L’initiation au Tchologo est au centre du dernier livre pour enfant de Fatou Kéïta. Mardi, à la cérémonie de dédicace, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a pris position pour les écrivains.
L’annonce est solennelle. D’une voix engorgée et posée, Fatou Kéïta, écrivaine, déclare : « j’ai décidé de procéder à une profonde reconversion. J’ai choisi de devenir footballeur professionnel». L’annonce arrache le sourire au public, « une folie rêveuse », qui dénonce le peu d’intérêt accordé à l’activité d’écriture en Côte d’Ivoire, surtout celle destinée aux enfants. Ce mardi à l’Assemblée nationale au Plateau, l’auteure a procédé à la dédicace de son livre : « A l’école du Tchologo », ed. Nei-Ceda, 2014, Collection Cultures d’Afrique ; illustrations, Justin Oussou. Ce, en présence du président de cette institution, Guillaume Soro. Le chef du Parlement, dans sa déclaration, s’est appesanti sur la situation des écrivains ivoiriens. « Je sais bien que le monde du livre a des difficultés. La semaine dernière, j’étais avec le ministre de la Culture qui évoquait tous les obstacles à avoir les ressources nécessaires pour développer des pans des activités de son ministère. C’est vrai que les autorités devraient de plus en plus s’intéresser aux écrivains », a-t-il recommandé. Il a rassuré celle qui est aussi sa collaboratrice et sa « tante », qu’elle est «un Eléphant écrivain ». A cet effet, il lui a réitéré sa disponibilité à l’accompagner. Il a regretté « la fâcheuse » façon de saluer les mérites des « héros nationaux » que lorsqu’ils ne sont plus.
« Cela devrait évoluer pour que nous puissions reconnaître les qualités, les compétences et le mérite de certains d’entre nous », a-t-il plaidé. A Fatou Kéïta, Guillaume Soro a fait cette adresse : « la reconnaissance la plus belle, la plus justifiée viendra de vos lecteurs ». D’où son encouragement à écrire aussi bien pour la Côte d’Ivoire que pour le monde. Pour la petite histoire, c’est en 2013, en mission à Ferké, que l’écrivaine assiste à la sortie de la 19e promotion du Tchologo. Un rite initiatique qui intervient tous les sept ans. Il est ouvert aux jeunes (garçons) forgerons. Un passage à l’âge adulte qui nécessite un séjour de trois dans le bois sacré. C’est convaincue que « les traditions dépeintes dans les livres ne s’éteignent jamais », qu’elle s’est engagée à diminuer « le stéréotype sur la culture africaine ». Cela, dès la tendre enfance. A travers le personnage de Yofolo qui s’inquiète pour son grand frère, Kidou, un tchélé (ndlr : initié du Tchologo), Fatou Kéïta ressort les valeurs humaines de cette initiation.
Sanou A.
L’annonce est solennelle. D’une voix engorgée et posée, Fatou Kéïta, écrivaine, déclare : « j’ai décidé de procéder à une profonde reconversion. J’ai choisi de devenir footballeur professionnel». L’annonce arrache le sourire au public, « une folie rêveuse », qui dénonce le peu d’intérêt accordé à l’activité d’écriture en Côte d’Ivoire, surtout celle destinée aux enfants. Ce mardi à l’Assemblée nationale au Plateau, l’auteure a procédé à la dédicace de son livre : « A l’école du Tchologo », ed. Nei-Ceda, 2014, Collection Cultures d’Afrique ; illustrations, Justin Oussou. Ce, en présence du président de cette institution, Guillaume Soro. Le chef du Parlement, dans sa déclaration, s’est appesanti sur la situation des écrivains ivoiriens. « Je sais bien que le monde du livre a des difficultés. La semaine dernière, j’étais avec le ministre de la Culture qui évoquait tous les obstacles à avoir les ressources nécessaires pour développer des pans des activités de son ministère. C’est vrai que les autorités devraient de plus en plus s’intéresser aux écrivains », a-t-il recommandé. Il a rassuré celle qui est aussi sa collaboratrice et sa « tante », qu’elle est «un Eléphant écrivain ». A cet effet, il lui a réitéré sa disponibilité à l’accompagner. Il a regretté « la fâcheuse » façon de saluer les mérites des « héros nationaux » que lorsqu’ils ne sont plus.
« Cela devrait évoluer pour que nous puissions reconnaître les qualités, les compétences et le mérite de certains d’entre nous », a-t-il plaidé. A Fatou Kéïta, Guillaume Soro a fait cette adresse : « la reconnaissance la plus belle, la plus justifiée viendra de vos lecteurs ». D’où son encouragement à écrire aussi bien pour la Côte d’Ivoire que pour le monde. Pour la petite histoire, c’est en 2013, en mission à Ferké, que l’écrivaine assiste à la sortie de la 19e promotion du Tchologo. Un rite initiatique qui intervient tous les sept ans. Il est ouvert aux jeunes (garçons) forgerons. Un passage à l’âge adulte qui nécessite un séjour de trois dans le bois sacré. C’est convaincue que « les traditions dépeintes dans les livres ne s’éteignent jamais », qu’elle s’est engagée à diminuer « le stéréotype sur la culture africaine ». Cela, dès la tendre enfance. A travers le personnage de Yofolo qui s’inquiète pour son grand frère, Kidou, un tchélé (ndlr : initié du Tchologo), Fatou Kéïta ressort les valeurs humaines de cette initiation.
Sanou A.