Pepe Mujica de son vrai nom Jose Alberto Mujica est né en mars 1935. Cet ancien guérillero est devenu en novembre 2009 président de la République d’Uruguay après un parcours semé d’embûches. Il est d’après les médias « le président le plus populaire du monde ». Dans un monde où l’accès à de hautes fonctions administratives et politiques offre un statut exceptionnel avec tous les avantages que celles-ci charrient, son exemple mérite d’être relevé. Au terme de son mandat à 79 ans, Pepe Mujica, comme l’appellent ses concitoyens,reçoit de ceux-ci un hommage populaire rarissime dans le monde. Pourquoi ? Retour sur la vie d’un militant politique hors pair.
Avant tout, il est important d’explorer la trajectoire politique de Pepe Mujica. Fleuriste de profession et militant d’extrême gauche, son engagement l’a poussé à prendre les armes,contre la dictature militaire alors en place en Uruguay. Au sein du Mouvement de libération nationale-Tupamoro (Mln-T), une guérilla urbaine active dans les années 1970-1980. Il est arrêté en 1973 et détenu pendant 12 ans. Au cours desquels, il est torturé 2 ans durant au fond d’un puits. N’ayant alors comme compagnons qu’une grenouille et des rats avec lesquels il partage des quignons de pain. Devenu presque fou,il est interné dans un asile psychiatrique où il n’eut son salut que grâce à l’autorisation de « lire des ouvrages scientifiques et d’écrire ».
Libéré en 1985, il ne renonce pas à sa vie militante et politique. Il participe à la création du Mouvement de participation populaire (Mpp) avec le Mln-T, une coalition qui l’aidera à accéder à la magistrature suprême des années après. Il est élu sénateur et nommé ministre de l’Agriculture entre 2005 et 2008.Il devient président en 2009 avec 52% des voix. Aujourd’hui, l’Uruguay est l’un des pays les plus stables et prospères de l’Amérique latine. Quelles sont donc les qualités dont a fait montre Pepe Munija et qui fait de lui le président « le plus célèbre du monde ? »
Premièrement, sa fidélité à ses idées de gauche. A savoir, son sens du partage et de solidarité avec les plus pauvres ainsi que son attachement à la liberté.Sur ses 9000 euros de salaire, 8000 étaient redistribués aux organisations caritatives en vue d’aider les plus pauvres. Une attitude normale pour une personne qui a été réduite durant des années à la plus basse expression de son humanité au point de partager sa vie avec une grenouille et des rats.
Deuxièmement, son attitude humble et distante vis-à-vis du faste et du protocole de la fonction présidentielle. En effet, même devenu président de la république, il a continué à vivre dans sa ferme,se déplaçant dans une vieille coccinelle, propriétés de son épouse, une ancienne guérillero comme lui ; en partageant son quotidien avec ses voisins, flanqué de seulement 2 policiers comme gardes. Ce qui pourrait apparaître comme un conte de fée est pourtant une réalité. Voici comment il justifie cette attitude : « il y a une image de ce qu’est un président que je n’ai jamais acceptée. J’ai essayé de la changer et de la rendre la plus républicaine possible : un président est un être humain comme les autres et doit être considéré comme tel. Je n’adhère pas à l’aspect d’échange féodal et monarchique qu’on a intégré aux présidences contemporaines. Cà, je pense l’avoir reçu. » Puis d’ajouter : « j’ai toujours vécu comme ça, la plupart de ma vie. Je peux vivre avec ce que j’ai. »
Troisièmement, il y a son indifférence vis-à-vis de la société de consommation qui fascine et régente le monde. Sa démarche, tient à démontrer qu’on peut vivre avec peu de ressources. Prenant ainsi à contre-piedla vision sociétale consumériste, voilà ce qu’il dit de la sienne: « On m’appelle le président le plus pauvre. Les pauvres sont ceux qui travaillent uniquement pour avoir un style de vie dépensier, et qui en veulent toujours. C’est une question de liberté. Si vous n’avez pas beaucoup de possession, vous n’avez pas besoin de travailler comme un esclave toute votre vie pour les soutenir et vous avez tout le temps pour vous-même. »
Quatrièmement, son opinion sur la guerre. En effet, bien qu’ayant été guérillero,il déteste pourtant la guerre. Il nous démontre qu’il y a un temps pour guerroyer et un temps pour faire la paix. Car, dit-il : « la guerre est un recours barbare, préhistorique. Quelle que soit la guerre, ce sont toujours les mêmes qui paient le prix, les plus faibles. » Une belle leçon de la nécessité de la paix à tous et aux dirigeants du monde. Qui a d’ailleurs guidé sa diplomatie et l’a aidé à positionner l’Uruguay sur l’échiquier régional et mondial.
Cinquièmement, bien qu’athée il ne garde pourtant pas moins une bonne opinion de la religion. A ce propos, au sortir d’une rencontre avec le pape voici ce qu’il affirme : « l’une des leçons que la douleur m’a apprise c’est que la religion aide celui qui a la foi, à bien mourir. Et ça, c’est une aide précieuse. Je ne suis pas croyant, mais j’ai un respect pour la religion. »
Sixièmement, Pepe Mujica « voit la vie comme un militantisme.» A ce propos, il dit ceci : « Vivre c’est laisser certaines choses derrière soi et avancer vers d’autres. Moi, je suis un militant, un vieux militant. Je vois la vie comme un militantisme (...) Cela vaut la peine de vivre intensément. Tu peux tomber une, deux, trois, quatre fois. Mais souviens-toi que tu peux te relever et recommencer. Les battus sont ceux qui cessent de lutter. Les morts sont ceux qui ne luttent pas pour vivre. » C’est dire que chaque être humain doit donner un sens à son passage sur terre, en militant pour des causes nobles.Qui contribuent à rendre le monde meilleur pour la majorité.
