Le cinéma ivoirien n’existe plus, après l’incroyable épopée de Désiré Ecaré, Timité Bassori, Henri Duparc, Gnoan M’balla ou Karamoko Lanciné Fadiga. Ces éminents noms du cinéma ont fait honneur au 7ème art en Côte d’Ivoire. Ils ont puissamment absorbé les différentes productions du cinéma à Abidjan, Bouaké ou Yamoussoukro. Aujourd’hui, vu de près, on ne voit plus de films d’acteurs ivoiriens, très connus. Les salles de cinéma ‘’Le Paris’’, ‘’Les Studios’’, ‘’Lux, Vox’’, ‘’Alhakbar’’ ne vivent plus. Les films ivoiriens, mêmes s’ils existent, ne sont pas bien “tournés’’, et les sujets traités, sont mal adaptés à l’état d’esprit des cinéphiles. Aujourd’hui, il n’y a que des films de consommation, où le besoin d’écrire un scénario vrai s’éloigne. Les films ivoiriens actuels que le téléspectateur “absorbe’’ font penser à des scènes de théâtre populaire. Le traitement des sujets est surtout fait par des humoristes. Et dans la grisaille, le téléspectateur ne fait plus la différence entre les acteurs et le sujet traité. Aucun film actuel ne pose de débat, et ne pousse à la réflexion. On regrette Henri Duparc, Désiré Ecaré, Timité Bassori, Karamoko Lanciné Fadiga qui ont tenté à l’époque, d’informer les cinéphiles. Et quand ces réalisateurs et acteurs produisaient un film, vu le contenu suffisamment traité, le cinéphile restait songeur. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de cinéma ivoirien. Et dans le futur, on ne voit rien venir. Ce qui, au premier abord semble vrai, les films ivoiriens étaient au Fespaco à Ouaga, avec le ministre de la Culture M. Maurice Bandama. Mais les Ivoiriens n’ont rien vu lors de la proclamation des résultats. Sans doute, les films ivoiriens manquent, aujourd’hui, d’ampleur, de chic, d’attitude professionnelle. Voilà en clair d’où vient l’échec du cinéma ivoirien, et son mauvais “classement’’ au dernier Fespaco de Ouaga au Burkina Faso.
Ben Ismaël
Ben Ismaël