A l’occasion du Maoulid qui aura lieu dans la nuit du 2 au 3 janvier, le Khalife Moustapha Sonta explique le thème sur lequel il exposera à la grande mosquée de la Riviera-Golf.
Vous allez exposer, samedi prochain, sur «le modèle sociétal du prophète Mohammed, source de stratégie efficace de lutte contre la pauvreté». Quel message comptez-vous transmettre aux musulmans ?
Il s’agit du message du prophète, de son exemple dans la lutte contre la pauvreté. Nous allons expliquer aux musulmans comment s’impliquer dans la réduction de la misère.
Y a-t-il une stratégie en islam pour vaincre la pauvreté ?
Depuis que l’islam a été révélé, il existe une stratégie de lutte contre la pauvreté. Il s’agit de la zakat, des legs, des actions sociales. Au temps du prophète, cela a été mis en pratique. De sorte que dans la société musulmane, il était difficile à un moment de trouver des gens à qui donner la zakat. On ne peut pas éradiquer la pauvreté, certes, mais on peut lutter contre la misère. Le prophète a su le faire. Et c’est son message que nous essayerons de livrer. Pour peu que chacun s’y prête, Inch’Allah, nous allons combattre la misère.
La zakat seule peut-elle aider à vaincre la pauvreté ?
Quand on donne la zakat, on aide quelqu’un à sortir de la pauvreté. Cette personne peut à son tour aider son prochain en donnant lui aussi la zakat. A l’époque du prophète, il y avait une sorte de caisse nationale, où la zakat était versée. Et les fonds étaient redistribués de façon équitable, parce qu’on identifiait les pauvres.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Malheureusement, la zakat ne se paye pas comme il se doit, aujourd’hui. Nous avons beaucoup de riches parmi les musulmans. Si chacun s’exécutait, il n’y aurait pas de problèmes. Certains riches ont la volonté de payer leur zakat, mais se contentent de donner parfois 10.000 FCFA. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur qu’en donnant plus, les gens pensent qu’ils ont trop d’argent et se mette à les assaillir. Ils ne veulent pas qu’on ait une idée de leur fortune. A ces personnes, je dis ceci: nous avons des structures qui sont là pour recueillir la zakat et la redistribuer de façon équitable. Je vous cite entre autres, la Fondation zakat et warqf qui regroupe le Conseil supérieur des imams (Cosim), le Conseil national islamique (Cni), les Tidjanis, les Sunnites, etc.
Dans ce cas, peut-on donner la zakat dans l’anonymat ?
Oui mais, le donateur doit prendre le soin de spécifier que c’est bien une zakat. Pour combattre la pauvreté et faire avancer l’islam, je demande aux musulmans d’être solidaires autour de leur guide.
Réalisée par Raphaël Tanoh
Vous allez exposer, samedi prochain, sur «le modèle sociétal du prophète Mohammed, source de stratégie efficace de lutte contre la pauvreté». Quel message comptez-vous transmettre aux musulmans ?
Il s’agit du message du prophète, de son exemple dans la lutte contre la pauvreté. Nous allons expliquer aux musulmans comment s’impliquer dans la réduction de la misère.
Y a-t-il une stratégie en islam pour vaincre la pauvreté ?
Depuis que l’islam a été révélé, il existe une stratégie de lutte contre la pauvreté. Il s’agit de la zakat, des legs, des actions sociales. Au temps du prophète, cela a été mis en pratique. De sorte que dans la société musulmane, il était difficile à un moment de trouver des gens à qui donner la zakat. On ne peut pas éradiquer la pauvreté, certes, mais on peut lutter contre la misère. Le prophète a su le faire. Et c’est son message que nous essayerons de livrer. Pour peu que chacun s’y prête, Inch’Allah, nous allons combattre la misère.
La zakat seule peut-elle aider à vaincre la pauvreté ?
Quand on donne la zakat, on aide quelqu’un à sortir de la pauvreté. Cette personne peut à son tour aider son prochain en donnant lui aussi la zakat. A l’époque du prophète, il y avait une sorte de caisse nationale, où la zakat était versée. Et les fonds étaient redistribués de façon équitable, parce qu’on identifiait les pauvres.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Malheureusement, la zakat ne se paye pas comme il se doit, aujourd’hui. Nous avons beaucoup de riches parmi les musulmans. Si chacun s’exécutait, il n’y aurait pas de problèmes. Certains riches ont la volonté de payer leur zakat, mais se contentent de donner parfois 10.000 FCFA. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur qu’en donnant plus, les gens pensent qu’ils ont trop d’argent et se mette à les assaillir. Ils ne veulent pas qu’on ait une idée de leur fortune. A ces personnes, je dis ceci: nous avons des structures qui sont là pour recueillir la zakat et la redistribuer de façon équitable. Je vous cite entre autres, la Fondation zakat et warqf qui regroupe le Conseil supérieur des imams (Cosim), le Conseil national islamique (Cni), les Tidjanis, les Sunnites, etc.
Dans ce cas, peut-on donner la zakat dans l’anonymat ?
Oui mais, le donateur doit prendre le soin de spécifier que c’est bien une zakat. Pour combattre la pauvreté et faire avancer l’islam, je demande aux musulmans d’être solidaires autour de leur guide.
Réalisée par Raphaël Tanoh