Abidjan - Une exposition internationale ou universelle est une manifestation thématique qui, quelque soit sa dénomination, fait l’inventaire des moyens issus du génie créateur de l’homme pour satisfaire les besoins d’une civilisation. Elle est dite universelle lorsque le monde entier y participe. Elle fait ressortir dans une ou plusieurs branches de l’activité humaine, les progrès réalisés et les perspectives d’avenir.
Bref historique
Au cours de leur histoire, vieille de plus de 150 ans, puisque la première exposition universelle a été organisée en 1851, à Londres, en Angleterre, à l’époque du libéralisme triomphant, les expositions ont toujours été un évènement fortement institutionnel, axé avant tout sur la participation des gouvernements et des institutions. Mais, en même temps, elles sont une occasion de divulgation et d’éducation, pour un très large public, contrairement aux foires et salons qui ont une vocation essentiellement commerciale, selon une documentation du ministère du commerce, de l'artisanat et de la promotion des PME.
Si le thème de l’exposition est d’inspiration philosophique, immense et complexe, car embrassant plusieurs branches des activités humaines, comme c’est l’Expo 2015, elle dure six (6) mois, et est dite exposition universelle enregistrée. Au contraire si le thème est limité à une seule branche ou secteur d’activité humaine, elle peut durer de trois (3) semaines à 3 mois et est dite exposition universelle reconnue.
La participation à une exposition se fait par voie diplomatique alors que l’inscription à participer à des foires et salons se fait directement par l’intéressé auprès de l’Organisateur.
L’organisation d’une exposition universelle est supervisée par le Bureau International des Expositions (BIE) dont le siège est à Paris, à l’instar de la l’Association Internationale des Fédérations de Football (FIFA), pour le football, et est régie par la Convention du 22 novembre 1928.
En effet, Paris a abrité trois expositions successives dont celle 1889, sur le thème « la Révolution », marquée par la construction de la Tour Eifel.
Importance
Cadre privilégié de comparaison des exploits techniques et technologiques des nations à l’origine, l’exposition internationale ou universelle est devenue aujourd’hui une plate forme de relations publiques destinée à montrer non seulement ce qu’un pays a en avantage comparatif, au niveau de ses potentialités économiques, commerciales, touristiques culturelles et sociales, en rapport avec le thème directeur, mais aussi à tirer le meilleur parti des atouts et opportunités d’investissement et d’affaires qui s’offrent à l’occasion des manifestations commerciales, séminaires, conférences et colloques organisés en marge.
En ce qui concerne l’Expo Milan 2015, particulièrement, elle veut réaliser de nouvelles idées pour la culture de l’alimentation de l’humanité sous le thème « Nourrir la planète, Energie pour la vie ».
Mais, ces objectifs ne peuvent être atteints sans la participation des peuples en provenance de toutes les nations, dans le but de proposer au monde entier, sous la forme de projets de société, les nouvelles idées nécessaires à l’évolution globale des problèmes qui concernent l’environnement de la nourriture à l’aube du 21e siècle.
C’est la raison majeure de l’assistance financière, matérielle et technique que les organisateurs apportent aux pays en développement invités à y participer, sachant leurs contraintes en la matière, afin de conférer le caractère universel à l’évènement.
Les grandes questions qui sont abordées à Milan2015 sont exprimées par les sous-thèmes suivants : la Sécurité alimentaire (la lutte contre la faim), en vue de faire face au paradoxe, grand et dramatique, qui marque notre époque.
Si d’une part, encore aujourd’hui, plus de 900 millions de personnes souffrent de la malnutrition et de la faim, autant d’êtres humains environ subissent les troubles causés par une alimentation excessive et désordonnée.
La sécurité alimentaire dans son acception de droit universel à l’accès à la nourriture est au cœur du débat mondial et se résume en une question fondamentale : comment garantir à tous, à tout moment, de la nourriture saine, correspondant aux goûts et aux traditions de chaque peuple, compatible avec les différents systèmes de production locale ?
Cette réflexion est d’autant plus urgente si l’on pense aux besoins alimentaires croissants déterminés par la croissance démographique, qui, inévitablement, pousse à rechercher les techniques et les méthodologies pour augmenter la production alimentaire et par conséquent, permettre l’accès universel à la nourriture.
Selon la déclaration de Rome au Sommet Mondial de l’Alimentation, en 1996, «la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».
La Salubrité des Aliments
La recherche de la qualité des aliments est l’objectif fondamental de la réponse aux besoins alimentaires de l’humanité.
La salubrité des aliments est obtenue grâce à des contrôles rigoureux des systèmes de production et à une connaissance de plus en plus approfondie du rapport entre la condition humaine et la nutrition.
Un fort engagement est nécessaire, au niveau mondial, pour favoriser la recherche, le débat et l’échange de projets et de modèles finalisés à l’obtention d’aliments de qualité dans chaque contexte et chaque tradition.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « le fait de pouvoir consommer des aliments sains a des effets bénéfiques sur la santé et constitue un droit fondamental ».
