Gohou Déborah est la promotrice du concours de beauté ‘’Miss Black Diamond’’. Elle se bat pour valoriser la peau noire surtout pour conscientiser les filles noires que leur peau doit rester naturelle pour sauvegarder leur beauté. Dans cet entretien, elle donne les raisons de son initiative.
Pourquoi le nom ‘’Miss Black Diamond’’?
Nous avons initié le concours ‘’Miss Black Diamond’’ dans le but de valoriser la femme au teint naturel noir. Elles sont peut être noires, mais elles sont aussi belles. Elles scintillent autant que le diamant scintille. D’où l’appellation du concours ‘’Miss Black Diamond’’.
Quel est l’objectif recherché par ce concours ?
Nous voulons sensibiliser sur les dangers de la dépigmentation, qui ne sont malheureusement pas connus des femmes qui utilisent les produits éclaircicants. Ou, pas très bien connus d’elles. A travers ce concours, nous voulons également féliciter et encourager les filles qui gardent leur teint naturel noir. Et au-delà, faire des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la dépigmentation de sorte à inciter les filles à garder leur teint naturel noir. Nous sommes peut être noires, mais nous sommes également belles et scintillons autant que le diamant.
Qu’est ce qui a motivé la mise sur pied d’un tel projet ?
J’ai perdu une amie qui pratiquait la dépigmentation. Au cours d’une opération, les médecins n’ont pas pu la recoudre parce que les produits qu’elle utilisait avaient fragilisé sa peau. Donc, il leur était impossible de refermer les traces. Elle a perdu la vie par la suite. J’ai pris conscience à ce moment-là qu’il y a un danger qui existe (la dépigmentation). Mais, qui est malheureusement perçu comme un effet de mode. Alors, que cette étiquette est loin de la réalité.
Quels sont les critères du concours?
Le critère principal est la couleur de la peau. Il faut avoir une peau noire. C’est l’épicentre du concours. Après cela, vient le physique, la beauté, la taille. Mais, le premier critère, c’est la peau noire.
Quand en est-il du critère ‘’enfant’’?
Même si elle a un enfant, cela ne nous pose aucun problème. En réalité, ce n’est pas le concours qui nous intéresse. Mais, le message que nous voulons véhiculer à travers les différentes présélections et la finale. C’est notre objectif premier, nous organisons le concours juste pour faire passer notre message. C’est pour ce fait que nous passons par le canal du concours de beauté. Sinon l’ONG à la base du concours, en elle-même, lutte contre la dépigmentation.
Pourquoi choisir donc un canal comme un concours de beauté ?
C’est la jeunesse qui est le plus touchée. En général tout ce qui est beauté attire les jeunes. C’est pourquoi, nous allons les sensibiliser à travers ce concours, afin de les canaliser pour essayer de mettre fin à ce phénomène. C’est cela le principal objectif de ‘’Miss Black Diamond’’.
Ne craignez vous pas que certaines industries vous combattent ?
Cela n’engagera qu’elles. Mais, à mon niveau je crois que mon combat est noble. Je veux sauver la jeunesse ivoirienne et même africaine. Le phénomène de la dépigmentation dépasse les frontières de la Côte d’Ivoire. Il va falloir que nous nous levons comme un seul homme pour le combattre, parce que la jeunesse est en train de se détruire.
Pourquoi ce phénomène a-t-il atteint une proportion si grande ?
Par le passé, c’était des femmes âgées de 40 ans et plus qui s’adonnaient à cette pratique. Mais, aujourd’hui tout le monde s’y adonne. Les jeunes filles à peine la vingtaine, se retrouvent dans ce milieu, en ignorant les conséquences sur leurs peaux et sur leurs vies même. Elles ne savent pas, parce que pour elles, il s’agit simplement d’être belles avec une peau claire pour être à la mode. Et quand les conséquences arrivent, elles sont piégées. Aujourd’hui, certaines d’entre elles regrettent leurs agissements. C’est pourquoi nous organisons ce concours pour les sensibiliser.
Croyez-vous pouvoir atteindre cet objectif?
Je crois que le concours gagne du terrain et ouvre l’esprit de la jeunesse sur le fait que ce phénomène est à bannir. Par la grâce de Dieu, le gouvernement est en train de travailler dans ce sens en interdisant les produits éclaircicants avec un taux d’hydroquinone supérieur à 2% sur le territoire ivoirien.
