La crise en Côte d’Ivoire a particulièrement exacerbé les tensions entre autochtones guéré des régions du Guémon et du Cavally et les immigrés burkinabé. Des tensions d’ordre politique mais surtout autour des terres cultivables. Ces deux communautés veulent aujourd’hui tourner une page douloureuse de cette histoire et se projeter vers l’avenir. Elles militent pour une coexistence pacifique dans le respect mutuel. C’est tout le sens de l’audience qu’a accordée ce weekend à Koumassi Salogo Mamadou à Guéi Vléi Vincent, chef du canton Duékoué. Salogo Mamadou est le président du Conseil national des burkinabé de Côte d’Ivoire (Cnbci). Ces premiers échanges ont été favorisés par l’association des jeunes burkinabé et amis pour la promotion du sport et de la paix (Ajbasp). Cette association était récemment à Duékoué dans le cadre de ses activités et a coopté le chef Guéi Vléi pour être son conseiller. Elle avait alors promis d’aller plus loin en travaillant au rapprochement des deux communautés. D’où la cérémonie du samedi dernier. Au cours de celle-ci, Salogo Mamadou a exhorté les paysans burkinabè à épouser les principes d’une bonne cohabitation. Pour lui, l’ingratitude a été à l’origine de certaines tensions. Allusion faite à certains de ses compatriotes qui ayant bénéficié des largesses de leurs tuteurs guéré, se comportent désormais comme des propriétaires terriens.
SD
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