Une alimentation saine améliore la santé et la productivité, jette les bases du développement et contribue au recul de la pauvreté.
La Durabilité
Il est un acquis qui est universellement reconnu : c’est celui qui reconnaît les systèmes de production de la nourriture comme l’un des piliers essentiels de la durabilité, entendue avant tout comme une dimension de sauvegarde féconde des ressources naturelles. Par conséquent, si la durabilité est considérée à juste titre sous un jour qui inclut de plus en plus des dimensions sociales et économiques, il est tout aussi vrai que c’est dans le rapport entre nourriture, alimentation et environnement que se joue une partie décisive pour l’avenir de l’humanité.
Selon la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de juin 2012, « l’élimination de la pauvreté est le plus grand défi auquel le monde doit faire face aujourd’hui et un préalable indispensable au développement durable. Ainsi sommes-nous déterminés à affranchir d’urgence l’homme de la faim et de la pauvreté. Nous prenons de ce fait acte de la nécessité d’intégrer davantage les aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement durable à tous les niveaux et reconnaissons les liens qui existent entre ces divers aspects, de façon à assurer un développement durable dans toutes ces dimensions ».
Les aliments, paix et culture
Les thèmes liés à l’alimentation peuvent représenter une importante plateforme de dialogue pacifique entre les peuples et les gouvernements, en favorisant la promotion de toute forme de culture et de libre expression.
Selon la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de juin 2012 «Nous prenons acte de la diversité naturelle et culturelle du monde et toutes les civilisations peuvent contribuer au développement durable ».
Dans ce contexte, l’Expo Universelle de Milan 2015 se veut donc une exposition universelle d’un type nouveau en ce sens qu’au lieu de présenter ce que le progrès technique de l’humanité fait de mieux, à l’instar des précédentes expositions universelles organisées jusqu’en 1992, comme l’Expo Séville92, en Espagne, elle entend plutôt servir de forum unissant toutes les nations dans la recherche des voies et moyens menant à un développement durable de la planète autour des concepts de l’Agenda 21 de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992.
L’expérience de la Côte D’ivoire en matière de participations aux expositions universelles
L’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de participations aux expositions universelles s’est développée à travers ses participations à plusieurs évènements du genre dont la première a eu lieu à l’occasion de l’Exposition Universelle de Osaka, au Japon, en 1970 où la Côte d’Ivoire, à l’instar des pays développés, possédait un pavillon autonome.
Cette participation a été coordonnée techniquement par feu Monsieur Pierre BILLON, père de Monsieur Jean-Louis BILLON, l’actuel Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME.
Par la suite la Côte d’Ivoire a eu une participation active et remarquée aux Expositions Universelles suivantes, à savoir Expo Vancouver 86, au Canada, sur le thème « la Communication » ; Expo Seville92, en Espagne, sur le thème « la Découverte » ; Expo Hanovre 2000, en Allemagne, sur le thème « l’Homme, la Nature et la Technologie » ; Expo Aichi 2005, au Japon, sur le thème « la Sagesse de la Nature » ; Expo Shanghai 2010, en Chine, sur le thème : « Meilleure Ville, Meilleure vie ».
Le Processus de participation des pays en développement aux expositions universelles.
La participation aux expositions universelles a connu l’imposition des conditionnalités à l’éligibilité au bénéfice de l’assistance financière, matérielle et technique du pays organisateur, en relation avec le BIE auquel a adhéré la Côte d4ivoire en 2007.
Ces conditions ont été imposées notamment aux pays en développement, en 1996, à l’issue de l’Expo Séville 1992, marquée par la participation hors thème des pays africains exploitant l’espace thématique qui leur a été gracieusement octroyé, représentant 80% des surfaces offertes, à des fins exclusivement commerciales.
Ce processus suit la satisfaction entière, en accord avec l’organisateur, les étapes suivantes : l’accord de principe à donner, dès la réception, par voie diplomatique, de l’invitation à participer à l’Expo ;la confirmation officielle de la participation du gouvernement du pays invité, par voie diplomatique, au gouvernement du pays invitant ; le choix d’un des sous-thèmes qui sous-tendent le thème directeur ; l’exposé sur les raisons de ce choix ; la conception de la matérialisation de ce sous thème dans le stand ou le pavillon.
Il y a également l’attribution d’un espace au pavillon destiné aux pays en développement (la dimension de l’espace est fonction du contenu pertinent de l’exposition thématique conçue, qui doit couvrir 80% de la surface totale octroyée. Les 20% restants, étant réservés essentiellement à la commercialisation des articles de souvenirs dont la gamme, dans la limite de cinq à six produits, est autorisée par l’organisateur.
La construction de cet espace, aux frais de l’organisateur, est précédé d’un appel d’offres lancé par celui-ci à l’intention des prestataires par lui agrées ; la désignation d’un Commissaire Général pour le compte du pays élu, seule personne habilitée à signer le contrat de participation ; la formulation d’une requête au Gouvernement du pays organisateur pour la prise en charge des frais afférents à la participation du pays invité ; la participation du pays invité aux réunions de planifications et de renforcement des capacités de ses Représentants.
