Le nouveau président de la Bad, Dr Akinwumi Adesima, vient d’être élu par le conseil des gouverneurs de la Bad pour présider aux destinées, durant les 5 prochaines années, de l’institution. Il aura la lourde responsabilité de faire face à de nombreux défis qui l’attendent déjà. D’abord, il se fera fort de garantir et consolider les acquis réalisés jusque-là. Il devra veiller à ce que l’institution panafricaine continue de contribuer, comme le souhaitent les Etats, à la réduction de la pauvreté, à la réduction de la dette, à l’atteinte, pour la plupart des pays, des objectifs du millénaire, au renforcement de l’intégration régionale, à l’amélioration des conditions d’accès à la santé et à l’éducation, au développement de l’agriculture, à la réduction du chômage en Afrique plus particulièrement l’intégration dans le tissu économique à l’industrialisation de l’Afrique… Les gouvernements et les acteurs du milieu attendent aussi de la Bad post 2015 qu’elle soutienne les pays africains à trouver les bonnes politiques et stratégies, à créer des espaces de liberté de manœuvre, à mobiliser suffisamment de ressources et à les allouer efficacement. Le nouveau président devra mettre tout en œuvre pour soutenir efficacement les Etats à la quête de conditions de vie meilleures pour leurs concitoyens. Nombre d’observateurs avisés souhaitent que Akinwumi Adesina travaille à faire de la Bad qu’elle soit une banque multiculturelle de développement de classe mondiale qui attire et retient des experts de haut calibre. «La Banque dont nous rêvons est un centre d’innovation et d’excellence. Nous voulons une institution efficace, flexible, proche de ses clients et prompte à répondre à leurs besoins dans les situations difficiles. Nous espérons trouver le Président idéal parmi vous et souhaitons à chacun de vous bonne chance » soutient le président du conseil des gouverneurs de la Bad, Albert Mabri Toikeusse. Un autre challenge à relever sera pour la Bad d’aider à gérer les problèmes de changement climatique, de terrorisme et d’insécurité qui menacent gravement l’Afrique. Ce sont là quelques défis auxquels le nouveau président devra faire face au cours de son mandat.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY