Abdoulaye Mar Dièye, directeur régional du Bureau Afrique du PNUD est à Abidjan depuis le lundi 16 mars 2015 en vue de participer à la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui s’ouvre ce matin, en présence du Président Alassane Ouattara et de certains chefs d’Etats africains. Au terme d’un entretien avec le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement dans le cadre des préparatifs de cette conférence, Abdoulaye Mar Dièye a expliqué ce qu’il entend par la notion d’émergence et comment celle-ci peut profiter aux populations des pays africains : «L’émergence, c’est une façon de transformer l’essai que l’Afrique est en train de réaliser en matière de croissance économique. Il y a quinze ans, la croissance économique était forte, mais nous pensons que ce n’est pas suffisant. Il faut aller vers une croissance à deux chiffres et l’objet de cette conférence, c’est de voir comment transformer les économies pour avoir cette croissance à deux chiffres. La croissance économique n’est pas suffisante pour avoir un impact sur le social et sur le développement humain. Il faudrait que les fruits de la croissance soient partagés par tous et partout. Accélérer la croissance économique de sorte qu’elle puisse avoir un impact durable et massif. Le développement, tel est l’objectif de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique». Pendant trois jours, experts des finances, académiciens et personnalités venus d’une trentaine de pays à travers le monde, réfléchiront et feront des propositions en vue de réduire tous les facteurs bloquant un partage équitable et inclusif des richesses entre les populations du continent africains. Dans cette optique, Abdoulaye Mar Dièye a souhaité que les Etats africains diversifient leurs économies afin d’éviter d’être une proie facile de la conjoncture : «Il faut s’assurer que nos économies sont transformées de façon structurelles et diversifiées. Très souvent, beaucoup de nos économies sont unipolaires, c’est-à-dire basées sur un ou deux produits et dès qu’il y a un retournement de conjoncture sur le plan international, nous subissons les contre-coups. Il faut donc diversifier nos économies et monter dans la chaine de valeurs pour que nous ayons des économies plus résilientes et solides. Ce sera l’une de nos récommandations».
Olivier Dion
Olivier Dion