L'ancien juge d'instruction français, Patrick Ramaël a sorti un livre intitulé ‘’Hors Procédures’’ sur des affaires qu'il a traitées. Notamment en Côte d'Ivoire, où il a enquêté dans les affaires Jean Hélène et Guy André Kieffer. Le juge français fait également des révélations pointilleuses dans l’affaire du journaliste Guy-André Kieffer qui enquêtait sur les détournements dans la filière café cacao. Pour les besoins de cette enquête, le juge d'instruction a eu à rencontrer Laurent et Simone Gbagbo. « La stratégie, c’était de faire savoir à Laurent Gbagbo que j’irai jusqu’au bout et de demander systématiquement l’audition de Simone Gbagbo. C’était un grand moment de coopération judiciaire dans lequel j’ai vu arriver un juge qui n’était pas saisi du dossier et qui a passé son temps à s’excuser de devoir entendre la première dame. (…) Le procès-verbal a été réécrit. Je raconte dans le livre que j’ai essayé de récupérer la version originale dans la poubelle, mais que le juge ivoirien avait pris soin d’emporter la poubelle », a laissé entendre le juge. Qui s’étant rendu dans le Nord, à Korhogo pour interroger des prisonniers dans le cadre de ce dossier, a buté sur le commandant de cette zone, Fofié Kouakou Martin dont il fait une description toute particulière. « C’est assez choquant de voir un homme - Fofié Kouakou Martin, c’est son nom -, qui est cité et je le dis dans mon livre, à l’ordre du crime international. Il y a une citation extraite d’un rapport des Nations Unies qui indique que cet homme est un criminel.
Et quand j’y allais, il était toujours le seigneur et maître de cette ville, de cette région, et j’avoue que je comprends mal que, non seulement il soit encore là, mais surtout qu’il ait pu m’empêcher d’entendre des témoins », a-t-il relevé. Dans son interview, Patrick Ramaël fait savoir aussi qu’il a rassemblé plusieurs archives de Laurent Gbagbo, sorties des décombres de la résidence présidentielle de Cocody. Pour lui, cela ne fait l’objet d’aucun doute : « des noms de Français » se retrouvent « dans ces archives ».
Ibrahim Doumbia
Et quand j’y allais, il était toujours le seigneur et maître de cette ville, de cette région, et j’avoue que je comprends mal que, non seulement il soit encore là, mais surtout qu’il ait pu m’empêcher d’entendre des témoins », a-t-il relevé. Dans son interview, Patrick Ramaël fait savoir aussi qu’il a rassemblé plusieurs archives de Laurent Gbagbo, sorties des décombres de la résidence présidentielle de Cocody. Pour lui, cela ne fait l’objet d’aucun doute : « des noms de Français » se retrouvent « dans ces archives ».
Ibrahim Doumbia