En outre, l’élaboration du projet de programme de la Journée Nationale du pays invité, en accord avec l’organisateur ; la désignation des encadreurs et des collaborateurs du Commissaire Général ; la signature du contrat de participation par lequel le pays invité s’engage, sous peine de représailles diplomatiques, à honorer tous ces devoirs et obligations , en vue de contribuer à garantir le succès de l’évènement ; le choix, le traitement et l’envoi à l’Expo des éléments de décoration, du stand ou pavillon ; l’achat et l’envoi à l’Expo des produits destinés à la vente, en qualité d’objets de souvenirs du pays exposant, à ses visiteurs éventuels ; la participation à un appel d’offres éventuel pour la gestion d’un module de restauration en faveur d’une communauté donnée; la réservation des opportunités de logement et d’hébergement ; l’envoi du projet de programme évènementiel, en accord avec l’organisateur ; l’envoi de la liste des membres de la délégation officielle ; etc.
La prise en charge de la participation des pays en développement
Le principe est que les pays développés se prennent entièrement en charge pour la construction de leur pavillon. A cet effet, il leur est alloué un espace sur lequel ils bénéficient d’un bail amphithéotique de 30 à 50 ans. Les pays émergents bénéficient d’une prise en charge à hauteur de 50% des frais afférents à la construction de leur pavillon.
Quant aux pays en développement dont fait partie la Côte d’Ivoire, ils sont pris en charge entièrement pour la construction de leur stand situé dans un pavillon qu’ils partagent en commun, dans les proportions octroyées, en fonction de la pertinence de leur exposé thématique proposé.
Toutefois, ils peuvent redimensionner l’espace qui leur est alloué officiellement par l’organisateur, en extension et en qualité, à leurs frais.
Dans le cas d’espèce, l’Expo Milan 2015 a innové en introduisant le concept de « Clusters » ou « Grappes », qui sont des espaces d’exposition créés pour rassembler dans le même projet architectural un grand nombre de pays centrés sur un thème prépondérant, tenant compte de leur avantage comparatif commun et représentatif.
Aussi l’espace réservé à notre pays est-il situé au « Cluster de Cacao» qu’il partagerait avec le Ghana, l’Equateur, la Trinidad et Tobago et la République Dominicaine.
Outre le stand ou le pavillon dont l’étendue des espaces, au cas d’espèce, varierait de 125 m² à 500m², aux coûts respectifs de 865.000Є à 3.630.000Є, l’exposition, universelle prend en charge les frais suivants : les frais de participation des Représentants officiels (Commissaire Général, Commissaire Général Adjoint, Directeur du Pavillon, Directeur du Pavillon Adjoint, Chargé du Stand Commercial, Chargé de Relations Publiques, etc.) aux réunions de planification et de renforcement des capacités, à raison d’au moins deux réunions par an, avant l’ouverture officielle de l’exposition.
Il faut indiquer que les deux précédentes années ont été occupées par les Représentants des pays membres statutaires du BIE à travailler sur l’organisation de la participation des pays et organismes internationaux.
Par ailleurs, il faut savoir également que l’espacement des expositions universelles dites enregistrées, qui est de cinq ans actuellement, remonte à la fin de l’Expo Séville 92, par souci de satisfaire les nombreuses demandes d’organisations présentées par les pays candidats.
Autrement dit de 1851 à 1992, l’espacement entre deux expositions universelles est de 10 ans.
Les frais de logement, de transport et de nourriture sont pris en charge pour les encadreurs officiels et leurs couvertures durent jusqu’ à sept (07) mois, période pendant laquelle ceux-ci bénéficient d’un passeport diplomatique offert par le pays organisateur (en général il leur est octroyé des cartes de restauration, de bus et de métro, etc.).
Les frais afférents au programme évènementiel du pays invité, dans la limite de dix (10) artistes et d’un encadreur pour leur voyage, déplacements intérieurs, nourriture et transport de leurs matériels et objets personnels.
Les frais afférents au séjour de la délégation officielle, limitée au Chef de la Délégation, à son conjoint et à deux (2) membres de sa suite, pour trois à cinq nuitées, en fonction des pays.
Les frais afférents au déjeuner de la délégation officielle, le jour de la Journée Nationale, limitée à 15 personnes y compris le Commissaire Général, le Commissaire Général Adjoint et le Directeur du Stand ou du pavillon.
Les frais de voyage et de séjour de deux journalistes pour la couverture officielle de la Journée Nationale ;
Les frais des travaux de conception, de montage, d’édition, d’impression, de fabrication, de tirage, etc, des supports et moyens de communications et de relations publiques (films institutionnels, prospectus, tee-shirts à l’effigie et aux couleurs du pays participants), destinés à la promotion du pays et qui sont confectionnés, dans le pays de l’organisateur par des prestataires par lui agrées, ainsi que les frais de location de supports audio-visuels autorisés par l’organisateur (TV-vidéo, écrans plasma, bandes déroulantes etc) ; les perdiems des assistants techniques du stand ou pavillon (hôtesses, gardiens, maintenanciers, interprètes, etc.
Par conséquent, l’incidence financière à la charge du pays en développement participant est limitée aux charges suivantes : les frais de participation à des réunions d’informations complémentaires ; les frais complémentaires de voyage et de séjour des encadreurs ; les frais de voyage de tous les membres de la délégation officielle ; les frais de séjour complémentaires de la suite de la délégation officielle ; les frais de transport du matériel et produits destinés à la Journée Nationale ;les frais d’aménagements complémentaires du stand ou pavillon ; les frais de voyage et de séjour du personnel complémentaire chargé de l’encadrement ; les frais de communication en Côte d’Ivoire notamment les frais de lancement officiel de l’évènement. Etc.
Les enjeux de la participation aux expositions universelles
Les enjeux sont multiples et multiformes, notamment économiques, commerciaux, touristiques, culturels et diplomatiques, et les retombées sont mesurables, à court, moyens et long terme. Par exemple la participation à l’Expo Osaka, en 1970 a été sanctionnée par l’entrée des premiers véhicules japonais en Côte d’Ivoire.
En effet, au delà du décor didactique et stratégique que le génie créateur des ivoiriens , à travers le Comité de Pilotage à mettre en place, et par la suite le Commissariat de Section qui se substituera au Comité de Pilotage, s’efforcerait de présenter en Italie, durant 06 mois, comme un modèle de société original, basé sur la sécurité alimentaire, seront initiées des missions commerciales, des actions de promotion économiques, touristiques et culturelles, globales ou sectorielles, sans oublier la Journée Nationale qui va polariser l’attention du monde entier sur la promotion de la Côte d’Ivoire sur toutes ses facettes. Donc les opportunités immenses à saisir par la Côte d’Ivoire pour :
- marquer sa présence dans le concert des nations civilisées et contribuer à l’épanouissement de l’humanité
- repositionner et rehausser son image à l’extérieur
- honorer ses obligations de nation du monde, en général, et membre du BIE, en particulier, et prendre des engagements vis-à-vis de la Communauté Internationale par une participation active à ce forum ;
- renforcer ses liens de coopération avec l’Italie, en particulier, l’Europe et le reste du monde, en général ;
- assurer sa promotion économique, touristique, commerciale et culturelle dans ce pays phare de l’Europe et particulièrement à Milan, le plus important centre industriel du pays italien.
Dans tous les cas, dans ce contexte actuel de la mondialisation des économies et de l’avènement des autoroutes de l’information, aucune nation civilisée ne saurait prétendre se mettre en marge de l’évolution du monde.
Population cible (exposants potentiels)
les gouvernements ; le Saint-Siège ; les institutions internationales et nationales ; le secteur privé ; les agences sociales ; les groupes, associations et ONG ; les citoyens engagés, porteurs de projets autonomes ; les prestataires de service dont l’activité accompagne la mise en œuvre de l’Expo 2015 (restaurants, jeux et autres distractions).
Considérant le caractère essentiellement institutionnel les expositions universelles, les autres entités, à l’exception des détenteurs de projets autonomes dont ils ont été les lauréats, exposent sous la bannière de l’Etat représenté officiellement par son gouvernement.
Les résultats attendus
Chacun des acteurs précités, peut, par le biais de l’Expo 2015, peut se transformer en promoteur et acteur actif d’un changement historique, car le débat suscité par le thème directeur « Nourrir la Planète, Énergie pour la Vie » dans son ensemble, fera naître des projets, des solutions, pour redéfinir les principes universellement reconnus et les actions mélioratives qui peuvent tracer un sillon significatif dans les différentes dimensions du vivre contemporain mondial.
A cet effet, les participants de l’Expo 2015 peuvent proposer un développement capable de conjuguer tradition et innovation en s’inspirant du modèle de l’Italie dont la culture a eu le mérite historique d’avoir su unir, au cours des siècles, les traditions différentes et composites, en faisant naître une réalité plurielle qui a toujours su trouver des solutions aux antinomies en terme d’équilibre, en respectant la personne, l’être humain.
En effet, au fil du temps s’est affirmé, en Italie, deux phénomènes majeurs :
- dans le domaine d’urbanisation, il existe une intégration féconde entre milieu citadin et campagne. Il s’agit d’un modèle de développement du territoire que nous pourrions définir d’urbanisation graduelle, fondé sur la médiation entre la ville et la campagne, sans une facture nette.
- dans le domaine de l’agriculture, l’Italie, à partir de la Région qui accueille l’Expo, la Lombardie, a réussi à atteindre des records au niveau international, en conjuguant l’emploi de technologies, de plus en plus avancées avec une attention responsable à la durabilité des processus. La recherche, ensuite d’une augmentation de la productivité a suivi pas à pas les techniques les plus avancées et innovantes sur la sécurité alimentaire.
