Parmi les nombreuses résolutions qui ont été prises le vendredi 1er mai dernier, à la Bourse du Travail à Treichville, lors de la commémoration de la fête du travail, il y a celle relative à la pauvreté des ivoiriens. L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) a dénoncé et déploré que la pauvreté des ivoiriens ait atteint aujourd’hui le seuil critique de 50%. Sans que des mesures urgentes et vigoureuses ne soient prises pour réduire cette pauvreté grandissante, par le gouvernement. Pour cette centrale syndicale, 50% des ivoiriens vivent avec un dollar US par jour. La résolution relative à la cherté de la vie, qui a été lue dans le vaste auditorium de la Bourse du Travail, pris d’assaut par des milliers de travailleurs, a relevé un libertinage sans nom des prix des denrées de grande consommation, le coût élevé de la vie qui empêche les travailleurs d’épargner. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat, a été interpelé sur l’adoption d’un système performant de péréquation pour amortir les fluctuations des prix et de l’inflation. La baisse du prix des denrées de grande consommation, comme l’huile, l’eau, le carburant, le gaz, la viande … a été vivement souhaitée. Concernant la résolution relative à l’accès au logement, l’UGTCI dénonce l’inadaptation ou l’inexistence des financements locaux, les cautions et les loyers prohibitifs, insupportables pour les travailleurs moyens. Et surtout, l’inexistence de programmes immobiliers pour les économiquement faibles. Les autres résolutions sont relatives à la suppression des impôts sur les pensions de retraite, à la révision du statut général de la Fonction publique. La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) représentée à cette fête des travailleurs, a relevé qu’au delà des questions salariales, il y a d’autres défis à relever.
Charles Bédé
Charles Bédé