Abidjan – Près de 20 millions de personnes sont toujours affectées par l’insécurité alimentaire au Sahel, et sont susceptibles de voir leur situation se détériorer rapidement au cours de l’année 2015, s’inquiète la FAO dans un communiqué publié vendredi.
Parmi elles, 2,6 millions de personnes ont déjà besoin d’une assistance alimentaire immédiate, explique la FAO. Dans un contexte d’insécurité alimentaire chronique, les déficits de productions agropastorales localisés observés en 2014 dans les pays côtiers et la bande sahélienne ont un impact direct sur la sécurité alimentaire. Ils entraîneront l’épuisement précoce des stocks alimentaires et la détérioration de l’état du bétail des familles les plus vulnérables d’ici deux à trois mois.
Cela engendra le recours à des stratégies de survie telles que l’endettement, la réduction du nombre de repas quotidiens et la vente d’actifs productifs permettant de répondre aux besoins les plus urgents, mais qui finiront par éroder un peu plus leurs maigres ressources.
Les déplacements de population fuyant l’insécurité et les conflits en République centrafricaine, au Mali et au Nigeria viennent aggraver cette situation. Au Burkina Faso, au Cameroun, en Mauritanie, au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Mali, près de trois millions de personnes sont ainsi privées de leurs moyens d’existence et n’ont plus accès à une nourriture adéquate.
Afin d’éviter une aggravation rapide et répondre efficacement à l’insécurité alimentaire croissante dans la région, un soutien immédiat aux moyens d’existence des communautés qui dépendent de l’agriculture est crucial.
En 2015, dans le cadre du Plan de Réponse Stratégique des Nations Unies pour le Sahel, la FAO lance un appel de 116 millions de dollars en faveur de 5,4 millions de personnes.
Les activités proposées visent à permettre aux ménages les plus vulnérables, y compris les personnes déplacées et leurs communautés d’accueil, de continuer à produire pour leur autoconsommation et maintenir leurs revenus. La priorité la plus urgente est de fournir à temps des semences aux agriculteurs pour la prochaine campagne de semis, axée sur la production de céréales et dont la préparation débute en mai. La fourniture de soins vétérinaires et d’aliments pour le bétail sera également cruciale pour limiter la perte d’animaux affaiblis pendant la période de soudure.
« A travers des mesures immédiates de protection et de soutien à l’agriculture, les partenaires doivent saisir l’opportunité d’aider les populations à se relever dignement des crises et limiter l’érosion de leurs moyens d’existence au Sahel. Cette assistance exceptionnelle doit être mise en œuvre sans délai, dans un contexte marqué par l’insécurité qui engendre des mouvements de populations importants et limite de manière croissante l’accès humanitaire », a dit Vincent Martin, Responsable du Hub sous-régional pour la résilience et les urgences en Afrique de l’Ouest/Sahel (REOWA).
La FAO prend également en compte les causes profondes de la vulnérabilité pour favoriser la résilience des populations dans la région, en soutenant par exemple la production de variétés de semences adaptées au changement climatique, ou la réhabilitation des terres agricoles dégradées.
Le soutien à l’analyse de la sécurité alimentaire et à l’alerte précoce sera également essentiel pour renforcer la préparation des pays et des communautés aux risques et aux chocs futurs, et améliorer la résilience des systèmes alimentaires et agricoles au Sahel.
En 2014, la FAO a mené des activités qui ont permis de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de trois millions d’agriculteurs et d’éleveurs vulnérables au Sahel.
(AIP)
cmas
Parmi elles, 2,6 millions de personnes ont déjà besoin d’une assistance alimentaire immédiate, explique la FAO. Dans un contexte d’insécurité alimentaire chronique, les déficits de productions agropastorales localisés observés en 2014 dans les pays côtiers et la bande sahélienne ont un impact direct sur la sécurité alimentaire. Ils entraîneront l’épuisement précoce des stocks alimentaires et la détérioration de l’état du bétail des familles les plus vulnérables d’ici deux à trois mois.
Cela engendra le recours à des stratégies de survie telles que l’endettement, la réduction du nombre de repas quotidiens et la vente d’actifs productifs permettant de répondre aux besoins les plus urgents, mais qui finiront par éroder un peu plus leurs maigres ressources.
Les déplacements de population fuyant l’insécurité et les conflits en République centrafricaine, au Mali et au Nigeria viennent aggraver cette situation. Au Burkina Faso, au Cameroun, en Mauritanie, au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Mali, près de trois millions de personnes sont ainsi privées de leurs moyens d’existence et n’ont plus accès à une nourriture adéquate.
Afin d’éviter une aggravation rapide et répondre efficacement à l’insécurité alimentaire croissante dans la région, un soutien immédiat aux moyens d’existence des communautés qui dépendent de l’agriculture est crucial.
En 2015, dans le cadre du Plan de Réponse Stratégique des Nations Unies pour le Sahel, la FAO lance un appel de 116 millions de dollars en faveur de 5,4 millions de personnes.
Les activités proposées visent à permettre aux ménages les plus vulnérables, y compris les personnes déplacées et leurs communautés d’accueil, de continuer à produire pour leur autoconsommation et maintenir leurs revenus. La priorité la plus urgente est de fournir à temps des semences aux agriculteurs pour la prochaine campagne de semis, axée sur la production de céréales et dont la préparation débute en mai. La fourniture de soins vétérinaires et d’aliments pour le bétail sera également cruciale pour limiter la perte d’animaux affaiblis pendant la période de soudure.
« A travers des mesures immédiates de protection et de soutien à l’agriculture, les partenaires doivent saisir l’opportunité d’aider les populations à se relever dignement des crises et limiter l’érosion de leurs moyens d’existence au Sahel. Cette assistance exceptionnelle doit être mise en œuvre sans délai, dans un contexte marqué par l’insécurité qui engendre des mouvements de populations importants et limite de manière croissante l’accès humanitaire », a dit Vincent Martin, Responsable du Hub sous-régional pour la résilience et les urgences en Afrique de l’Ouest/Sahel (REOWA).
La FAO prend également en compte les causes profondes de la vulnérabilité pour favoriser la résilience des populations dans la région, en soutenant par exemple la production de variétés de semences adaptées au changement climatique, ou la réhabilitation des terres agricoles dégradées.
Le soutien à l’analyse de la sécurité alimentaire et à l’alerte précoce sera également essentiel pour renforcer la préparation des pays et des communautés aux risques et aux chocs futurs, et améliorer la résilience des systèmes alimentaires et agricoles au Sahel.
En 2014, la FAO a mené des activités qui ont permis de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de trois millions d’agriculteurs et d’éleveurs vulnérables au Sahel.
(AIP)
cmas