Abidjan - Un groupe d’experts de l’ONU a condamné, jeudi, les violences au Burundi et a exhorté les autorités à respecter les droits de l’homme, y compris la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique.
Selon un communiqué des Nations Unies, ils ont également demandé qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée sur les violations des droits humains commises afin que les auteurs soient traduits en justice.
Au cours des derniers jours, le Burundi a subi une vague de morts violentes, d’arrestations arbitraires et d’intimidation, y compris contre des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que la fermeture de médias. Ceci se serait produit dans le contexte de manifestations pacifiques contre la candidature du président sortant, Pierre Nkurunziza pour briguer un troisième mandat présidentiel.
En réponse, les forces de sécurité auraient violemment réprimé les manifestants avec des armes à feux à balles réelles, des grenades et des gaz lacrymogènes. Les récentes informations indiquent que l’internet serait bloqué dans le pays.
« Nous exhortons toutes les parties à résoudre leurs différends par le dialogue, à éviter d’utiliser un langage incendiaire ou des discours haineux, et à renoncer à la violence. Cet appel est également fait aux différentes parties des forces de sécurité du pays, lesquels doivent remplir leur fonctions d’une manière non partisane », ont souligné les experts internationaux.
« Les événements troublants de ces derniers jours devraient également être considérés en prenant compte du rôle croissant joué par des milices de jeunes depuis plus d’une année. Les actions de harcèlement, d’intimidation et de violence d’une de ces milices – les Imbonerakure – sont ouvertement cautionnées par le parti au pouvoir. Nous exhortons les autorités à intervenir pour faire cesser ces activités. Les milices, quel que soit leur bord, devraient être immédiatement désarmées », ont indiqué les experts indépendants.
« Un processus électoral qui manque de crédibilité, et encore plus qui déclenche la violence, est un énorme revers pour le Burundi », ont-ils souligné.
Le Burundi a pris des mesures importantes pour préserver la paix depuis l’Accord d’Arusha en 2000 et en particulier depuis l’adoption de la Constitution de 2005 qui institutionnalise un accord de partage du pouvoir entre les groupes ethniques.
Cela a considérablement contribué à la transformation des relations entre les différentes communautés au Burundi. Les efforts importants en vue de la démobilisation et la réinsertion, combinés à une représentation ethnique convenu dans toutes les institutions officielles, y compris dans le secteur de la sécurité, ont permis au pays d’assurer une certaine stabilité depuis 2009.
« Ces progrès importants réalisés au cours des 15 dernières années risquent d’être compromis si les autorités choisissent de ne pas prendre les mesures nécessaires pour empêcher de nouvelles violations. Ceci principalement implique de rompre la ‘tradition d’impunité’ qui règne dans le pays depuis trop longtemps », ont mis en garde les experts.
«Dans une société qui a été témoin des cycles de violence récurrente à une échelle massive pour près de 50 ans, et pour lesquels les victimes n’ont reçu aucune réparation ou recours pour les violations subies, personne ne peut se permettre qu’éclate un nouveau conflit », ont-ils conclu.
Ces experts sont Mads Andenas, Président-Rapporteur du Groupe de travail sur la détention arbitraire; Pablo de Greiff, Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition; Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme; Christof Heynes, Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires; David Kaye, Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression; Maina Kiai, Rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et d’association.
cmas
Selon un communiqué des Nations Unies, ils ont également demandé qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée sur les violations des droits humains commises afin que les auteurs soient traduits en justice.
Au cours des derniers jours, le Burundi a subi une vague de morts violentes, d’arrestations arbitraires et d’intimidation, y compris contre des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que la fermeture de médias. Ceci se serait produit dans le contexte de manifestations pacifiques contre la candidature du président sortant, Pierre Nkurunziza pour briguer un troisième mandat présidentiel.
En réponse, les forces de sécurité auraient violemment réprimé les manifestants avec des armes à feux à balles réelles, des grenades et des gaz lacrymogènes. Les récentes informations indiquent que l’internet serait bloqué dans le pays.
« Nous exhortons toutes les parties à résoudre leurs différends par le dialogue, à éviter d’utiliser un langage incendiaire ou des discours haineux, et à renoncer à la violence. Cet appel est également fait aux différentes parties des forces de sécurité du pays, lesquels doivent remplir leur fonctions d’une manière non partisane », ont souligné les experts internationaux.
« Les événements troublants de ces derniers jours devraient également être considérés en prenant compte du rôle croissant joué par des milices de jeunes depuis plus d’une année. Les actions de harcèlement, d’intimidation et de violence d’une de ces milices – les Imbonerakure – sont ouvertement cautionnées par le parti au pouvoir. Nous exhortons les autorités à intervenir pour faire cesser ces activités. Les milices, quel que soit leur bord, devraient être immédiatement désarmées », ont indiqué les experts indépendants.
« Un processus électoral qui manque de crédibilité, et encore plus qui déclenche la violence, est un énorme revers pour le Burundi », ont-ils souligné.
Le Burundi a pris des mesures importantes pour préserver la paix depuis l’Accord d’Arusha en 2000 et en particulier depuis l’adoption de la Constitution de 2005 qui institutionnalise un accord de partage du pouvoir entre les groupes ethniques.
Cela a considérablement contribué à la transformation des relations entre les différentes communautés au Burundi. Les efforts importants en vue de la démobilisation et la réinsertion, combinés à une représentation ethnique convenu dans toutes les institutions officielles, y compris dans le secteur de la sécurité, ont permis au pays d’assurer une certaine stabilité depuis 2009.
« Ces progrès importants réalisés au cours des 15 dernières années risquent d’être compromis si les autorités choisissent de ne pas prendre les mesures nécessaires pour empêcher de nouvelles violations. Ceci principalement implique de rompre la ‘tradition d’impunité’ qui règne dans le pays depuis trop longtemps », ont mis en garde les experts.
«Dans une société qui a été témoin des cycles de violence récurrente à une échelle massive pour près de 50 ans, et pour lesquels les victimes n’ont reçu aucune réparation ou recours pour les violations subies, personne ne peut se permettre qu’éclate un nouveau conflit », ont-ils conclu.
Ces experts sont Mads Andenas, Président-Rapporteur du Groupe de travail sur la détention arbitraire; Pablo de Greiff, Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition; Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme; Christof Heynes, Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires; David Kaye, Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression; Maina Kiai, Rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et d’association.
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