Nurudine OYEWOLE
Avant tout, il est important d’explorer la trajectoire politique de Pepe Mujica. Fleuriste de profession et militant d’extrême gauche, son engagement l’a poussé à prendre les armes,contre la dictature militaire alors en place en Uruguay. Au sein du Mouvement de libération nationale-Tupamoro (Mln-T), une guérilla urbaine active dans les années 1970-1980. Il est arrêté en 1973 et détenu pendant 12 ans. Au cours desquels, il est torturé 2 ans durant au fond d’un puits. N’ayant alors comme compagnons qu’une grenouille et des rats avec lesquels il partage des quignons de pain. Devenu presque fou,il est interné dans un asile psychiatrique où il n’eut son salut que grâce à l’autorisation de « lire des ouvrages scientifiques et d’écrire ».
Libéré en 1985, il ne renonce pas à sa vie militante et politique. Il participe à la création du Mouvement de participation populaire (Mpp) avec le Mln-T, une coalition qui l’aidera à accéder à la magistrature suprême des années après. Il est élu sénateur et nommé ministre de l’Agriculture entre 2005 et 2008.Il devient président en 2009 avec 52% des voix. Aujourd’hui, l’Uruguay est l’un des pays les plus stables et prospères de l’Amérique latine. Quelles sont donc les qualités dont a fait montre Pepe Munija et qui fait de lui le président « le plus célèbre du monde ? »
Premièrement, sa fidélité à ses idées de gauche. A savoir, son sens du partage et de solidarité avec les plus pauvres ainsi que son attachement à la liberté.Sur ses 9000 euros de salaire, 8000 étaient redistribués aux organisations caritatives en vue d’aider les plus pauvres. Une attitude normale pour une personne qui a été réduite durant des années à la plus basse expression de son humanité au point de partager sa vie avec une grenouille et des rats.
Deuxièmement, son attitude humble et distante vis-à-vis du faste et du protocole de la fonction présidentielle. En effet, même devenu président de la république, il a continué à vivre dans sa ferme,se déplaçant dans une vieille coccinelle, propriétés de son épouse, une ancienne guérillero comme lui ; en partageant son quotidien avec ses voisins, flanqué de seulement 2 policiers comme gardes. Ce qui pourrait apparaître comme un conte de fée est pourtant une réalité. Voici comment il justifie cette attitude : « il y a une image de ce qu’est un président que je n’ai jamais acceptée. J’ai essayé de la changer et de la rendre la plus républicaine possible : un président est un être humain comme les autres et doit être considéré comme tel. Je n’adhère pas à l’aspect d’échange féodal et monarchique qu’on a intégré aux présidences contemporaines. Cà, je pense l’avoir reçu. » Puis d’ajouter : « j’ai toujours vécu comme ça, la plupart de ma vie. Je peux vivre avec ce que j’ai. »
Troisièmement, il y a son indifférence vis-à-vis de la société de consommation qui fascine et régente le monde. Sa démarche, tient à démontrer qu’on peut vivre avec peu de ressources. Prenant ainsi à contre-piedla vision sociétale consumériste, voilà ce qu’il dit de la sienne: « On m’appelle le président le plus pauvre. Les pauvres sont ceux qui travaillent uniquement pour avoir un style de vie dépensier, et qui en veulent toujours. C’est une question de liberté. Si vous n’avez pas beaucoup de possession, vous n’avez pas besoin de travailler comme un esclave toute votre vie pour les soutenir et vous avez tout le temps pour vous-même. »
Quatrièmement, son opinion sur la guerre. En effet, bien qu’ayant été guérillero,il déteste pourtant la guerre. Il nous démontre qu’il y a un temps pour guerroyer et un temps pour faire la paix. Car, dit-il : « la guerre est un recours barbare, préhistorique. Quelle que soit la guerre, ce sont toujours les mêmes qui paient le prix, les plus faibles. » Une belle leçon de la nécessité de la paix à tous et aux dirigeants du monde. Qui a d’ailleurs guidé sa diplomatie et l’a aidé à positionner l’Uruguay sur l’échiquier régional et mondial.
Cinquièmement, bien qu’athée il ne garde pourtant pas moins une bonne opinion de la religion. A ce propos, au sortir d’une rencontre avec le pape voici ce qu’il affirme : « l’une des leçons que la douleur m’a apprise c’est que la religion aide celui qui a la foi, à bien mourir. Et ça, c’est une aide précieuse. Je ne suis pas croyant, mais j’ai un respect pour la religion. »
Sixièmement, Pepe Mujica « voit la vie comme un militantisme.» A ce propos, il dit ceci : « Vivre c’est laisser certaines choses derrière soi et avancer vers d’autres. Moi, je suis un militant, un vieux militant. Je vois la vie comme un militantisme (...) Cela vaut la peine de vivre intensément. Tu peux tomber une, deux, trois, quatre fois. Mais souviens-toi que tu peux te relever et recommencer. Les battus sont ceux qui cessent de lutter. Les morts sont ceux qui ne luttent pas pour vivre. » C’est dire que chaque être humain doit donner un sens à son passage sur terre, en militant pour des causes nobles.Qui contribuent à rendre le monde meilleur pour la majorité.
Nurudine OYEWOLE
