72 heures après la chute du président Blaise Compaoré, chassé par une insurrection populaire, une véritable confusion s’est installée au Burkina Faso où quatre personnes se sont -ou essayé- de s’autoproclamées chef de la transition.
Tout commence vendredi dernier, après que Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir est chassé par un soulèvement populaire. Le chef d’Etat major de l’armée, le général Honoré Nabéré Traoré, dans une déclaration, indique assumer les responsabilités de chef de l’Etat.
Il est aussitôt désavoué par des milliers de manifestants, qui quelques heures plus tôt avaient demandé à l’armée de prendre ses responsabilités pour contraindre le président Compaoré à quitter le pouvoir.
Selon les manifestants, c’est le général à la retraite, Kwamé Lougué, qu’ils préfèrent voit diriger la transition. Après avoir entamé plusieurs rencontres avec la hiérarchie militaire, l’empereur des mossés -ethnie majoritaire- et l’opposition politique, plus aucune nouvelle de cet officier supérieur.
Puis, coup de théâtre : dans une déclaration radiodiffusée, le lieutenant colonel Isaac Zida, numéro 2 du corps d’élite du régiment de sécurité présidentiel (RSP) affirme être le nouvel homme fort du pays.
Il dissout la constitution et prends de fortes mesures pour le retour au calme dans le pays, en proie à des pillages et incendie des anciens bonzes du régime Compaoré.
Ce dernier, bien que soutenu par le Balai citoyen, un mouvement réputé dans sa mobilisation de la jeunesse, est à son tour désavoué par des manifestants et l’opposition politique.
Samedi, après de longues concertations entre les chefs d‘Etat major de l’armée burkinabé, le Lieutenant colonel Isaac Zida est retenu à l’unanimité pour présidé la transition.
Dénonçant un coup d’Etat militaire et désireux de voir un civil dirigé la transition, l’opposition appelle à un grand rassemblement contre la confiscation du pouvoir par l’armée.
A cet appel, quelques milliers de personnes y répondent. Le porte-parole de l’opposition, Jean Hubert Bazié, dans une brève allocution, invite les manifestants à rester vigilant face à l’armée afin qu’elle ne leur confisque par ‘’leur victoire’’ sur la ‘’dictature’’ et la ‘’monarchie’’ de Blaise Compaoré.
Alors que la délégation de l’opposition s’apprête à quitter la place de la nation où s’est tenu le rassemblement, elle est retenue par des manifestants.
Ceux-ci réclament le départ du lieutenant colonel Zida, dont le corps d’origine a ouvert le feu sur des manifestants qui ont tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel.
Les manifestants exigent également que soit désigné un civile qui dirigera la transition. C’est alors que des manifestants retiennent la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC) Saran Sérémé, une ancienne militante du parti au pouvoir, passée à l’opposition, afin qu’elle se proclame présidente de la transition.
‘’Contrainte’’ par les manifestants à se rendre à la télévision nationale pour faire une déclaration, elle ne réussira pas, les émetteurs de la chaine publique étant hors service.
Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants, se rendent également à la télévision en compagnie du général Kwamé Lougué, qui jouit d‘une bonne réputation au sein de l’armée et de la population, pour faire une déclaration comme chef de l’Etat.
Les manifestants, de plus en plus nombreux, sont dispersés par des militaires par des tirs de sommation, créant la débandade au sein de la télévision nationale.
Au moins un mort et plusieurs blessés ont été dénombrés. Au même moment, les milliers de manifestants qui se tenaient toujours à la place de la nation sont dispersés par l’armée, qui y instaure un cordon sécuritaire, empêchant tout rassemblement sur ce lieu rebaptisé ‘’place de la révolution’’.
Dans l’après midi, le chef de la transition, le lieutenant colonel Zida rencontre les leaders de l’opposition au siège du Conseil économique et social (CES). L’armée réaffirme son engagement à une transition dans la concertation avec toutes les forces vives du pays.
‘’Le pouvoir ne nous (armée) intéresse pas, seul l’intérêt supérieur de la nation prime et l’armée est une institution dont l’honneur, la dignité et l’esprit de sacrifice constituent les vertus sacrées. Un organe de transition sera mis en place avec toutes les composantes qui seront arrêtées par large consensus et pour une durée qui sera également précisée’’, a assuré le chef de l’Etat, dans une déclaration lue par le colonel Auguste Barry.