En définitive, l’Italie, à travers l’Expo Milan 2015, veut offrir au monde ces caractéristiques majeures qui lui appartiennent, non pas pour célébrer un record, mais pour promouvoir l’Expo comme un lieu d’accueil, de dialogue et de partage de modèle et de résultats sur le rapport entre la nourriture et la vie, dont les différentes expériences et cultures sont porteuses.
akn/ask
Bref historique
Au cours de leur histoire, vieille de plus de 150 ans, puisque la première exposition universelle a été organisée en 1851, à Londres, en Angleterre, à l’époque du libéralisme triomphant, les expositions ont toujours été un évènement fortement institutionnel, axé avant tout sur la participation des gouvernements et des institutions. Mais, en même temps, elles sont une occasion de divulgation et d’éducation, pour un très large public, contrairement aux foires et salons qui ont une vocation essentiellement commerciale, selon une documentation du ministère du commerce, de l'artisanat et de la promotion des PME.
Si le thème de l’exposition est d’inspiration philosophique, immense et complexe, car embrassant plusieurs branches des activités humaines, comme c’est l’Expo 2015, elle dure six (6) mois, et est dite exposition universelle enregistrée. Au contraire si le thème est limité à une seule branche ou secteur d’activité humaine, elle peut durer de trois (3) semaines à 3 mois et est dite exposition universelle reconnue.
La participation à une exposition se fait par voie diplomatique alors que l’inscription à participer à des foires et salons se fait directement par l’intéressé auprès de l’Organisateur.
L’organisation d’une exposition universelle est supervisée par le Bureau International des Expositions (BIE) dont le siège est à Paris, à l’instar de la l’Association Internationale des Fédérations de Football (FIFA), pour le football, et est régie par la Convention du 22 novembre 1928.
En effet, Paris a abrité trois expositions successives dont celle 1889, sur le thème « la Révolution », marquée par la construction de la Tour Eifel.
Importance
Cadre privilégié de comparaison des exploits techniques et technologiques des nations à l’origine, l’exposition internationale ou universelle est devenue aujourd’hui une plate forme de relations publiques destinée à montrer non seulement ce qu’un pays a en avantage comparatif, au niveau de ses potentialités économiques, commerciales, touristiques culturelles et sociales, en rapport avec le thème directeur, mais aussi à tirer le meilleur parti des atouts et opportunités d’investissement et d’affaires qui s’offrent à l’occasion des manifestations commerciales, séminaires, conférences et colloques organisés en marge.
En ce qui concerne l’Expo Milan 2015, particulièrement, elle veut réaliser de nouvelles idées pour la culture de l’alimentation de l’humanité sous le thème « Nourrir la planète, Energie pour la vie ».
Mais, ces objectifs ne peuvent être atteints sans la participation des peuples en provenance de toutes les nations, dans le but de proposer au monde entier, sous la forme de projets de société, les nouvelles idées nécessaires à l’évolution globale des problèmes qui concernent l’environnement de la nourriture à l’aube du 21e siècle.
C’est la raison majeure de l’assistance financière, matérielle et technique que les organisateurs apportent aux pays en développement invités à y participer, sachant leurs contraintes en la matière, afin de conférer le caractère universel à l’évènement.
Les grandes questions qui sont abordées à Milan2015 sont exprimées par les sous-thèmes suivants : la Sécurité alimentaire (la lutte contre la faim), en vue de faire face au paradoxe, grand et dramatique, qui marque notre époque.
Si d’une part, encore aujourd’hui, plus de 900 millions de personnes souffrent de la malnutrition et de la faim, autant d’êtres humains environ subissent les troubles causés par une alimentation excessive et désordonnée.
La sécurité alimentaire dans son acception de droit universel à l’accès à la nourriture est au cœur du débat mondial et se résume en une question fondamentale : comment garantir à tous, à tout moment, de la nourriture saine, correspondant aux goûts et aux traditions de chaque peuple, compatible avec les différents systèmes de production locale ?
Cette réflexion est d’autant plus urgente si l’on pense aux besoins alimentaires croissants déterminés par la croissance démographique, qui, inévitablement, pousse à rechercher les techniques et les méthodologies pour augmenter la production alimentaire et par conséquent, permettre l’accès universel à la nourriture.
Selon la déclaration de Rome au Sommet Mondial de l’Alimentation, en 1996, «la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».
La Salubrité des Aliments
La recherche de la qualité des aliments est l’objectif fondamental de la réponse aux besoins alimentaires de l’humanité.
La salubrité des aliments est obtenue grâce à des contrôles rigoureux des systèmes de production et à une connaissance de plus en plus approfondie du rapport entre la condition humaine et la nutrition.
Un fort engagement est nécessaire, au niveau mondial, pour favoriser la recherche, le débat et l’échange de projets et de modèles finalisés à l’obtention d’aliments de qualité dans chaque contexte et chaque tradition.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « le fait de pouvoir consommer des aliments sains a des effets bénéfiques sur la santé et constitue un droit fondamental ».
Une alimentation saine améliore la santé et la productivité, jette les bases du développement et contribue au recul de la pauvreté.
