San Pedro - La croissance actuelle du trafic du port de San Pedro pourra être multipliée par trois voire quatre d’ici trois à quatre ans, selon le secrétaire général de la communauté portuaire, Hiba Guy, qui l’a relevé le 10 décembre dans une interview accordée à l’AIP, en marge du lancement de la seconde phase du programme conjoint de réduction de la pauvreté dans la région de San Pedro.
AIP : Monsieur le secrétaire général, vous avez dit que le port envisage une très forte croissance dans les années à venir. Pouvez-vous nous l’expliquer davantage ?
M. Hiba Guy : La croissance des activités du port s’est accélérée depuis ces trois dernières années, puisque nous sommes passés de 1,2 million de tonnes à 4,5 millions de tonnes et nous prévoyons effectivement une croissance très forte du transit. C’est un indicateur de confiance des opérateurs qui montre que depuis 2011, les opérateurs, les lignes maritimes, les chargeurs, les transitaires et autres ont beaucoup plus confiance et donc ont décidé d’augmenter leur trafic au port de San Pedro.
AIP : Quels sont les facteurs qui vont concourir à cette forte croissance envisagée ?
M. Hiba Guy : La proportion du cacao représentait à une certaine époque 50% du trafic. Mais, nous avons de nouveaux produits. Nous allons dans le minéralier, le pétrole, le gaz; et nous avons ouvert nos lignes au niveau du Mali et au niveau du Burkina. C’est ce qu’on appelle le trafic de transit qui est en pleine amplification.
Le Mali particulièrement nous fait confiance du fait de la fluidité des activités au port de San Pedro. Nous allons donc avoir 100 000 tonnes de plus dans les activités de transit.
Ce qui est un trafic intéressant parce qu’il n’est pas saisonnier. Avec le trafic de transit, il n’y aura pas de chômage comme c’était le cas à la fin de la campagne de cacao.
Le principal défi que nous avons est celui de l’importation, puisqu’il est dit que nous sommes le port d'exportation de la Côte d’Ivoire. Mais nous allons importer, notamment le riz et les engrais, puis développer des réseaux de distribution de sorte que le trafic import-export puisse croître. Tout cela nous amène à penser que d’ici quelques années, trois ou quatre ans, nous allons facilement (ndlr : au niveau du trafic) être au moins à 10 millions de tonnes.
AIP : Mais, comment le port va-t-il aider à réduire concrètement la pauvreté dans la région et comment la population va-t-elle ressentir cela ?
M. Hiba Guy : Nous l’avons dit, le trafic va être multiplié par trois, voire par quatre. Aujourd’hui au niveau du port de San Pedro, il y a une sorte d’embouteillage. On voit de nouvelles entreprises arriver, il y a des gens qui veulent venir parce qu’ils se rendent compte que c’est un nouveau pôle de croissance. Je suis le secrétaire général de la communauté portuaire et je reçois actuellement beaucoup de dossiers de sociétés qui demandent des terrains du domaine portuaire.
Ils sont aussi demandeurs de jeunes diplômés, formés aux métiers. C’est donc ce qui va permettre de donner de l’emploi aux jeunes qui sont formés. En ce qui concerne les dockers et autres, le trafic se démultipliant, la population des dockers aussi va augmenter.
Tout cela mis l’un dans l’autre, nous pensons que le port va pouvoir jouer son rôle de création de richesses et de réduction de la pauvreté, les deux allant ensemble. Par ailleurs, nous travaillons avec la mairie, mais surtout le Conseil régional sur un projet agropastoral où des jeunes sont formés, installés et encadrés.
AIP : Vous avez annoncé l’arrivée de nombreuses sociétés. La capacité d’accueil du Port de San Pedro peut-elle aujourd’hui permettre de les accueillir?
M. Hiba Guy : Le port de San Pedro a 2000 ha de domaine portuaire dont seulement 20 à 25% sont occupés. Nous avons encore 70% du domaine portuaire qui doivent être occupés; mais bien avant il faut le viabiliser. Et sur ce point, nous avons l’appui du gouvernement pour viabiliser parce qu’il faut des moyens énormes.
Nous avons un programme de viabilisation de 15 ha par an. Ce qui fait 150 ha de domaine à viabiliser sur 10 ans. Quand les gens veulent s’installer, c’est entre un et deux ha. Viabiliser 150 ha, c’est donc à un nombre important de sociétés qu’on permet de s’installer. Nous avons aussi un projet de zone franche économique qui va certainement attirer énormément d’industries ici et donc qui va être une zone créatrice d’emplois.