Tout commence vendredi dernier, après que Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir est chassé par un soulèvement populaire. Le chef d’Etat major de l’armée, le général Honoré Nabéré Traoré, dans une déclaration, indique assumer les responsabilités de chef de l’Etat.
Il est aussitôt désavoué par des milliers de manifestants, qui quelques heures plus tôt avaient demandé à l’armée de prendre ses responsabilités pour contraindre le président Compaoré à quitter le pouvoir.
Selon les manifestants, c’est le général à la retraite, Kwamé Lougué, qu’ils préfèrent voit diriger la transition. Après avoir entamé plusieurs rencontres avec la hiérarchie militaire, l’empereur des mossés -ethnie majoritaire- et l’opposition politique, plus aucune nouvelle de cet officier supérieur.
Puis, coup de théâtre : dans une déclaration radiodiffusée, le lieutenant colonel Isaac Zida, numéro 2 du corps d’élite du régiment de sécurité présidentiel (RSP) affirme être le nouvel homme fort du pays.
Il dissout la constitution et prends de fortes mesures pour le retour au calme dans le pays, en proie à des pillages et incendie des anciens bonzes du régime Compaoré.
Ce dernier, bien que soutenu par le Balai citoyen, un mouvement réputé dans sa mobilisation de la jeunesse, est à son tour désavoué par des manifestants et l’opposition politique.
Samedi, après de longues concertations entre les chefs d‘Etat major de l’armée burkinabé, le Lieutenant colonel Isaac Zida est retenu à l’unanimité pour présidé la transition.
Dénonçant un coup d’Etat militaire et désireux de voir un civil dirigé la transition, l’opposition appelle à un grand rassemblement contre la confiscation du pouvoir par l’armée.
A cet appel, quelques milliers de personnes y répondent. Le porte-parole de l’opposition, Jean Hubert Bazié, dans une brève allocution, invite les manifestants à rester vigilant face à l’armée afin qu’elle ne leur confisque par ‘’leur victoire’’ sur la ‘’dictature’’ et la ‘’monarchie’’ de Blaise Compaoré.
Alors que la délégation de l’opposition s’apprête à quitter la place de la nation où s’est tenu le rassemblement, elle est retenue par des manifestants.
Ceux-ci réclament le départ du lieutenant colonel Zida, dont le corps d’origine a ouvert le feu sur des manifestants qui ont tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel.
Les manifestants exigent également que soit désigné un civile qui dirigera la transition. C’est alors que des manifestants retiennent la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC) Saran Sérémé, une ancienne militante du parti au pouvoir, passée à l’opposition, afin qu’elle se proclame présidente de la transition.
‘’Contrainte’’ par les manifestants à se rendre à la télévision nationale pour faire une déclaration, elle ne réussira pas, les émetteurs de la chaine publique étant hors service.
Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants, se rendent également à la télévision en compagnie du général Kwamé Lougué, qui jouit d‘une bonne réputation au sein de l’armée et de la population, pour faire une déclaration comme chef de l’Etat.
Les manifestants, de plus en plus nombreux, sont dispersés par des militaires par des tirs de sommation, créant la débandade au sein de la télévision nationale.
Au moins un mort et plusieurs blessés ont été dénombrés. Au même moment, les milliers de manifestants qui se tenaient toujours à la place de la nation sont dispersés par l’armée, qui y instaure un cordon sécuritaire, empêchant tout rassemblement sur ce lieu rebaptisé ‘’place de la révolution’’.
Dans l’après midi, le chef de la transition, le lieutenant colonel Zida rencontre les leaders de l’opposition au siège du Conseil économique et social (CES). L’armée réaffirme son engagement à une transition dans la concertation avec toutes les forces vives du pays.
‘’Le pouvoir ne nous (armée) intéresse pas, seul l’intérêt supérieur de la nation prime et l’armée est une institution dont l’honneur, la dignité et l’esprit de sacrifice constituent les vertus sacrées. Un organe de transition sera mis en place avec toutes les composantes qui seront arrêtées par large consensus et pour une durée qui sera également précisée’’, a assuré le chef de l’Etat, dans une déclaration lue par le colonel Auguste Barry.