Le ministre Daniel Anikpo fait de la recherche de solutions aux problèmes de chômage et de l’industrialisation sienne. Dans cette chronique, il émet des inquiétudes et appelle à un sursaut national.
Nous abordons dans cette chronique la crise la plus importante et la plus urgente de notre pays, à savoir, la question du chômage et sa résolution à court et moyen terme. Sa guérison, c’est l’industrialisation. Car l’Industrialisation est la seule et unique voie qui conduit un pays sous-développé, au développement. Malheureusement, depuis l’indépendance, ce n’est pas l’industrialisation fondée sur la fabrication des biens d’équipement, des machines et des appareils que nous observons en Côte d’Ivoire. Au soir de tous ces bruits nous retomberons sur la triste réalité du sous-développement durable qui nous attend. Que dire du miracle ivoirien du Président Félix Houphouët-Boigny qui, n’ayant pas adopté le chemin scientifique du développement qui passe par l’industrialisation, s’est évanoui après les clameurs de la propagande et du culte de la personnalité. Concernant le taux de croissance qui avoisinerait les deux chiffres, notre pays en a l’habitude. La Côte d’Ivoire de 1950 à 1965, avait réalisé un taux de croissance moyen de 11%. Et aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara frôle les 10%. Mais le critère du taux de croissance ne signifie pas que l’on est sur la bonne voie de l’industrialisation et du développement du pays. Et à plus forte raison de la création d’emplois
LE DEVELOPPEMENT, C’EST LA SCIENCE DE L’INDUSTRIALISATION
Dans la chronique de la semaine dernière, j’exposais ‘’mes graves inquiétudes sur la question du chômage dans notre pays’’. A cet effet, j’annonçais les résultats de la quatrième Conférence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan qui informait la nation ivoirienne et la communauté internationale. Le Premier ministre a livré que la Côte d’Ivoire avait créé, pendant les quatre dernières années, deux cent soixante-dix-huit mille (278 000) emplois répartis comme suit : deux cent trente-sept mille emplois (237 000) du secteur privé et quarante et un mille emplois (41 000) du secteur public. Alors, je me suis amusé à faire une analyse quantitative et qualitative pour dire qu’à ce rythme, ce sont soixante-neuf mille cinq cent emplois créés annuellement. Et une confrontation de cette capacité annuelle de création d’emplois (69500) et de la demande massive de dix millions d’emplois du stock des demandeurs d’emplois du pays, ne s’équilibrerait qu’après 144 années. Au plan qualitatif, avec cinq cent nouveaux demandeurs d’emplois qui sortent de nos écoles et de nos universités chaque année, ce sont mille quatre cent nouveaux chômeurs que le pays fabrique chaque jour qui passe. La conclusion serait tout logiquement : « Chômeur, pour ton emploi, l’émergence à l’horizon 2159 ». Le dernier chômeur ne trouverait donc son salut qu’après un rendez-vous de 144 années. A cette date, il n’y a aura plus un seul de nos dix millions de chômeurs actuels en vie. Ils seront tous morts. Le pays les aura suicidés. Pourquoi un pays peut-il accepter de suicider ses fils et ses filles, quand il dispose de la solution scientifique de l’industrialisation ‘’glocale’’ endogène sur place, pour éviter un tel suicide ? Est-ce par méchanceté ou par indifférence ? Est-ce par égoïsme ou par incompétence ? Et notre jeunesse lettrée et diplômée qui serait près de sept millions dans ce lot de dix millions de chômeurs et de chômeurs déguisés, que pense-t-elle de son triste et meurtrier suicide? Et la société ivoirienne, quel avenir pensait-elle réserver à ses fils et à ses filles lettrés et diplômés qu’elle a formée à grand frais? Et pourquoi le chômage de dix millions d’Ivoiriens et d’Ivoiriennes ne préoccupe personne ? Vu l’importance et l’urgence de la question du chômage des jeunes, pourquoi le Gouvernement ne décrète-t-il pas le chômage comme une cause nationale ? Nos chefs traditionnels, nos religieux, notre société civile et nos politiques, nos ménages, voient-ils le sort dans lequel nous les adultes, avons jeté notre jeunesse, nos enfants ? La politique de l’autruche qui cache sa tête dans le sable pour ne pas voir son le chasseur qui va la tuer, ne saurait perdurer. Il nous faut être responsable et ouvrir grandement les yeux pour voir la souffrance de notre jeunesse oisive. Il nous faut largement ouvrir les oreilles, pour entendre les cris de détresse de notre jeunesse lettrée et diplômée demandeuse d’emplois abandonnée à la misère sociale depuis des décennies. Il nous faut ouvrir la bouche, non pour chanter pour très peu, mais pour parler des vrais problèmes d’intérêt national qui détruisent la nation, qui fracturent la nation en richissimes qui peuvent se permettre toutes les extravagances et en pauvres qui ne sont mêmes pas capables de s’offrir un repas par jour.