La Durabilité
Il est un acquis qui est universellement reconnu : c’est celui qui reconnaît les systèmes de production de la nourriture comme l’un des piliers essentiels de la durabilité, entendue avant tout comme une dimension de sauvegarde féconde des ressources naturelles. Par conséquent, si la durabilité est considérée à juste titre sous un jour qui inclut de plus en plus des dimensions sociales et économiques, il est tout aussi vrai que c’est dans le rapport entre nourriture, alimentation et environnement que se joue une partie décisive pour l’avenir de l’humanité.
Selon la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de juin 2012, « l’élimination de la pauvreté est le plus grand défi auquel le monde doit faire face aujourd’hui et un préalable indispensable au développement durable. Ainsi sommes-nous déterminés à affranchir d’urgence l’homme de la faim et de la pauvreté. Nous prenons de ce fait acte de la nécessité d’intégrer davantage les aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement durable à tous les niveaux et reconnaissons les liens qui existent entre ces divers aspects, de façon à assurer un développement durable dans toutes ces dimensions ».
Les aliments, paix et culture
Les thèmes liés à l’alimentation peuvent représenter une importante plateforme de dialogue pacifique entre les peuples et les gouvernements, en favorisant la promotion de toute forme de culture et de libre expression.
Selon la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de juin 2012 «Nous prenons acte de la diversité naturelle et culturelle du monde et toutes les civilisations peuvent contribuer au développement durable ».
Dans ce contexte, l’Expo Universelle de Milan 2015 se veut donc une exposition universelle d’un type nouveau en ce sens qu’au lieu de présenter ce que le progrès technique de l’humanité fait de mieux, à l’instar des précédentes expositions universelles organisées jusqu’en 1992, comme l’Expo Séville92, en Espagne, elle entend plutôt servir de forum unissant toutes les nations dans la recherche des voies et moyens menant à un développement durable de la planète autour des concepts de l’Agenda 21 de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992.
L’expérience de la Côte D’ivoire en matière de participations aux expositions universelles
L’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de participations aux expositions universelles s’est développée à travers ses participations à plusieurs évènements du genre dont la première a eu lieu à l’occasion de l’Exposition Universelle de Osaka, au Japon, en 1970 où la Côte d’Ivoire, à l’instar des pays développés, possédait un pavillon autonome.
Cette participation a été coordonnée techniquement par feu Monsieur Pierre BILLON, père de Monsieur Jean-Louis BILLON, l’actuel Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME.
Par la suite la Côte d’Ivoire a eu une participation active et remarquée aux Expositions Universelles suivantes, à savoir Expo Vancouver 86, au Canada, sur le thème « la Communication » ; Expo Seville92, en Espagne, sur le thème « la Découverte » ; Expo Hanovre 2000, en Allemagne, sur le thème « l’Homme, la Nature et la Technologie » ; Expo Aichi 2005, au Japon, sur le thème « la Sagesse de la Nature » ; Expo Shanghai 2010, en Chine, sur le thème : « Meilleure Ville, Meilleure vie ».
Le Processus de participation des pays en développement aux expositions universelles.
La participation aux expositions universelles a connu l’imposition des conditionnalités à l’éligibilité au bénéfice de l’assistance financière, matérielle et technique du pays organisateur, en relation avec le BIE auquel a adhéré la Côte d4ivoire en 2007.
Ces conditions ont été imposées notamment aux pays en développement, en 1996, à l’issue de l’Expo Séville 1992, marquée par la participation hors thème des pays africains exploitant l’espace thématique qui leur a été gracieusement octroyé, représentant 80% des surfaces offertes, à des fins exclusivement commerciales.
Ce processus suit la satisfaction entière, en accord avec l’organisateur, les étapes suivantes : l’accord de principe à donner, dès la réception, par voie diplomatique, de l’invitation à participer à l’Expo ;la confirmation officielle de la participation du gouvernement du pays invité, par voie diplomatique, au gouvernement du pays invitant ; le choix d’un des sous-thèmes qui sous-tendent le thème directeur ; l’exposé sur les raisons de ce choix ; la conception de la matérialisation de ce sous thème dans le stand ou le pavillon.
Il y a également l’attribution d’un espace au pavillon destiné aux pays en développement (la dimension de l’espace est fonction du contenu pertinent de l’exposition thématique conçue, qui doit couvrir 80% de la surface totale octroyée. Les 20% restants, étant réservés essentiellement à la commercialisation des articles de souvenirs dont la gamme, dans la limite de cinq à six produits, est autorisée par l’organisateur.
La construction de cet espace, aux frais de l’organisateur, est précédé d’un appel d’offres lancé par celui-ci à l’intention des prestataires par lui agrées ; la désignation d’un Commissaire Général pour le compte du pays élu, seule personne habilitée à signer le contrat de participation ; la formulation d’une requête au Gouvernement du pays organisateur pour la prise en charge des frais afférents à la participation du pays invité ; la participation du pays invité aux réunions de planifications et de renforcement des capacités de ses Représentants.
