sensibiliser la population que nous représentons dans le sens de la bonne gouvernance", a expliqué le président du Réseau, Abdoulaye Sidibé.
A son avis, il est question de redorer l'image de la Côte d'ivoire ternie par dix ans de crise.
Les autorités ivoiriennes ont fait de la bonne gouvernance leur cheval de bataille et ont engagé la lutte contre toutes les formes de corruption en vue d'assainir l'administration dans toutes ses composantes.
Dans le cadre de son plan national de lutte contre la corruption adopté en janvier, le gouvernement a mis en place plusieurs instruments dont la Haute autorité de la bonne gouvernance.
RACKET, VERITABLE GANGRENE
A en croire des experts, le racket, qui constitue une forme de corruption bien connue, occasionne un manque à gagner à l'économie du pays et crée de sérieux désagréments aux citoyens.
Selon le ministère ivoirien de l'Economie et des Finances, le racket représente 35% à 50% des pertes en investissement, tandis que d'après des études menées par la Banque mondiale (BM) et d'autres partenaires au développement, la Côte d'Ivoire perd annuellement 350 milliards de FCFA (environ 500 millions d'euros) du fait du racket et de la corruption.
La BM s'est ainsi engagée aux côtés de la Côte d'ivoire à travers des appuis financiers d'actions visant à lutter de manière efficace contre le fléau, et l'Observatoire de la fluidité des transports (OFT) constitue lui aussi l'un des acteurs de la lutte inlassable contre le racket.
Les autorités ivoiriennes ont fait passer leurs interventions de la phase de sensibilisation à celle de répression, en mettant en place des mécanismes, dont la mise sur pied d'une brigade anti-racket.
Par ailleurs, la Côte d'Ivoire dispose désormais d'un Centre d'appels pour recueillir toutes les dénonciations d'actes délictueux des forces de l'ordre, notamment le racket qui a pour terrain de prédilection les routes.
"Le Centre d'appels contribuera à n'en point douter à réduire le racket et ses effets négatifs sur l'activité économique, afin de faire de notre pays, une destination prisée", a souligné le président du Comité de pilotage du projet Adama Sall lors de la mise en place de la structure le 9 avril.
RENFORCER LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
Pour le procureur militaire Ange Kessy, au-delà du racket, il s'agit de lutter contre l'impunité chez les forces de défense et de sécurité.
Selon des sources judiciaires, une vingtaine de procès liés au racket ont déjà eu lieu et une centaine d'agents ont été condamnés.
Les autorités promettent de poursuivre la répression et de retrousser véritablement les manches contre ce fléau.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a fait de lutte contre l'impunité son cheval de bataille, a souligné que le défi de l'émergence à l'horizon 2020 ne peut être atteint que si les Ivoiriens s'approprient les mécanismes de la bonne gouvernance.
Sous son impulsion, plusieurs actions dont l'assainissement de l'administration publique ont été amorcées.
DES "GENDARMES" POUR TRAQUER LA CORRUPTION
Toujours sous la houlette du chef de l'Etat, une haute instance de lutte contre la corruption dénommée "Haute autorité pour la bonne gouvernance" a été installée vendredi.
Cette structure composée de neuf personnalités présentées comme des "gendarmes" chargés de traquer la corruption se doit d'élaborer une stratégie nationale de lutte contre la corruption qu'elle met en œuvre.
Par ailleurs, toutes les politiques de prévention et de lutte contre la corruption sont supervisées,coordonnées par elle, et périodiquement, une évaluation des instruments et des mesures administratives est effectuée.
"La feuille de route de la Haute autorité consiste à renforcer la lutte contre le cancer de la corruption et ses métastases que sont les infractions assimilées telles que l'enrichissement illicite qui désorganise le corps social, altère les règles de fonctionnement de l'Etat, favorise la mauvaise utilisation des deniers publics, fausse la libre concurrence" et à "assurer la promotion de la bonne gouvernance en vue de débarrasser l'administration de ses tares", a expliqué le président de la Cour suprême ivoirienne Mamadou Koné.
INCULQUER DE NOUVELLES MENTALITES
Pour des experts, il convient d'inculquer aux citoyens de nouvelles mentalités par l'éducation et la prévention, et si nécessaire, par la répression.
"Nous adhérons à cette façon de faire car il importe de rechercher les causes structurelles de la corruption afin de proposer des mesures capables de les annihiler aussi bien dans les services publics que parapublics", a noté Bertin Kapo, juriste.
Celui-ci s'est réjoui de l' avènement d' une "brigade de l'orthodoxie administrative et financière de l'Etat" qui va selon lui dynamiser la lutte contre les mauvaises pratiques.
"Il est temps qu'on prenne notre bâton de pèlerin pour contribuer à l'assainissement des différents secteurs socio-économiques car la corruption est pratiquée dans tous les secteurs, qu'il s'agisse du milieu des forces de sécurité, du milieu des transports, du milieu scolaire, du milieu hospitalier, des services de l' administration etc ", a-t-il ajouté.
LA CONTRIBUTION DU PARLEMENT
Les parlementaires ivoiriens n'ont pas voulu demeurer en reste de cet élan de moralisation de la vie publique en Côte d'Ivoire.
Ceux-ci ont mis sur pied le Réseau ivoirien des parlementaires pour la lutte contre la corruption dans le but de jouer leur partition dans la promotion de la bonne gouvernance.
"Il s'agit pour nous de prendre toute notre part dans la lutte contre ce fléau. Nous nous attèlerons à sensibiliser la population que nous représentons dans le sens de la bonne gouvernance", a expliqué le président du Réseau, Abdoulaye Sidibé.
A son avis, il est question de redorer l'image de la Côte d'ivoire ternie par dix ans de crise.
Les autorités ivoiriennes ont fait de la bonne gouvernance leur cheval de bataille et ont engagé la lutte contre toutes les formes de corruption en vue d'assainir l'administration dans toutes ses composantes.
Dans le cadre de son plan national de lutte contre la corruption adopté en janvier, le gouvernement a mis en place plusieurs instruments dont la Haute autorité de la bonne gouvernance.