LE PAYS NE DOIT PAS SUICIDER SES DIX MILLIONS DE CHOMEURS
La question des dix millions de chômeurs et de chômeurs déguisés, me préoccupe particulièrement parce que je vis cette misère sociale avec les six mille jeunes diplômés demandeurs d’emplois que j’ai formés à crédit pour être formateurs des formateurs dans le cadre de la formation du capital humain préalable à l’industrialisation. Je vis avec eux, chaque jour, le déchirement et leurs souffrances. Et quand bien-même, leur formation est payée, ces jeunes diplômés éprouvaient les pires difficultés à terminer les formations. Tous simplement, parce que le transport de trois semaines de formation n’est pas assuré. Je vis aussi cette même souffrance insupportable avec les femmes analphabètes que nos écoles de développement alphabétisent. Bien que désireuses de se former, elles sont des centaines qui abandonnent les formations parce qu’elles sont pauvres et incapables de disposer de 1000 FCFA par mois pour payer leur formation pendant dix mois que dure leur formation. En conclusion, j’en appelle à la nouvelle conscience nationale humaniste de tous les Ivoiriens et de toutes les Ivoiriennes pour que chacun voit à sa juste valeur, l’importance et l’urgence de la question du chômage et de la pauvreté en Côte d’Ivoire. Et que chacun embrasse le seul programme de l’industrialisation ‘’glocale’’ endogène africaine du PPDGA, parce que l’industrialisation est la seule et unique voie qui permet à un pays sous-développé, de se développer, de chasser le sous-développement, le chômage massif et la pauvreté des ménages.
(Suite de cet article la semaine prochaine)
Nous abordons dans cette chronique la crise la plus importante et la plus urgente de notre pays, à savoir, la question du chômage et sa résolution à court et moyen terme. Sa guérison, c’est l’industrialisation. Car l’Industrialisation est la seule et unique voie qui conduit un pays sous-développé, au développement. Malheureusement, depuis l’indépendance, ce n’est pas l’industrialisation fondée sur la fabrication des biens d’équipement, des machines et des appareils que nous observons en Côte d’Ivoire. Au soir de tous ces bruits nous retomberons sur la triste réalité du sous-développement durable qui nous attend. Que dire du miracle ivoirien du Président Félix Houphouët-Boigny qui, n’ayant pas adopté le chemin scientifique du développement qui passe par l’industrialisation, s’est évanoui après les clameurs de la propagande et du culte de la personnalité. Concernant le taux de croissance qui avoisinerait les deux chiffres, notre pays en a l’habitude. La Côte d’Ivoire de 1950 à 1965, avait réalisé un taux de croissance moyen de 11%. Et aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara frôle les 10%. Mais le critère du taux de croissance ne signifie pas que l’on est sur la bonne voie de l’industrialisation et du développement du pays. Et à plus forte raison de la création d’emplois
LE DEVELOPPEMENT, C’EST LA SCIENCE DE L’INDUSTRIALISATION
Dans la chronique de la semaine dernière, j’exposais ‘’mes graves inquiétudes sur la question du chômage dans notre pays’’. A cet effet, j’annonçais les résultats de la quatrième Conférence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan qui informait la nation ivoirienne et la communauté internationale. Le Premier ministre a livré que la Côte d’Ivoire avait créé, pendant les quatre dernières années, deux cent soixante-dix-huit mille (278 000) emplois répartis comme suit : deux cent trente-sept mille emplois (237 000) du secteur privé et quarante et un mille emplois (41 000) du secteur public. Alors, je me suis amusé à faire une analyse quantitative et qualitative pour dire qu’à ce rythme, ce sont soixante-neuf mille cinq cent emplois créés annuellement. Et une confrontation de cette capacité annuelle de création d’emplois (69500) et de la demande massive de dix millions d’emplois du stock des demandeurs d’emplois du pays, ne s’équilibrerait qu’après 