En outre, l’élaboration du projet de programme de la Journée Nationale du pays invité, en accord avec l’organisateur ; la désignation des encadreurs et des collaborateurs du Commissaire Général ; la signature du contrat de participation par lequel le pays invité s’engage, sous peine de représailles diplomatiques, à honorer tous ces devoirs et obligations , en vue de contribuer à garantir le succès de l’évènement ; le choix, le traitement et l’envoi à l’Expo des éléments de décoration, du stand ou pavillon ; l’achat et l’envoi à l’Expo des produits destinés à la vente, en qualité d’objets de souvenirs du pays exposant, à ses visiteurs éventuels ; la participation à un appel d’offres éventuel pour la gestion d’un module de restauration en faveur d’une communauté donnée; la réservation des opportunités de logement et d’hébergement ; l’envoi du projet de programme évènementiel, en accord avec l’organisateur ; l’envoi de la liste des membres de la délégation officielle ; etc.
La prise en charge de la participation des pays en développement
Le principe est que les pays développés se prennent entièrement en charge pour la construction de leur pavillon. A cet effet, il leur est alloué un espace sur lequel ils bénéficient d’un bail amphithéotique de 30 à 50 ans. Les pays émergents bénéficient d’une prise en charge à hauteur de 50% des frais afférents à la construction de leur pavillon.
Quant aux pays en développement dont fait partie la Côte d’Ivoire, ils sont pris en charge entièrement pour la construction de leur stand situé dans un pavillon qu’ils partagent en commun, dans les proportions octroyées, en fonction de la pertinence de leur exposé thématique proposé.
Toutefois, ils peuvent redimensionner l’espace qui leur est alloué officiellement par l’organisateur, en extension et en qualité, à leurs frais.
Dans le cas d’espèce, l’Expo Milan 2015 a innové en introduisant le concept de « Clusters » ou « Grappes », qui sont des espaces d’exposition créés pour rassembler dans le même projet architectural un grand nombre de pays centrés sur un thème prépondérant, tenant compte de leur avantage comparatif commun et représentatif.
Aussi l’espace réservé à notre pays est-il situé au « Cluster de Cacao» qu’il partagerait avec le Ghana, l’Equateur, la Trinidad et Tobago et la République Dominicaine.
Outre le stand ou le pavillon dont l’étendue des espaces, au cas d’espèce, varierait de 125 m² à 500m², aux coûts respectifs de 865.000Є à 3.630.000Є, l’exposition, universelle prend en charge les frais suivants : les frais de participation des Représentants officiels (Commissaire Général, Commissaire Général Adjoint, Directeur du Pavillon, Directeur du Pavillon Adjoint, Chargé du Stand Commercial, Chargé de Relations Publiques, etc.) aux réunions de planification et de renforcement des capacités, à raison d’au moins deux réunions par an, avant l’ouverture officielle de l’exposition.
Il faut indiquer que les deux précédentes années ont été occupées par les Représentants des pays membres statutaires du BIE à travailler sur l’organisation de la participation des pays et organismes internationaux.
Par ailleurs, il faut savoir également que l’espacement des expositions universelles dites enregistrées, qui est de cinq ans actuellement, remonte à la fin de l’Expo Séville 92, par souci de satisfaire les nombreuses demandes d’organisations présentées par les pays candidats.
Autrement dit de 1851 à 1992, l’espacement entre deux expositions universelles est de 10 ans.
Les frais de logement, de transport et de nourriture sont pris en charge pour les encadreurs officiels et leurs couvertures durent jusqu’ à sept (07) mois, période pendant laquelle ceux-ci bénéficient d’un passeport diplomatique offert par le pays organisateur (en général il leur est octroyé des cartes de restauration, de bus et de métro, etc.).
Les frais afférents au programme évènementiel du pays invité, dans la limite de dix (10) artistes et d’un encadreur pour leur voyage, déplacements intérieurs, nourriture et transport de leurs matériels et objets personnels.
Les frais afférents au séjour de la délégation officielle, limitée au Chef de la Délégation, à son conjoint et à deux (2) membres de sa suite, pour trois à cinq nuitées, en fonction des pays.
Les frais afférents au déjeuner de la délégation officielle, le jour de la Journée Nationale, limitée à 15 personnes y compris le Commissaire Général, le Commissaire Général Adjoint et le Directeur du Stand ou du pavillon.
Les frais de voyage et de séjour de deux journalistes pour la couverture officielle de la Journée Nationale ;
Les frais des travaux de conception, de montage, d’édition, d’impression, de fabrication, de tirage, etc, des supports et moyens de communications et de relations publiques (films institutionnels, prospectus, tee-shirts à l’effigie et aux couleurs du pays participants), destinés à la promotion du pays et qui sont confectionnés, dans le pays de l’organisateur par des prestataires par lui agrées, ainsi que les frais de location de supports audio-visuels autorisés par l’organisateur (TV-vidéo, écrans plasma, bandes déroulantes etc) ; les perdiems des assistants techniques du stand ou pavillon (hôtesses, gardiens, maintenanciers, interprètes, etc.