AIP : Quel est le niveau du trafic cette année dans votre port?
M. Hiba Guy : Le trafic global du port cette année va tourner autour de 4,5 à 4,7 millions de tonnes.
Jean-Marie KOFFI
AIP : Monsieur le secrétaire général, vous avez dit que le port envisage une très forte croissance dans les années à venir. Pouvez-vous nous l’expliquer davantage ?
M. Hiba Guy : La croissance des activités du port s’est accélérée depuis ces trois dernières années, puisque nous sommes passés de 1,2 million de tonnes à 4,5 millions de tonnes et nous prévoyons effectivement une croissance très forte du transit. C’est un indicateur de confiance des opérateurs qui montre que depuis 2011, les opérateurs, les lignes maritimes, les chargeurs, les transitaires et autres ont beaucoup plus confiance et donc ont décidé d’augmenter leur trafic au port de San Pedro.
AIP : Quels sont les facteurs qui vont concourir à cette forte croissance envisagée ?
M. Hiba Guy : La proportion du cacao représentait à une certaine époque 50% du trafic. Mais, nous avons de nouveaux produits. Nous allons dans le minéralier, le pétrole, le gaz; et nous avons ouvert nos lignes au niveau du Mali et au niveau du Burkina. C’est ce qu’on appelle le trafic de transit qui est en pleine amplification.
Le Mali particulièrement nous fait confiance du fait de la fluidité des activités au port de San Pedro. Nous allons donc avoir 100 000 tonnes de plus dans les activités de transit.
Ce qui est un trafic intéressant parce qu’il n’est pas saisonnier. Avec le trafic de transit, il n’y aura pas de chômage comme c’était le cas à la fin de la campagne de cacao.
Le principal défi que nous avons est celui de l’importation, puisqu’il est dit que nous sommes le port d'exportation de la Côte d’Ivoire. Mais nous allons importer, notamment le riz et les engrais, puis développer des réseaux de distribution de sorte que le trafic import-export puisse croître. Tout cela nous amène à penser que d’ici quelques années, trois ou quatre ans, nous allons facilement (ndlr : au niveau du trafic) être au moins à 10 millions de tonnes.
AIP : Mais, comment le port va-t-il aider à réduire concrètement la pauvreté dans la région et comment la population va-t-elle ressentir cela ?
M. Hiba Guy : Nous l’avons dit, le trafic va être multiplié par trois, voire par quatre. Aujourd’hui au niveau du port de San Pedro, il y a une sorte d’embouteillage. On voit de nouvelles entreprises arriver, il y a des gens qui veulent venir parce qu’ils se rendent compte que c’est un nouveau pôle de croissance. Je suis le secrétaire général de la communauté portuaire et je reçois actuellement beaucoup de dossiers de sociétés qui demandent des terrains du domaine portuaire.
Ils sont aussi demandeurs de jeunes diplômés, formés aux métiers. C’est donc ce qui va permettre de donner de l’emploi aux jeunes qui sont formés. En ce qui concerne les dockers et autres, le trafic se démultipliant, la population des dockers aussi va augmenter.
Tout cela mis l’un dans l’autre, nous pensons que le port va pouvoir jouer son rôle de création de richesses et de réduction de la pauvreté, les deux allant ensemble. Par ailleurs, nous travaillons avec la mairie, mais surtout le Conseil régional sur un projet agropastoral où des jeunes sont formés, installés et encadrés.
AIP : Vous avez annoncé l’arrivée de nombreuses sociétés. La capacité d’accueil du Port de San Pedro peut-elle aujourd’hui permettre de les accueillir?
M. Hiba Guy : Le port de San Pedro a 2000 ha de domaine portuaire dont seulement 20 à 25% sont occupés. Nous avons encore 70% du domaine portuaire qui doivent être occupés; mais bien avant il faut le viabiliser. Et sur ce point, nous avons l’appui du gouvernement pour viabiliser parce qu’il faut des moyens énormes.
Nous avons un programme de viabilisation de 15 ha par an. Ce qui fait 150 ha de domaine à viabiliser sur 10 ans. Quand les gens veulent s’installer, c’est entre un et deux ha. Viabiliser 150 ha, c’est donc à un nombre important de sociétés qu’on permet de s’installer. Nous avons aussi un projet de zone franche économique qui va certainement attirer énormément d’industries ici et donc qui va être une zone créatrice d’emplois.
AIP : Quel est le niveau du trafic cette année dans votre port?
M. Hiba Guy : Le trafic global du port cette année va tourner autour de 4,5 à 4,7 millions de tonnes.
Jean-Marie KOFFI
