Abidjan - Né le 15 janvier 1928 à Camaret-sur-Mer (Finistère), le réalisateur et scénariste français, René Vautier, est décédé dimanche matin à l’hôpital, en Bretagne où il résidait, à quelques jours de son 87ème anniversaire.
Le réalisateur du film sur la guerre d’Algérie "Avoir 20 ans dans les Aurès", a eu une vie mouvementée. Il a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations, et se revendiquait comme « le cinéaste français le plus censuré ».
À l’âge de 21 ans, il réalise "Afrique 50", un court métrage en Afrique occidentale commandé par la Ligue de l’enseignement, qui deviendra le premier film anticolonialiste du cinéma français. L’œuvre sera censurée pendant 40 ans et lui vaudra une condamnation à un an de prison.
Son film le plus connu reste "Avoir 20 ans dans les Aurès", couronné du prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972. Dans ce long métrage, nourri de témoignages d’appelés, il raconte la guerre d’Algérie et interroge sur la manière dont on peut placer de jeunes hommes « en situation de se comporter en criminels de guerre », comme il l’expliquait.
Beaucoup de ses films traitent de cette période. Le jeune Breton, né en 1928 dans le Finistère, se rend pour la première fois en Algérie lorsqu’il est adolescent et ne cessera d’y retourner. Il accompagnera avec sa caméra la marche des Algériens vers l’indépendance, dans Une Nation l’Algérie (1954), pour lequel il a été poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
Dans L’Algérie en flammes, il filme le maquis en 1957-1958 aux côtés du FLN, ce qui lui vaudra d’être blessé. Recherché par les autorités françaises, il est emprisonné plusieurs mois par… le FLN. Le film sera projeté pour la première fois à la Sorbonne en 1968.
Son œuvre demeure peu diffusée, mais un livre-DVD (Les mutins de Pangée) lui a rendu hommage en 2013. René Vautier y raconte notamment avec humour et colère l’aventure extraordinaire du tournage d’Afrique 50, son pamphlet de jeunesse.
cmas
Le réalisateur du film sur la guerre d’Algérie "Avoir 20 ans dans les Aurès", a eu une vie mouvementée. Il a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations, et se revendiquait comme « le cinéaste français le plus censuré ».
À l’âge de 21 ans, il réalise "Afrique 50", un court métrage en Afrique occidentale commandé par la Ligue de l’enseignement, qui deviendra le premier film anticolonialiste du cinéma français. L’œuvre sera censurée pendant 40 ans et lui vaudra une condamnation à un an de prison.
Son film le plus connu reste "Avoir 20 ans dans les Aurès", couronné du prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972. Dans ce long métrage, nourri de témoignages d’appelés, il raconte la guerre d’Algérie et interroge sur la manière dont on peut placer de jeunes hommes « en situation de se comporter en criminels de guerre », comme il l’expliquait.
Beaucoup de ses films traitent de cette période. Le jeune Breton, né en 1928 dans le Finistère, se rend pour la première fois en Algérie lorsqu’il est adolescent et ne cessera d’y retourner. Il accompagnera avec sa caméra la marche des Algériens vers l’indépendance, dans Une Nation l’Algérie (1954), pour lequel il a été poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
Dans L’Algérie en flammes, il filme le maquis en 1957-1958 aux côtés du FLN, ce qui lui vaudra d’être blessé. Recherché par les autorités françaises, il est emprisonné plusieurs mois par… le FLN. Le film sera projeté pour la première fois à la Sorbonne en 1968.
Son œuvre demeure peu diffusée, mais un livre-DVD (Les mutins de Pangée) lui a rendu hommage en 2013. René Vautier y raconte notamment avec humour et colère l’aventure extraordinaire du tournage d’Afrique 50, son pamphlet de jeunesse.
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