Quel commentaire pouvez-vous faire sur l’interdiction de ces produits par le gouvernement ?
Je dis bravo au gouvernement et je lui souhaite beaucoup de courage. Je félicite le gouvernement pour cette noble décision. Parce qu’il était tant que le Conseil des ministres réagisse. Car il y va du bien-être de la population ivoirienne. Donc, je suis à 100% d’accord avec cette décision. On peut être belle avec un produit qui ne touche pas à nos vies ou à la santé de la personne qui l’utilise.
Pour revenir au concours, il ne concerne que les filles d’Abidjan ?
Non, du tout ! C’est un concours que nous voulons national. C’est notre première expérience. Nous sommes à une présélection dans la commune de Port-Bouët à Vridi. Il y aura une présélection à Cocody.
Quel est le calendrier des tournées?
Dans le mois de juin, il y aura la présélection de Cocody, à l’hôtel communal. Il y aura deux (2) présélections au total, avec la grande finale prévue pour le mois de Juillet.
Que gagnez-vous personnellement à travers ce combat ?
Lorsque le message passe, je suis heureuse. Ma satisfaction reste de faire passer le message et si cela est fait, j’aurai tout gagné. Nous arrivons à enlever le voile caché derrière ces produits. Et c’est cela ma joie. Sauver une vie est plus que gagner des millions pour moi. Si j’avais su que le phénomène de la dépigmentation était aussi mortel, mon amie serait encore de ce monde aujourd’hui. Au départ, je ne savais pas qu’il était aussi dangereux. Donc, faire passer le message pour moi aujourd’hui est une fierté et une manière de réparer le tort que j’ai commis.
Avez-vous un cri de cœur ?
Nous lançons un appel à toutes les bonnes personnes qui voudront associer leur image, de sorte que l’évènement soit explosif. Là, nous le faisons à la limite de nos moyens. Mais la cause est si noble et le combat est tellement rude que nous avons besoin d’appui de grosses structures pour que nos voix soient entendues au-delà même des frontières de la Côte d’Ivoire. Sauvons la Côte d’Ivoire et au-delà, l’Afrique.
M Ouattara, coll : R-O
Pourquoi le nom ‘’Miss Black Diamond’’?
Nous avons initié le concours ‘’Miss Black Diamond’’ dans le but de valoriser la femme au teint naturel noir. Elles sont peut être noires, mais elles sont aussi belles. Elles scintillent autant que le diamant scintille. D’où l’appellation du concours ‘’Miss Black Diamond’’.
Quel est l’objectif recherché par ce concours ?
Nous voulons sensibiliser sur les dangers de la dépigmentation, qui ne sont malheureusement pas connus des femmes qui utilisent les produits éclaircicants. Ou, pas très bien connus d’elles. A travers ce concours, nous voulons également féliciter et encourager les filles qui gardent leur teint naturel noir. Et au-delà, faire des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la dépigmentation de sorte à inciter les filles à garder leur teint naturel noir. Nous sommes peut être noires, mais nous sommes également belles et scintillons autant que le diamant.
Qu’est ce qui a motivé la mise sur pied d’un tel projet ?
J’ai perdu une amie qui pratiquait la dépigmentation. Au cours d’une opération, les médecins n’ont pas pu la recoudre parce que les produits qu’elle utilisait avaient fragilisé sa peau. Donc, il leur était impossible de refermer les traces. Elle a perdu la vie par la suite. J’ai pris conscience à ce moment-là qu’il y a un danger qui existe (la dépigmentation). Mais, qui est malheureusement perçu comme un effet de mode. Alors, que cette étiquette est loin de la réalité.
Quels sont les critères du concours?
Le critère principal est la couleur de la peau. Il faut avoir une peau noire. C’est l’épicentre du concours. Après cela, vient le physique, la beauté, la taille. Mais, le premier critère, c’est la peau noire.
Quand en est-il du critère ‘’enfant’’?
