Les 2000 fonctionnaires recrutés par le régime Ouattara en août et septembre 2011, puis suspendus par Gnamien Konan en janvier 2014, menacent de descendre dans la rue. Objectif avoué, contraindre le gouvernement Ouattara à les rétablir dans leurs droits. En tout cas, Paul Bazani, président de l’association dite fonctionnaires en danger, et ses camarades, n’ont pas caché leur détermination, hier. Lors d’une assemblée générale à Yopougon, ayant fait place à une conférence de presse par la suite. « Cissé Bacongo veut nous imposer la violence. Nous allons nous organiser pour défendre nos matricules comme les Peshmerga et les Kurdes défendent Kobané en Syrie face aux Jihadistes. Nous défendrons nos matricules par tous les moyens, y compris l’usage de la rue », a ouvertement menacé, hier, Paul Bazani, président du mouvement dénommé Fonctionnaires en danger. Une association composée de 2000 fonctionnaires recrutés en 2011 sous Ouattara, et suspendus par le ministre de la Fonction publique d’alors, Gnamien Konan, après les avoir accusés de fictifs. « Pendant 10 mois, nous avons attendu, observé en privilégiant la négociation et les voies administratives. On ne peut pas avoir des fonctionnaires en attente et lancer des concours. Il faut qu’on nous réhabilite. Nous ne sommes pas d’accord avec les autorités qui affirment que nous avons été recrutés par des voies illégales. Nous ne sommes pas responsables de cette situation. On nous a attribué des matricules et des notes de service. On ne peut pas nous punir pour des péchés que nous n’avons pas commis. Nous irons jusqu’au bout. Qu’on nous réhabilite par un décret présidentiel » ont expliqué et proposé le porte-parole des fonctionnaires victimes.
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr