Seul un strict respect des normes internationales en matière de droits de l’homme garantira le succès des stratégies mondiales antiterroristes, ont déclaré jeudi deux experts des droits de l’homme des Nations Unies.
« De la même façon que nous condamnons le terrorisme, en particulier à un moment où la communauté internationale réaffirme son engagement sans réserve pour le combattre, nous devons exiger que les droits humains soient respectés dans le cadre d’un tel défi », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies actuel sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Ben Emmerson, et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de religion ou de conviction, Heiner Bielefeldt, dans un communiqué de presse.
Se référant à la récente attaque terroriste contre l’Université de Garissa, au Kenya, dans laquelle au moins 147 étudiants et enseignants ont été tués, les deux experts ont déclaré que l’incident a démontré une fois de plus « l’urgente nécessité de repenser les réponses antiterroristes, fondées sur la stricte application de la loi et la force militaire », ajoutant qu’il était nécessaire pour les Etats membres de prendre « plus au sérieux » la dimension non-religieuse du terrorisme.
« Cela est particulièrement vrai lorsqu’ils sont confrontés à des défis tels que les conflits armés, la mauvaise gouvernance, la dégradation environnementale, les corruptions endémiques, les héritages historiques complexes d’un pays, l’extrême pauvreté, la discrimination sociale, culturelle, économique et politique, ainsi que la marginalisation d’une grande partie de la population, ou des périodes prolongées d’effondrement de l’État », ont ajouté les experts.
Ces circonstances, ont-ils poursuivi, fournissent « un terreau fertile pour le recrutement » aux mouvements extrémistes qui promettent à leurs fidèles une un changement du statu quo, mais ont recours à des moyens « inacceptables » pour atteindre leurs objectifs.
« En promouvant activement et en protégeant les droits humains, les Etats contribuent à la prévention du terrorisme dans un effort pour s’attaquer à ses causes profondes et aux facteurs de risque », ont ajouté M. Emmerson et M. Bielefeldt. « Ce n’est pas uniquement une question de légitimité ; c’est aussi une question d’efficacité de la prévention ».
Si les deux experts ont encouragé les Etats à reconnaitre la souffrance des victimes d’actes terroristes et à en assumer la responsabilité, ils ont cependant averti que la souffrance des victimes ne devrait jamais être instrumentalisée à mauvais escient, comme un prétexte pour nier les droits humains des personnes soupçonnées de terrorisme.
« Cela ajoute au cercle vicieux du terrorisme en contribuant à la déshumanisation des victimes du terrorisme », les experts indépendants ont conclu. « Le véritable respect de l’humanité des victimes exige que la protection des droits de l’homme ne soit pas invoquée pour restreindre les droits humains ».
« De la même façon que nous condamnons le terrorisme, en particulier à un moment où la communauté internationale réaffirme son engagement sans réserve pour le combattre, nous devons exiger que les droits humains soient respectés dans le cadre d’un tel défi », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies actuel sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Ben Emmerson, et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de religion ou de conviction, Heiner Bielefeldt, dans un communiqué de presse.
Se référant à la récente attaque terroriste contre l’Université de Garissa, au Kenya, dans laquelle au moins 147 étudiants et enseignants ont été tués, les deux experts ont déclaré que l’incident a démontré une fois de plus « l’urgente nécessité de repenser les réponses antiterroristes, fondées sur la stricte application de la loi et la force militaire », ajoutant qu’il était nécessaire pour les Etats membres de prendre « plus au sérieux » la dimension non-religieuse du terrorisme.
« Cela est particulièrement vrai lorsqu’ils sont confrontés à des défis tels que les conflits armés, la mauvaise gouvernance, la dégradation environnementale, les corruptions endémiques, les héritages historiques complexes d’un pays, l’extrême pauvreté, la discrimination sociale, culturelle, économique et politique, ainsi que la marginalisation d’une grande partie de la population, ou des périodes prolongées d’effondrement de l’État », ont ajouté les experts.
Ces circonstances, ont-ils poursuivi, fournissent « un terreau fertile pour le recrutement » aux mouvements extrémistes qui promettent à leurs fidèles une un changement du statu quo, mais ont recours à des moyens « inacceptables » pour atteindre leurs objectifs.
« En promouvant activement et en protégeant les droits humains, les Etats contribuent à la prévention du terrorisme dans un effort pour s’attaquer à ses causes profondes et aux facteurs de risque », ont ajouté M. Emmerson et M. Bielefeldt. « Ce n’est pas uniquement une question de légitimité ; c’est aussi une question d’efficacité de la prévention ».
Si les deux experts ont encouragé les Etats à reconnaitre la souffrance des victimes d’actes terroristes et à en assumer la responsabilité, ils ont cependant averti que la souffrance des victimes ne devrait jamais être instrumentalisée à mauvais escient, comme un prétexte pour nier les droits humains des personnes soupçonnées de terrorisme.
« Cela ajoute au cercle vicieux du terrorisme en contribuant à la déshumanisation des victimes du terrorisme », les experts indépendants ont conclu. « Le véritable respect de l’humanité des victimes exige que la protection des droits de l’homme ne soit pas invoquée pour restreindre les droits humains ».