Même si elle a un enfant, cela ne nous pose aucun problème. En réalité, ce n’est pas le concours qui nous intéresse. Mais, le message que nous voulons véhiculer à travers les différentes présélections et la finale. C’est notre objectif premier, nous organisons le concours juste pour faire passer notre message. C’est pour ce fait que nous passons par le canal du concours de beauté. Sinon l’ONG à la base du concours, en elle-même, lutte contre la dépigmentation.
Pourquoi choisir donc un canal comme un concours de beauté ?
C’est la jeunesse qui est le plus touchée. En général tout ce qui est beauté attire les jeunes. C’est pourquoi, nous allons les sensibiliser à travers ce concours, afin de les canaliser pour essayer de mettre fin à ce phénomène. C’est cela le principal objectif de ‘’Miss Black Diamond’’.
Ne craignez vous pas que certaines industries vous combattent ?
Cela n’engagera qu’elles. Mais, à mon niveau je crois que mon combat est noble. Je veux sauver la jeunesse ivoirienne et même africaine. Le phénomène de la dépigmentation dépasse les frontières de la Côte d’Ivoire. Il va falloir que nous nous levons comme un seul homme pour le combattre, parce que la jeunesse est en train de se détruire.
Pourquoi ce phénomène a-t-il atteint une proportion si grande ?
Par le passé, c’était des femmes âgées de 40 ans et plus qui s’adonnaient à cette pratique. Mais, aujourd’hui tout le monde s’y adonne. Les jeunes filles à peine la vingtaine, se retrouvent dans ce milieu, en ignorant les conséquences sur leurs peaux et sur leurs vies même. Elles ne savent pas, parce que pour elles, il s’agit simplement d’être belles avec une peau claire pour être à la mode. Et quand les conséquences arrivent, elles sont piégées. Aujourd’hui, certaines d’entre elles regrettent leurs agissements. C’est pourquoi nous organisons ce concours pour les sensibiliser.
Croyez-vous pouvoir atteindre cet objectif?
Je crois que le concours gagne du terrain et ouvre l’esprit de la jeunesse sur le fait que ce phénomène est à bannir. Par la grâce de Dieu, le gouvernement est en train de travailler dans ce sens en interdisant les produits éclaircicants avec un taux d’hydroquinone supérieur à 2% sur le territoire ivoirien.
Quel commentaire pouvez-vous faire sur l’interdiction de ces produits par le gouvernement ?
Je dis bravo au gouvernement et je lui souhaite beaucoup de courage. Je félicite le gouvernement pour cette noble décision. Parce qu’il était tant que le Conseil des ministres réagisse. Car il y va du bien-être de la population ivoirienne. Donc, je suis à 100% d’accord avec cette décision. On peut être belle avec un produit qui ne touche pas à nos vies ou à la santé de la personne qui l’utilise.
Pour revenir au concours, il ne concerne que les filles d’Abidjan ?
Non, du tout ! C’est un concours que nous voulons national. C’est notre première expérience. Nous sommes à une présélection dans la commune de Port-Bouët à Vridi. Il y aura une présélection à Cocody.
Quel est le calendrier des tournées?
Dans le mois de juin, il y aura la présélection de Cocody, à l’hôtel communal. Il y aura deux (2) présélections au total, avec la grande finale prévue pour le mois de Juillet.
Que gagnez-vous personnellement à travers ce combat ?
Lorsque le message passe, je suis heureuse. Ma satisfaction reste de faire passer le message et si cela est fait, j’aurai tout gagné. Nous arrivons à enlever le voile caché derrière ces produits. Et c’est cela ma joie. Sauver une vie est plus que gagner des millions pour moi. Si j’avais su que le phénomène de la dépigmentation était aussi mortel, mon amie serait encore de ce monde aujourd’hui. Au départ, je ne savais pas qu’il était aussi dangereux. Donc, faire passer le message pour moi aujourd’hui est une fierté et une manière de réparer le tort que j’ai commis.
Avez-vous un cri de cœur ?
Nous lançons un appel à toutes les bonnes personnes qui voudront associer leur image, de sorte que l’évènement soit explosif. Là, nous le faisons à la limite de nos moyens. Mais la cause est si noble et le combat est tellement rude que nous avons besoin d’appui de grosses structures pour que nos voix soient entendues au-delà même des frontières de la Côte d’Ivoire. Sauvons la Côte d’Ivoire et au-delà, l’Afrique.
M Ouattara, coll : R-O