Par conséquent, l’incidence financière à la charge du pays en développement participant est limitée aux charges suivantes : les frais de participation à des réunions d’informations complémentaires ; les frais complémentaires de voyage et de séjour des encadreurs ; les frais de voyage de tous les membres de la délégation officielle ; les frais de séjour complémentaires de la suite de la délégation officielle ; les frais de transport du matériel et produits destinés à la Journée Nationale ;les frais d’aménagements complémentaires du stand ou pavillon ; les frais de voyage et de séjour du personnel complémentaire chargé de l’encadrement ; les frais de communication en Côte d’Ivoire notamment les frais de lancement officiel de l’évènement. Etc.
Les enjeux de la participation aux expositions universelles
Les enjeux sont multiples et multiformes, notamment économiques, commerciaux, touristiques, culturels et diplomatiques, et les retombées sont mesurables, à court, moyens et long terme. Par exemple la participation à l’Expo Osaka, en 1970 a été sanctionnée par l’entrée des premiers véhicules japonais en Côte d’Ivoire.
En effet, au delà du décor didactique et stratégique que le génie créateur des ivoiriens , à travers le Comité de Pilotage à mettre en place, et par la suite le Commissariat de Section qui se substituera au Comité de Pilotage, s’efforcerait de présenter en Italie, durant 06 mois, comme un modèle de société original, basé sur la sécurité alimentaire, seront initiées des missions commerciales, des actions de promotion économiques, touristiques et culturelles, globales ou sectorielles, sans oublier la Journée Nationale qui va polariser l’attention du monde entier sur la promotion de la Côte d’Ivoire sur toutes ses facettes. Donc les opportunités immenses à saisir par la Côte d’Ivoire pour :
- marquer sa présence dans le concert des nations civilisées et contribuer à l’épanouissement de l’humanité
- repositionner et rehausser son image à l’extérieur
- honorer ses obligations de nation du monde, en général, et membre du BIE, en particulier, et prendre des engagements vis-à-vis de la Communauté Internationale par une participation active à ce forum ;
- renforcer ses liens de coopération avec l’Italie, en particulier, l’Europe et le reste du monde, en général ;
- assurer sa promotion économique, touristique, commerciale et culturelle dans ce pays phare de l’Europe et particulièrement à Milan, le plus important centre industriel du pays italien.
Dans tous les cas, dans ce contexte actuel de la mondialisation des économies et de l’avènement des autoroutes de l’information, aucune nation civilisée ne saurait prétendre se mettre en marge de l’évolution du monde.
Population cible (exposants potentiels)
les gouvernements ; le Saint-Siège ; les institutions internationales et nationales ; le secteur privé ; les agences sociales ; les groupes, associations et ONG ; les citoyens engagés, porteurs de projets autonomes ; les prestataires de service dont l’activité accompagne la mise en œuvre de l’Expo 2015 (restaurants, jeux et autres distractions).
Considérant le caractère essentiellement institutionnel les expositions universelles, les autres entités, à l’exception des détenteurs de projets autonomes dont ils ont été les lauréats, exposent sous la bannière de l’Etat représenté officiellement par son gouvernement.
Les résultats attendus
Chacun des acteurs précités, peut, par le biais de l’Expo 2015, peut se transformer en promoteur et acteur actif d’un changement historique, car le débat suscité par le thème directeur « Nourrir la Planète, Énergie pour la Vie » dans son ensemble, fera naître des projets, des solutions, pour redéfinir les principes universellement reconnus et les actions mélioratives qui peuvent tracer un sillon significatif dans les différentes dimensions du vivre contemporain mondial.
A cet effet, les participants de l’Expo 2015 peuvent proposer un développement capable de conjuguer tradition et innovation en s’inspirant du modèle de l’Italie dont la culture a eu le mérite historique d’avoir su unir, au cours des siècles, les traditions différentes et composites, en faisant naître une réalité plurielle qui a toujours su trouver des solutions aux antinomies en terme d’équilibre, en respectant la personne, l’être humain.
En effet, au fil du temps s’est affirmé, en Italie, deux phénomènes majeurs :
- dans le domaine d’urbanisation, il existe une intégration féconde entre milieu citadin et campagne. Il s’agit d’un modèle de développement du territoire que nous pourrions définir d’urbanisation graduelle, fondé sur la médiation entre la ville et la campagne, sans une facture nette.
- dans le domaine de l’agriculture, l’Italie, à partir de la Région qui accueille l’Expo, la Lombardie, a réussi à atteindre des records au niveau international, en conjuguant l’emploi de technologies, de plus en plus avancées avec une attention responsable à la durabilité des processus. La recherche, ensuite d’une augmentation de la productivité a suivi pas à pas les techniques les plus avancées et innovantes sur la sécurité alimentaire.
En définitive, l’Italie, à travers l’Expo Milan 2015, veut offrir au monde ces caractéristiques majeures qui lui appartiennent, non pas pour célébrer un record, mais pour promouvoir l’Expo comme un lieu d’accueil, de dialogue et de partage de modèle et de résultats sur le rapport entre la nourriture et la vie, dont les différentes expériences et cultures sont porteuses.
akn/ask