La victoire des Eléphants à la CAN 2015 en Guinée Equatoriale a été mise à profit par des détenus mineurs de la Maison d’arrêt et de correction d’Aboisso pour prendre le large et se fondre dans la nature. De sources carcérales, cinq adolescents sur six, dont l’âge varie entre 12 et 18 ans, se sont évadés, dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 février, par la toiture de leur cellule aux environs d’une heure du matin. Les prisonniers se sont appuyés sur un damier pour s’accrocher aux chevrons. Ensuite, ils sont passés par les trous entre des barres de fer, avant de fendre la tôle pour se retrouver sur le toit de la prison. De là, ils sautent, tour à tour, à l’extérieur du bâtiment. La clôture étant très basse, les détenus n’ont pas eu du mal à l’escalader pour atteindre les magasins construits par la mairie dans le dos de la maison d’arrêt. C’est la deuxième fois en moins de deux ans, que des détenus mineurs s’échappent de la prison d’Aboisso, située en plein centre ville. La première fois, c’était à la faveur d’une forte pluie tombée sur la ville. Cette fois-ci, ces détenus, considérés comme « des microbes », ont profité du vacarme et de l’animation, qui régnaient dans la ville, consécutifs à la victoire de l’équipe nationale de football. Hier lundi, le substitut du procureur de la République, Chérif Abou, s’est rendu sur les lieux pour constater les faits. Les autorités judiciaires ont maintes fois interpelé la mairie, les élus et les cadres de la ville sur la nécessité de délocaliser cette prison sur le nouveau site ou de monter la clôture par laquelle les détenus passent à chaque évasion.
S.K.D
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