La Guinée Equatoriale va donner le coup d’envoi de la CAN 2015, le samedi 17 janvier, au stade de Bata, contre le Congo. Mais avant cette grand’messe du football africain que le pays accueille pour sa seconde fois de son histoire, deux opposants politiques qui ont décidé de braver le mot d’ordre du président Teodoro Obiang M’Guema, ont été arrêtés, mercredi. Il s’agit de Celestino Nvo Okenve de l’Union populaire (UP) et Santiago Martin du parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS). Ces deux opposants distribuaient des affiches et tee-shirts demandant à la population de ne pas aller dans les stades comme l’a souhaité le président équato-guinéen. Mieux, Santiago Martin, prévoyait organiser une manifestation pour le 17 janvier à l’ouverture de la CAN à Bata. Selon la police, ces opposants seront détenus en cellule jusqu’à la fin de la CAN 2015. Mais leurs partisans ne comptent pas baisser les bras et veulent saisir l’opportunité de cette CAN pour se faire entendre. A Bata, le sélectionneur du Congo, Claude Leroy dont l’équipe est arrivée mercredi, était très en colère. La raison, l’hôtel des Diables Rouges à Bata, ne pouvait pas accueillir les 35 membres de la délégation. « C’est invraisemblable. C’est la première fois que je vois ça en 8 CAN. On ne sait pas à certains joueurs vont dormir. Il y a des supporters et on ne sait pas où ils vont aller. C’était l’hôtel refusé par Hervé Renard, il y a trois ans lors de la CAN avec la Zambie. Mais d’autres hôtels ont été réquisitionnés par la CAF. Eux, ils ne dorment pas là-dedans ! C’est une catastrophe », s’est énervé Claude Leroy. Autre problème qui inquiète, les stades de Mongomo et d’Ebebiyin. Selon les autorités équato-guinéennes, ces deux stades devraient être prêts avant le coup d’envoi, mais jusqu’à là, rien de concret. Des observateurs indiquent que les travaux se poursuivent et seraient prêts à 80%. La ville d’Ebebiyin a un stade d’une capacité de 5.000 places pour une population totale de 30.000 habitants. Quant à Mongomo, la ville natale du président Téodoro Obiang N’Guema, à un stade de 4000 places. La particularité de ces deux localités, c’est qu’elles n’ont pas accueilli de matches de CAN en 2012 et elles ne disposent pas d’infrastructures hôtelières de bonnes qualifications. Coincée, la CAF a dû supplier les différentes sélections nationales de partager un hôtel à deux, avec ce que cela comporte comme désagréments. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, pourrait-on résumer la 30e édition de la CAN qui va s’ouvrir demain samedi 17 janvier en Guinée Equatoriale.
AS
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