144 années. Au plan qualitatif, avec cinq cent nouveaux demandeurs d’emplois qui sortent de nos écoles et de nos universités chaque année, ce sont mille quatre cent nouveaux chômeurs que le pays fabrique chaque jour qui passe. La conclusion serait tout logiquement : « Chômeur, pour ton emploi, l’émergence à l’horizon 2159 ». Le dernier chômeur ne trouverait donc son salut qu’après un rendez-vous de 144 années. A cette date, il n’y a aura plus un seul de nos dix millions de chômeurs actuels en vie. Ils seront tous morts. Le pays les aura suicidés. Pourquoi un pays peut-il accepter de suicider ses fils et ses filles, quand il dispose de la solution scientifique de l’industrialisation ‘’glocale’’ endogène sur place, pour éviter un tel suicide ? Est-ce par méchanceté ou par indifférence ? Est-ce par égoïsme ou par incompétence ? Et notre jeunesse lettrée et diplômée qui serait près de sept millions dans ce lot de dix millions de chômeurs et de chômeurs déguisés, que pense-t-elle de son triste et meurtrier suicide? Et la société ivoirienne, quel avenir pensait-elle réserver à ses fils et à ses filles lettrés et diplômés qu’elle a formée à grand frais? Et pourquoi le chômage de dix millions d’Ivoiriens et d’Ivoiriennes ne préoccupe personne ? Vu l’importance et l’urgence de la question du chômage des jeunes, pourquoi le Gouvernement ne décrète-t-il pas le chômage comme une cause nationale ? Nos chefs traditionnels, nos religieux, notre société civile et nos politiques, nos ménages, voient-ils le sort dans lequel nous les adultes, avons jeté notre jeunesse, nos enfants ? La politique de l’autruche qui cache sa tête dans le sable pour ne pas voir son le chasseur qui va la tuer, ne saurait perdurer. Il nous faut être responsable et ouvrir grandement les yeux pour voir la souffrance de notre jeunesse oisive. Il nous faut largement ouvrir les oreilles, pour entendre les cris de détresse de notre jeunesse lettrée et diplômée demandeuse d’emplois abandonnée à la misère sociale depuis des décennies. Il nous faut ouvrir la bouche, non pour chanter pour très peu, mais pour parler des vrais problèmes d’intérêt national qui détruisent la nation, qui fracturent la nation en richissimes qui peuvent se permettre toutes les extravagances et en pauvres qui ne sont mêmes pas capables de s’offrir un repas par jour.
LE PAYS NE DOIT PAS SUICIDER SES DIX MILLIONS DE CHOMEURS
La question des dix millions de chômeurs et de chômeurs déguisés, me préoccupe particulièrement parce que je vis cette misère sociale avec les six mille jeunes diplômés demandeurs d’emplois que j’ai formés à crédit pour être formateurs des formateurs dans le cadre de la formation du capital humain préalable à l’industrialisation. Je vis avec eux, chaque jour, le déchirement et leurs souffrances. Et quand bien-même, leur formation est payée, ces jeunes diplômés éprouvaient les pires difficultés à terminer les formations. Tous simplement, parce que le transport de trois semaines de formation n’est pas assuré. Je vis aussi cette même souffrance insupportable avec les femmes analphabètes que nos écoles de développement alphabétisent. Bien que désireuses de se former, elles sont des centaines qui abandonnent les formations parce qu’elles sont pauvres et incapables de disposer de 1000 FCFA par mois pour payer leur formation pendant dix mois que dure leur formation. En conclusion, j’en appelle à la nouvelle conscience nationale humaniste de tous les Ivoiriens et de toutes les Ivoiriennes pour que chacun voit à sa juste valeur, l’importance et l’urgence de la question du chômage et de la pauvreté en Côte d’Ivoire. Et que chacun embrasse le seul programme de l’industrialisation ‘’glocale’’ endogène africaine du PPDGA, parce que l’industrialisation est la seule et unique voie qui permet à un pays sous-développé, de se développer, de chasser le sous-développement, le chômage massif et la pauvreté des ménages.
(Suite de cet article la semaine prochaine)