L'association des cardiologues américains vient de préciser les risques et les bénéfices liés à l'activité sexuelle, notamment pour les cardiaques.
Mourir en faisant l'amour n'a rien de réjouissant. D'un autre côté, l'activité sexuelle est une composante importante du bien-être de chacun, que l'on ait ou non une maladie cardiovasculaire. Ces constats largement partagés expliquent que les nouvelles recommandations de l'association américaine des cardiologues (American Heart Association) n'oublient personne. Pas même ceux qui n'ont pas de problème cardiaque!
Ainsi, les spécialistes des cœurs et des vaisseaux insistent-ils sur deux points essentiels lorsque l'on évoque les risques d'infarctus liés à l'activité sexuelle. Premièrement, il s'agit d'une activité physique, qui comme tout sport, accroît le risque d'accident cardiaque au moment où on la pratique. Un risque qui redescend habituellement à son niveau de base en deux heures environ. Deuxièmement, la pratique régulière d'une activité physique (sexe ou autre) réduit le risque d'accident cardiaque. Avec ces deux théorèmes de base de la physiologie cardiovasculaire, on comprend que l'activité sexuelle puisse, à quelques restrictions près, être considérée comme un bon ami du cœur aux yeux des cardiologues. Bien sûr, les restrictions concernent ceux qui ont fait un infarctus du myocarde, ont subi un pontage ou une opération à cœur ouvert, souffrent d'une angine de poitrine, d'insuffisance cardiaque, d'arythmie, de maladie valvulaire, etc.
Combien d'étages ?
Grâce à de savants calculs, menés surtout chez des hommes jeunes mariés, les physiologistes ont pu estimer qu'une activité sexuelle avec la partenaire habituelle équivalait à l'effort nécessaire pour monter deux étages à pieds (ou celui d'une marche énergique). La référence peut paraître approximative mais, étant donné les écarts d'énergies dépensées d'un individu à l'autre ou même d'un rapport sexuel à l'autre, on pardonnera ce léger flou. Les cardiologues français ont l'habitude d'ajouter qu'il vaut mieux se baser sur la montée de trois étages lorsqu'il s'agit d'une aventure extraconjugale ou d'un rapport ayant lieu dans une situation inhabituelle ou stressante. Soit que l'effort soit plus soutenu, soit que les hormones de stress libérées dans l'organisme accroissent sensiblement le risque cardiaque.
En principe, l'activité sexuelle n'est pas si terrible pour le cœur puisque la fréquence cardiaque (le pouls bat normalement à 60-70 battements par mn) dépasse rarement 130 battements/mn et la pression artérielle systolique les 170 mmHg, alors qu'elle est idéalement, au repos, aux environs de 120 mmHg. Néanmoins, les chiffres peuvent grimper considérablement au moment de l'orgasme, et les cardiologues rappellent que ces données obtenues chez des hommes jeunes n'ayant pas d'hypertension artérielle, ne préjugent pas de la même adaptation de l'organisme de sujets plus âgés ou ayant des maladies, notamment cardiaques ou pulmonaires. Dans ces cas là, le repère d'effort est sans doute plus près de la montée de trois étages que de deux étages.
Dès les années 1960, une étude japonaise basée sur 5559 autopsies réalisées après des morts subites, avait colligé 34 décès survenus au cours d'un rapport sexuel, soit un décès sur 200. D'autres études plus récentes ont confirmé cette proportion de morts subites lors d'un acte sexuel: entre 0,6% et 1,7%. On notera qu'il s'agissait d'hommes, dans 8 à 9 cas sur dix, et surtout que les trois quarts des victimes étaient engagés dans un rapport sexuel extraconjugal, ce qui confirme le rôle du stress ou de l'effort excessif.
Coït fatal
L'analyse des morts subites pourraient donner l'impression que le coït fatal est un événement moins rare qu'on ne le dit. En réalité, si l'on quitte la salle d'autopsie pour des draps plus accueillants, on revient à des niveaux de risque moins inquiétants. L'année dernière, Dahabreh et Paulus, deux médecins du Tufts Medical Center et de Harvard (Boston, États-Unis), ont publié une étude détaillant le risque d'accident cardiaque en faisant l'amour selon que l'on était sportif ou sédentaire. Comme il fallait s'y attendre, le risque d'infarctus coïtal était bien augmenté pour tous pendant l'acte (ou les heures qui suivent), mais il augmentait surtout chez ceux qui étaient inactifs. De plus, la pratique régulière d'une activité physique diminuait le risque d'infarctus au cours d'un rapport sexuel.
Les recommandations américaines se penchent aussi sur l'influence des différentes pathologies cardiaques: infarctus, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, arythmie, maladie valvulaire, etc. De façon générale, les experts invitent les patients chez qui une maladie cardiovasculaire a été détectée à demander à leur médecin s'ils peuvent reprendre une activité sexuelle. Selon, la situation de chacun (gravité de la maladie, symptômes, traitement, activité souhaitée…), le médecin pourra ajuster ses conseils grâce à ces nouvelles recommandations. Si vous avez un risque cardiovasculaire élevé, il y a des chances qu'il programme des examens complémentaires pour évaluer votre tolérance à l'effort avant de vous donner son feu vert. Par exemple, après un infarctus du myocarde sans complication, la reprise d'une activité sexuelle peut être autorisée après une seule semaine d'abstinence, mais seulement si vous ne présentez aucun symptôme lors des tests cardiaques. À l'inverse, un état cardiovasculaire jugé trop instable, quel qu'en soit la cause, conduit à déconseiller toute activité physique, même intime, en attendant que les choses s'améliorent.
