Après 23 ans d’attentes, les Eléphants de Côte d’Ivoire sont finalement parvenus à offrir aux Ivoiriens leur deuxième titre continental le 8 février 2014 à Malabo. Cela, à l’issue d’une finale épique face au même adversaire ghanéen qu’en 1992. Une telle aubaine d’état de grâce doit constituer une opportunité historique intelligemment mise à profit, tant par nos autorités qu’individuellement et collectivement.
Premièrement, au niveau de l’Etat et des collectivités locales. La victoire des Eléphants doit servir d’abord de ferment à la consolidation de l’unité nationale. Surtout, dans le contexte actuel de réconciliation nationale, après plus de deux décennies d’errances collectives. A ce sujet, il faut saluer l’attitude et le discours du premier des Ivoiriens. Qui, dans sa démarche communicationnelle a fait comprendre à tous ses concitoyens que ce trophée est un bien appartenant à chacun, sans exception. Gageons que le gouvernement puisse surfer sur cette vague unificatrice en ayant la même attitude et le même discours et, en permettant que le trophée visite chaque région du pays. Cela permettra dans une certaine mesure, de panser en profondeur des plaies ; de créer et de bonifier un optimisme largement partagé et surtout, de rassurer les populations en cette année électorale.
Ensuite, ce sacre continental qui propulse la Côte d’Ivoire au firmament du football africain voire mondial, doit servir de rampe de lancement à une véritable politique du sport dans notre pays. Il est vrai que le Plan national de développement (PND) prévoit la réalisation d’infrastructures sportives dans chaque région du pays. Toutefois, il faut que cela intègre une vision plus globale tendant à faire du sport, de façon pluridisciplinaire, une industrie pourvoyeuse de dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, qui rapporte aux investisseurs et qui donne une meilleure visibilité internationale à la Côte d’Ivoire. Car, ne l’oublions pas, les résultats qu’engrange aujourd’hui le football ivoirien ne sont pas le fait du hasard. C’est le fruit d’une vision dont la mise en route s’est faite, en grande partie, par deux hommes que sont Me Roger OUEGNIN et le technicien français Jean-Marc GUILLOU. A travers le centre de formation Académie Mimos-Sifcom qui a vu éclore ces joueurs de talents que sont devenus TOURE yaya Gningnéri, TOURE Habib Kolo, BARRY Copa, TIENE Siaka, ZOKORA Didier, BOKA Arthur… qui font les beaux jours de grands clubs au niveau mondial. Cet exemple devrait servir d’aiguillon à l’Etat, aux collectivités locales, aux porteurs d’affaires du secteur du sport, toutes disciplines sportives confondues.
Enfin, le gouvernement et les collectivités locales doivent saisir l’occasion-ci pour inciter, à travers une politique volontariste, portée par le sommet de l’Etat, à faire de la pratique régulière du sport par les populations ivoiriennes et celles vivant en Côte d’Ivoire, une culture. Cela, aura à court et moyen terme, un effet bénéfique et inestimable. A savoir, une baisse sensible du budget de la santé et de la sécurité ainsi qu’une meilleure rentabilité économique, du fait de travailleurs en bonne santé et moins déprimés.
Deuxièmement, au plan individuel. A ce niveau, trois leçons essentielles s’en dégagent.
Primo, la victoire continentale de nos pachydermes est une grande leçon morale et une thérapie psychologique pour chacun. Elle offre de comprendre qu’il ne faut jamais abandonner. Car, les défaites d’aujourd’hui constitueront les armes des victoires de demain.
Il faut donc de la persévérance en toute chose et accepter de perdre pour gagner un jour. En somme, que la vie est un fleuve dont le cours reste sinueux.
Secundo, il faut permet de comprendre que seule la formation permet d’accéder à une vie meilleure. Ces joueurs ont accepté d’apprendre, de la meilleure façon, leur métier qu’est le football. En y consacrant du temps et en acceptant d’énormes privations. On en tire donc qu’il est impératif d’apprendre à faire quelque chose dans la vie, d’aimer son métier et d’y persévérer pour gagner en expérience et dextérité. Dans cette logique, on finit sur le long terme par se faire une renommée qui, inéluctablement conduit au succès. Car, la facilité et l’impatience ne mènent qu’à la désillusion. Notre jeunesse, de façon plus spécifique, devrait tirer une grande leçon de vie de ce sacre, pour définitivement tourner le dos aux raccourcis tels que « le broutage », la prostitution ou le banditisme. Qui sont des voies sans issues viables.
Tertio, les premiers mots de BARRY Copa devant les caméras du monde, juste après son exploit, à l’endroit de sa mère devraient être des sources de pépites de sagesse pour chacun d’entre nous. Oui, le respect de ses père et mère. Une valeur essentielle de la vie qui tend de nos jours à se dissoudre dans l’insouciance ambiante. Or, quoi qu’on devienne, où qu’on soit, il ne faut pas oublier ses géniteurs et leur témoigner continuellement de la reconnaissance en retour du sacrifice qu’ils ont consenti à notre égard. Car, les clés essentielles de la réussite, au sens le plus large, restent indiscutablement l’humilité et la reconnaissance à l’endroit de ses parents. Ces valeurs devraient être enseignées avec priorité dans tous les lieux de formation à partir du bas âge. Cela participerait à coup sûr à un meilleur équilibre de notre société. Merci encore aux éléphants de nous procurer tant de bonheur et d’opportunités, qui ouvrent de belles perspectives à tous les niveaux.
