Contribuer à la compréhension des déterminants de la performance des entreprises et aboutir à la proposition de politiques économiques. C’est l’objectif qui a guidé les travaux de recherche du projet de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (CAPEC) sur la productivité et la performance des entreprises en Côte d’Ivoire. Les résultats ont été rendus public lundi 17 novembre au Plateau au cours d’un séminaire de dissémination sur le thème: «Facteurs explicatifs de la productivité et de la performances des entreprises en Cote d’Ivoire». Plusieurs constats ont suscité cette étude. Entre autres, au classement de Jeune Afrique des 500 premières entreprises africaines en 2013: la première entreprise ivoirienne occupait la 73ème place tandis que la seconde était a la 180ème. S’appuyant sur des précédentes études, les recherches ont révélé que les contraintes à la compétitivité des entreprises en Côte d’Ivoire concernent la faible productivité du facteur travail, les coûts de la logistique et du transport, la disponibilité et le coût de terrains industriels, le coût de l’électricité, le coût et la qualité du facteur travail ainsi que le cadre institutionnel et juridique. Financé par le Centre canadien de Recherches pour le Développement International (CRDI), le projet qui a démarré en mars 2013, a permis de conduire deux enquêtes respectivement auprès des entreprises du secteur formel et de celles du secteur informel. Les données collectées ont aidé à conduire différents travaux de recherche sur les problématiques de la productivité et de la performance des entreprises en Côte d’Ivoire. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, parrain de la cérémonie a salué l’initiative tout en insistant sur le lien qui existe entre compétitivité, performance, croissance et baisse du chômage. Pour lui, «il faut une transformation structurelle de nos entreprises pour les rendre plus dynamiques et performantes». A cet effet, a-t-il poursuivi, le gouvernement a opéré des reformes pour l’amélioration de l’environnement des affaires en procédant notamment à l’ouverture du tribunal du Commerce et la rationalisation de la fiscalité. Cependant le ministre Jean Claude Brou reste persuadé que les résultats de ces travaux permettront de mieux orienter la politique économique dans la perspective de développement des entreprises. Il sera rassuré par Chantal De Varennes, ambassadeur du Canada en Cote d’Ivoire. Elle ne doute pas que les résultats de ces recherches viendront booster le secteur économique national soulignant que son pays aide à financer des «recherches éclairantes». Quant au Pr. Atta Koffi, vice-président de l’université Felix Houphouët-Boigny de Cocody, il a appelé les institutions financières a faire confiance aux chercheurs ivoiriens qui travaillent à l’amélioration du secteur économique.
Danielle Tagro
Danielle Tagro