Mourir en faisant l'amour n'a rien de réjouissant. D'un autre côté, l'activité sexuelle est une composante importante du bien-être de chacun, que l'on ait ou non une maladie cardiovasculaire. Ces constats largement partagés expliquent que les nouvelles recommandations de l'association américaine des cardiologues (American Heart Association) n'oublient personne. Pas même ceux qui n'ont pas de problème cardiaque!
Ainsi, les spécialistes des cœurs et des vaisseaux insistent-ils sur deux points essentiels lorsque l'on évoque les risques d'infarctus liés à l'activité sexuelle. Premièrement, il s'agit d'une activité physique, qui comme tout sport, accroît le risque d'accident cardiaque au moment où on la pratique. Un risque qui redescend habituellement à son niveau de base en deux heures environ. Deuxièmement, la pratique régulière d'une activité physique (sexe ou autre) réduit le risque d'accident cardiaque. Avec ces deux théorèmes de base de la physiologie cardiovasculaire, on comprend que l'activité sexuelle puisse, à quelques restrictions près, être considérée comme un bon ami du cœur aux yeux des cardiologues. Bien sûr, les restrictions concernent ceux qui ont fait un infarctus du myocarde, ont subi un pontage ou une opération à cœur ouvert, souffrent d'une angine de poitrine, d'insuffisance cardiaque, d'arythmie, de maladie valvulaire, etc.
Combien d'étages ?
Grâce à de savants calculs, menés surtout chez des hommes jeunes mariés, les physiologistes ont pu estimer qu'une activité sexuelle avec la partenaire habituelle équivalait à l'effort nécessaire pour monter deux étages à pieds (ou celui d'une marche énergique). La référence peut paraître approximative mais, étant donné les écarts d'énergies dépensées d'un individu à l'autre ou même d'un rapport sexuel à l'autre, on pardonnera ce léger flou. Les cardiologues français ont l'habitude d'ajouter qu'il vaut mieux se baser sur la montée de trois étages lorsqu'il s'agit d'une aventure extraconjugale ou d'un rapport ayant lieu dans une situation inhabituelle ou stressante. Soit que l'effort soit plus soutenu, soit que les hormones de stress libérées dans l'organisme accroissent sensiblement le risque cardiaque.
En principe, l'activité sexuelle n'est pas si terrible pour le cœur puisque la fréquence cardiaque (le pouls bat normalement à 60-70 battements par mn) dépasse rarement 130 battements/mn et la pression artérielle systolique les 170 mmHg, alors qu'elle est idéalement, au repos, aux environs de 120 mmHg. Néanmoins, les chiffres peuvent grimper considérablement au moment de l'orgasme, et les cardiologues rappellent que ces données obtenues chez des hommes jeunes n'ayant pas d'hypertension artérielle, ne préjugent pas de la même adaptation de l'organisme de sujets plus âgés ou ayant des maladies, notamment cardiaques ou pulmonaires. Dans ces cas là, le repère d'effort est sans doute plus près de la montée de trois étages que de deux étages.
Dès les années 1960, une étude japonaise basée sur 5559 autopsies réalisées après des morts subites, avait colligé 34 décès survenus au cours d'un rapport sexuel, soit un décès sur 200. D'autres études plus récentes ont confirmé cette proportion de morts subites lors d'un acte sexuel: entre 0,6% et 1,7%. On notera qu'il s'agissait d'hommes, dans 8 à 9 cas sur dix, et surtout que les trois quarts des victimes étaient engagés dans un rapport sexuel extraconjugal, ce qui confirme le rôle du stress ou de l'effort excessif.
Coït fatal
L'analyse des morts subites pourraient donner l'impression que le coït fatal est un événement moins rare qu'on ne le dit. En réalité, si l'on quitte la salle d'autopsie pour des draps plus accueillants, on revient à des niveaux de risque moins inquiétants. L'année dernière, Dahabreh et Paulus, deux médecins du Tufts Medical Center et de Harvard (Boston, États-Unis), ont publié une étude détaillant le risque d'accident cardiaque en faisant l'amour selon que l'on était sportif ou sédentaire. Comme il fallait s'y attendre, le risque d'infarctus coïtal était bien augmenté pour tous pendant l'acte (ou les heures qui suivent), mais il augmentait surtout chez ceux qui étaient inactifs. De plus, la pratique régulière d'une activité physique diminuait le risque d'infarctus au cours d'un rapport sexuel.
Les recommandations américaines se penchent aussi sur l'influence des différentes pathologies cardiaques: infarctus, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, arythmie, maladie valvulaire, etc. De façon générale, les experts invitent les patients chez qui une maladie cardiovasculaire a été détectée à demander à leur médecin s'ils peuvent reprendre une activité sexuelle. Selon, la situation de chacun (gravité de la maladie, symptômes, traitement, activité souhaitée…), le médecin pourra ajuster ses conseils grâce à ces nouvelles recommandations. Si vous avez un risque cardiovasculaire élevé, il y a des chances qu'il programme des examens complémentaires pour évaluer votre tolérance à l'effort avant de vous donner son feu vert. Par exemple, après un infarctus du myocarde sans complication, la reprise d'une activité sexuelle peut être autorisée après une seule semaine d'abstinence, mais seulement si vous ne présentez aucun symptôme lors des tests cardiaques. À l'inverse, un état cardiovasculaire jugé trop instable, quel qu'en soit la cause, conduit à déconseiller toute activité physique, même intime, en attendant que les choses s'améliorent.