Nurudine OYEWOLE
onurudine@yahoo.fr
Président de l’AJMCI (2006-2012)
Premièrement, au niveau de l’Etat et des collectivités locales. La victoire des Eléphants doit servir d’abord de ferment à la consolidation de l’unité nationale. Surtout, dans le contexte actuel de réconciliation nationale, après plus de deux décennies d’errances collectives. A ce sujet, il faut saluer l’attitude et le discours du premier des Ivoiriens. Qui, dans sa démarche communicationnelle a fait comprendre à tous ses concitoyens que ce trophée est un bien appartenant à chacun, sans exception. Gageons que le gouvernement puisse surfer sur cette vague unificatrice en ayant la même attitude et le même discours et, en permettant que le trophée visite chaque région du pays. Cela permettra dans une certaine mesure, de panser en profondeur des plaies ; de créer et de bonifier un optimisme largement partagé et surtout, de rassurer les populations en cette année électorale.
Ensuite, ce sacre continental qui propulse la Côte d’Ivoire au firmament du football africain voire mondial, doit servir de rampe de lancement à une véritable politique du sport dans notre pays. Il est vrai que le Plan national de développement (PND) prévoit la réalisation d’infrastructures sportives dans chaque région du pays. Toutefois, il faut que cela intègre une vision plus globale tendant à faire du sport, de façon pluridisciplinaire, une industrie pourvoyeuse de dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, qui rapporte aux investisseurs et qui donne une meilleure visibilité internationale à la Côte d’Ivoire. Car, ne l’oublions pas, les résultats qu’engrange aujourd’hui le football ivoirien ne sont pas le fait du hasard. C’est le fruit d’une vision dont la mise en route s’est faite, en grande partie, par deux hommes que sont Me Roger OUEGNIN et le technicien français Jean-Marc GUILLOU. A travers le centre de formation Académie Mimos-Sifcom qui a vu éclore ces joueurs de talents que sont devenus TOURE yaya Gningnéri, TOURE Habib Kolo, BARRY Copa, TIENE Siaka, ZOKORA Didier, BOKA Arthur… qui font les beaux jours de grands clubs au niveau mondial. Cet exemple devrait servir d’aiguillon à l’Etat, aux collectivités locales, aux porteurs d’affaires du secteur du sport, toutes disciplines sportives confondues.
Enfin, le gouvernement et les collectivités locales doivent saisir l’occasion-ci pour inciter, à travers une politique volontariste, portée par le sommet de l’Etat, à faire de la pratique régulière du sport par les populations ivoiriennes et celles vivant en Côte d’Ivoire, une culture. Cela, aura à court et moyen terme, un effet bénéfique et inestimable. A savoir, une baisse sensible du budget de la santé et de la sécurité ainsi qu’une meilleure rentabilité économique, du fait de travailleurs en bonne santé et moins déprimés.
Deuxièmement, au plan individuel. A ce niveau, trois leçons essentielles s’en dégagent.
Primo, la victoire continentale de nos pachydermes est une grande leçon morale et une thérapie psychologique pour chacun. Elle offre de comprendre qu’il ne faut jamais abandonner. Car, les défaites d’aujourd’hui constitueront les armes des victoires de demain.
Il faut donc de la persévérance en toute chose et accepter de perdre pour gagner un jour. En somme, que la vie est un fleuve dont le cours reste sinueux.
Secundo, il faut permet de comprendre que seule la formation permet d’accéder à une vie meilleure. Ces joueurs ont accepté d’apprendre, de la meilleure façon, leur métier qu’est le football. En y consacrant du temps et en acceptant d’énormes privations. On en tire donc qu’il est impératif d’apprendre à faire quelque chose dans la vie, d’aimer son métier et d’y persévérer pour gagner en expérience et dextérité. Dans cette logique, on finit sur le long terme par se faire une renommée qui, inéluctablement conduit au succès. Car, la facilité et l’impatience ne mènent qu’à la désillusion. Notre jeunesse, de façon plus spécifique, devrait tirer une grande leçon de vie de ce sacre, pour définitivement tourner le dos aux raccourcis tels que « le broutage », la prostitution ou le banditisme. Qui sont des voies sans issues viables.
Tertio, les premiers mots de BARRY Copa devant les caméras du monde, juste après son exploit, à l’endroit de sa mère devraient être des sources de pépites de sagesse pour chacun d’entre nous. Oui, le respect de ses père et mère. Une valeur essentielle de la vie qui tend de nos jours à se dissoudre dans l’insouciance ambiante. Or, quoi qu’on devienne, où qu’on soit, il ne faut pas oublier ses géniteurs et leur témoigner continuellement de la reconnaissance en retour du sacrifice qu’ils ont consenti à notre égard. Car, les clés essentielles de la réussite, au sens le plus large, restent indiscutablement l’humilité et la reconnaissance à l’endroit de ses parents. Ces valeurs devraient être enseignées avec priorité dans tous les lieux de formation à partir du bas âge. Cela participerait à coup sûr à un meilleur équilibre de notre société. Merci encore aux éléphants de nous procurer tant de bonheur et d’opportunités, qui ouvrent de belles perspectives à tous les niveaux.
Nurudine OYEWOLE
onurudine@yahoo.fr
Président de l’AJMCI (2006-2012)